vendredi 7 décembre 2007

Tonnellerie Radoux : Les serviteurs du vin investissent 1,4 million d'euros

Vendredi, la tonnellerie Radoux présentera ses dernières innovations technologiques qui visent à améliorer la qualité des produits et les conditions de travail des salariés. L’investissement de ce nouvel atelier de production s’élève à 1,4 million d’euros.



À Jonzac, la tonnellerie Radoux relève les enjeux du XXIe siècle, tout en respectant ceux qui en furent les pionniers. En conservant le nom de Radoux, les dirigeants actuels rendent hommage à Robert Radoux qui créa la première unité de fabrication en 1947. À cette époque, elle se trouvait rue des Pierrières, dans une ancienne carrière. L’activité prospérant, elle s’installa avenue Faidherbe dans les années soixante. Robert Radoux en tint les rênes jusqu’en 1982 aux côtés de son fils, Christian qui prit alors la relève. Aujourd’hui, c’est une holding, Oeneo, qui veille à ses destinées.
Le créateur de cette entreprise était loin d’imaginer qu’un jour, Radoux serait présente dans de nombreux pays du monde, en Espagne, en Afrique du sud, aux Etats-unis. « Qui va loin ménage sa monture » disent les Saintongeais. On pourrait ajouter un nouvel adage : « qui veut préserver son outil de travail, doit l’avenir préparer» !
Sur ce chapitre, Michel Brutus, directeur industriel, est intarissable. En effet, depuis 1996, cet homme avisé, doublé d’un précieux sens de l’observation, est chargé de la partie technique du groupe. « L’entreprise a toujours privilégié la qualité. Dès 1999, elle s’est dotée d’un logiciel de gestion de production. Depuis, elle investit régulièrement ».
En tonnellerie, les conditions de travail sont dures puisque les gestes, ancestraux, nécessitent un véritable savoir-faire. Des améliorations pouvaient donc faciliter le quotidien.

Respecter le savoir-faire en innovant



La démarche a été simple : fruit d’une recherche qui a mobilisé le personnel concerné, des outils spéciaux ont été “pensés“. Leur conception a été confiée à une société française : « nous avons établi un cahier des charges sur les fonctions souhaitées. Se basant sur nos indications, le constructeur a réalisé une douzaine de machines innovantes. Des brevets ont d’ailleurs été déposés ». Grâce à cette technologie qui s’ajoute aux procédés traditionnels, plusieurs interventions se trouvent facilitées, dont l’usinage des douelles, le rognage, le ponçage des fonds et des coques.
À la question « comment réagissent les Compagnons face à ces nouveautés ? », la réponse est claire : « au départ, il y a eu du scepticisme, mais les salariés se sont très vite impliqués dans cette évolution. Les retombées sur l’emploi, qui auraient pu en découler, ont été évitées par le développement des marchés ». Vous l’avez compris, l’objectif poursuivi est une plus grande souplesse dans l’accomplissement des tâches assurées par le personnel.
« Bien que réalisant plus de 75 % de son chiffre d’affaires à l’exportation, Radoux investit massivement dans le site de Jonzac. Il confirme le maintien de sa plus grosse unité de production en Saintonge » souligne Michel Brutus. Vendredi, cette organisation industrielle de pointe sera présentée officiellement aux visiteurs lors d’une après-midi “portes ouvertes“.
Dans un département soucieux de l’emploi, Radoux contribue incontestablement à l’essor économique de la région de Haute-Saintonge.



Innovations :

EPR de gestion des flux d’informations, réseau de communication spécifique inter-sites, machines spéciales à commande numérique, automates programmables, suivi de fabrication, traçabilité des matières. Qualité : bâtiments (sol, bardage, toit, isolation phonique). Sécurité, conditions de travail : aspiration des fumées à la chauffe avec système de compensation d’air, réseaux d’aspiration des copeaux, cabine de ponçage pour la finition manuelle, mise en conformité Atex, réseau Incendie, détection d’étincelles sur le cyclofiltre.



90 salariés sur le site de Jonzac

L’entreprise Radoux, que dirige Christan Liagre, appartient au groupe Oeneo dont le PDG est Marc Hériard Dubreuil. Il comprend également la tonnellerie Seguin Moreau acquise en 1999 et l’unité de bouchons Sabaté (située dans le sud de la France). Par an, le site de Jonzac produit 35.000 fûts, soit une augmentation régulière de 3 % à 4 % par an. Numéro un en Espagne, le site de Haro, dans la Rioja, enregistre la même production. Les entreprises situées aux États-Unis (Napa Valley) et en Afrique du Sud - à Stellenboch - réalisent quelque 8000 pièces chacune. Jonzac compte 90 salariés (l’effectif global est de 150). Le marché de la tonnellerie se porte bien en raison d’un facteur évident : de nombreux vignobles ont été plantés de par le monde et la France viticole, que cette concurrence aurait pu déstabiliser, a réagi en investissant extra muros. À ces nouvelles exploitations, elle apporte son expérience et ses méthodes de vinification, importantes puisqu’elles découlent d’une longue tradition.

Photo 1 : Christian Liagre est PDG du groupe Radoux. Il est à noter que Christian Radoux appartient au conseil d’administration de la holding Oeno.

Photo 2 : Michel Brutus, directeur industriel.

Photo 3 : À Jonzac, les productions sont désormais partagées entre les grands contenants (appelés foudres) et les fûts. Les volets thermiques et phoniques ont également été pris en compte. Ainsi, le flux de fabrication s’en trouve amélioré.

Photo 4 : Dispositif afin de réduire la chaleur dans l’atelier de chauffe.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Felicitation Christian
ainsi qu'à toute ton equipe

Tu à su continuer l'oeuvre de ton père Robert qui etait tres apprecier du miens René

J.R