dimanche 16 mars 2008

Claude Belot : Cantonales : Bien, Muncipales : moyen...


Dimanche, l'atmosphère était plutôt lourde dans la salle municipale de Jonzac. Qui allait l'emporter de Claude Belot ou Gilles Clavel ? La campagne municipale s'achevait dans l'incertitude, avec de nombreuses questions en suspens. De mémoire de Jonzacais, il y avait longtemps que l'ambiance n'avait pas été aussi tendue. La liste alignée par Claude Belot portait en elle les stigmates de querelles intestines. Il devenait urgent de balayer ce climat pesant, les inquiétudes, les douleurs parfois.
À gauche, la formation alignée par Gilles Clavel était plus sereine. Durant des semaines, elle avait affiché son unité et présenté des projets, certes moins ambitieux que ceux de la majorité sortante. Ces investissements du “futur“, Claude Belot les a rappelés lors d'une réunion organisée vendredi dernier à la mairie.
Il ne restait plus qu'à voter. Pour savoir où pencherait la balance, pour comprendre...
Lors du dépouillement, les mains fébriles comptaient les enveloppes avant d'en ôter les bulletins. Durant un long moment, les deux têtes de liste furent au coude à coude. Pendant que des visages se crispaient, l'autre camp se mettait à espérer. Les discussions allaient bon train, chacun imaginant l'avenir. « Alors, ça donne quoi ces résultats ? » résume assez bien la situation.


Lors de la proclamation des résultats, la gauche se rendit à l'évidence : elle n'avait jamais été aussi proche de la victoire, manquant cette élection de 179 voix. La déception était encore plus amère. Dans un premier temps, on annonça qu'elle avait cinq sièges, puis un réajustement eut lieu et elle en récupéra un sixième. Dans les rangs, la tristesse était visible, la vraie, celle qui fait mal. « On n'y arrivera jamais » disait une candidate socialiste. Il est vrai que le poids de Claude Belot à Jonzac est réel, malgré les récents aléas et les règlements de compte.
En faisant élire 21 de ses colistiers, il remporte effectivement cette élection, mais le pourcentage obtenu (55 %) est faible face à l'énorme travail qu'il a réalisé ces dernières années. Jonzac, en effet, s'est dotée des meilleurs équipements et elle a creusé l'écart avec ses voisines.
Nous ne reviendrons pas sur les difficultés qui ont émaillé la campagne et qui sont à l'origine de ce résultat. Un élément est à prendre en compte : frôlant les 35 %, l'abstention démontre l'indécision de certains Jonzacais.


Durant son prochain mandat, reprenant les rênes de la mairie, Claude Belot aura donc à concrétiser ses derniers grands projets (salle de congrès-spectacle, développement de la zone des Antilles, implantation d'entreprises et de commerces, travaux en ville) et il devra, par la même occasion, former un successeur. Vendredi, à 18 h, le nouveau conseil désignera maire et adjoints (6 ou 8 ?). Parmi ceux-ci, on devrait retrouver Christian Balout, Jean-Claude Texier, Pierre Jean Ravet et des “petits nouveaux“ dont Madeleine Perrin, Maïté Auboin-Hannoyer, Marie-Jo Chevrier, Christel Brière, Jean-Charles Chapuzet. Des délégations pourraient être confiées à d'autres élus dont Pierre Jacques Rambeaud.
Aujourd'hui, il est important que cette liste trouve un souffle d'unité. En effet, un groupe souffrant de dissensions larvées ne peut travailler dans de bonnes conditions. On saura donc dans quelques mois si Claude Belot a composé un oiseau bariolé ou si, au contraire, il est parvenu à harmoniser ses coloris...

• Au Conseil général, Claude Belot réalise un joli score en recueillant plus de 60% des voix.
Il est évident que son travail de bâtisseur a été reconnu et que les communes n'ont jamais eu à se plaindre de son soutien.Comme disait Mme Giraudeau l'autre jour, «aucune n'est à la dèche ».

Photo 1 : Les urnes sont prêtes pour les électeurs.

Photo 2 : Le dépouillement se fait sous haute tension.

Photo 3 : M. Texier, maire sortant, attentif aux résultats.

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