dimanche 23 novembre 2008

Parti Socialiste :
Ségolène Royal et Martine Aubry Les catcheuses de la politique !


Depuis longtemps, les femmes essaient de faire entendre leurs voix dans l’univers très masculin de la politique. Certaines y sont parvenues, comme Simone Veil qui reste la personnalité préférée des Français. Par contre, que penser du spectacle désolant qu’offrent actuellement Martine Aubry et Ségolène Royal qui se disputent la place de Premier Secrétaire du Parti socialiste comme des chiffonnières de bas étage ? Est-ce l’attitude qu’attendent les femmes qui les soutiennent et qui, jusqu’à une époque récente, pouvaient leur porter de l’admiration ? Ségolène Royal est une guerrière, mais est-ce une raison pour ameuter le pays entier autour de sa personne ? Des erreurs sont effectivement apparues en faveur ou au détriment de l’une et de l’autre. Toutefois, ce duel, qui ressemble davantage à un crêpage de chignon qu’à une volonté de faire avancer son parti, est catastrophique pour la gauche. Sarkozy doit se frotter les mains : même dans ses rêves les plus fous, il n’avait jamais pensé que deux candidates en viendraient quasiment aux mains pour asseoir leur prestige. Pathétique ! Martine Aubry a raison de dire que si la situation perdure, c’est le PS tout entier qui en pâtira. Le mal est déjà fait et l’on se demande quelle est la réaction des militants «raisonnables» face à ce déballage automnal ? Une chose est évidente : en s’unissant, Bertrand Delanoë, Benoît Hamon et Martine Aubry veulent faire barrage à Ségolène Royal.
Où en sommes-nous pour l’instant ? L’écart qui opposait les deux « leaders » (42 voix) connaît des changements. Apparemment, une erreur serait apparue à la section de Blaye (en Gironde) où Martine Aubry enregistrerait 11 voix de plus et Ségolène Royal 41 de moins. En Nouvelle Calédonie, des voix attribuées à Ségolène Royal n’auraient pas été enregistrées tandis qu’à l’étranger, des suffrages d’expatriés, favorables à Martine Aubry, auraient été oubliés. Des erreurs auraient également été constatées en Moselle.
Bref, le PS compte et recompte, ce qui n’est pas sans rappeler le duel américain Bush/Al Gore. Le Conseil national du PS rendra sa décision mardi. Quoi qu’il en soit, cet « affrontement » démontre la scission qui existe entre le courant classique du PS et le mouvement que veut insuffler Ségolène Royal. L’avenir risque d’être sombre puisque les deux camps auront du mal à se réconcilier. Que le PS éclate n’est pas exclu et Ségolène Royal pourrait alors fonder son propre parti.
Cette guerre pour la prise du PS rappelle l’époque où les barons s’affrontaient pour la possession de territoires et de places fortes. Une situation « friction » qui pourrait se conclure par cette phrase pleine de sagesse : «achetez les gens pour ce qu’ils sont, vendez-les pour ce qu’ils se prennent et votre fortune est assurée».

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