vendredi 8 février 2008

Sarkozy et les cocus de l'UMP

Durant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy, qui avait tout à prouver, a goûté aux délices d’être une bête de scène. Charles Azna-vour en version hongroise.
Sur les estrades, les planches et dans les salles, il a pris goût à ces foules qui l’applaudissaient frénétiquement, comme s’il était l’artiste le plus irrésistible du show business politique.
Protégé par ses cerbères, adulé par ses futurs ministres, convoité par ses groupies, il a enfin réalisé son rêve : être reconnu en haut de l’affiche.
Ségolène Royal a vécu semblables moments de rose griserie, sans voir les épines dressées sur son chemin.
Une fois élu, Nicolas Sarkozy n’est jamais descendu de la scène, perché sur le perron de son Elysée préféré. Assis sur un trône doré, il a réalisé ce qu’était le pouvoir, le vrai, l’unique. Désormais, il pourrait tout faire ou presque, divorcer, inviter Khadafi, déjeuner avec Julio Iglesias...
Les chantres de l’UMP voyaient en lui l’ami idéal. Manque de pot, ils ont vite déchanté. Les cocus ne sont-ils pas les derniers avertis ? La gauche a fait son entrée dans le gouvernement : Kouchner s’est vu confier les affaires étrangères aux côtés de Jean-Marie Bockel, l’ex socialiste Éric Besson a hérité de la réforme de l’État, le centriste Hervé Morin a pris la Défense tandis que Jacques Attali, le gourou de François Mitterrand, a été chargé d’une réflexion sur le futur (à 65 ans, il est vrai qu’il est temps !). Son rapport fait d’ailleurs couler de l’encre. Quant à Dominique Strauss-Khan, à la tête du Fonds Monétaire International, il attend sans doute l’échéance tricolore de 2012...
Contraints de partager, les représentants de l’UMP n’ont plus qu’à aller chanter la Marseillaise et couper, chaque dimanche, les rubans tricolores. Nombreux se posent néanmoins des questions : Qui est-il, ce président rapide (« speedy Sar-kozy » disent les Anglais) qui épouse une chanteuse en onze semaines quand eux attendent patiemment de fêter leurs noces d’or ? Qui donc est cet acteur qui fait de son union un cinéma brillant que ne reniera pas Jacques Séguéla ?
Il ne manque plus que la layette ou les layettes puisqu’une naissance, juste avant les Présiden-tielles prochaines, serait du plus tendre effet sur le cœur des Français...
En attendant, les municipales des 9 et 16 mars seront le premier grand test. En politisant ce scrutin, Nicolas Sarkozy aurait-il envie de voir une majorité de gauche s’installer dans les principales villes de France ? Ce serait son cadeau de mariage à Carla, disent les mauvaises langues...

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