vendredi 16 janvier 2009

Didier Daeninckx au collège de Jonzac : à nous, la vie !


Voilà un auteur qui fait parler de lui et publie énormément. Mardi, il était l'invité du collège de Jonzac et de la médiathèque.


Devant les élèves de troisième, sous le regard attentif des professeurs de lettres, Mmes Vanin Gaucher et Domenjo, Didier Daeninckx est venu parler de son expérience d'écrivain et de ses livres dont “Cannibale” qui met en scène un épisode de l'histoire de la Nouvelle Calédonie.
Les élèves avaient préparé des questions auxquelles il apporta des réponses précises et parfois amusantes.
Son parcours est intéressant car sa réussite n'était pas inscrite dans les astres. Le hasard a bien fait les choses! Il a pris goût au spectacle grâce au théâtre d'Aubervilliers cher à Jacques Ralite, sénateur de la Seine Saint-Denis. Ado, il distribuait les tickets d'entrée. Ainsi, il a approché des artistes de renom, Jacques Brel, Léo Ferret et bien d'autres personnalités. « Ces gens ont bouleversé ma vie » explique-t-il.
Il y avait aussi son voisin, le père Triou, qui possédait une belle bibliothèque et lui prêtait des romans. Une excellente initiation à la lecture.
Quand il quitte l'école, sans diplôme, il travaille dans une imprimerie. Malheureusement, l'informatique entraîne de nombreux licenciements et il se retrouve au chômage. Plutôt que de devenir « alcoolique » par désœuvrement, il se lance dans l'écriture. Si son premier essai passe inaperçu (Mort au premier tour, paru en 1982), il rencontre le succès avec le second, en 1984. « Meurtres pour mémoire » place sous les feux de la rampe la dérive sanglante de la manifestation FLN d'octobre 1961. Cet ouvrage, publié dans « la Série noire », lui ouvre les portes de la notoriété. Désormais, il écrit et écrit encore car il bouillonne d'idées et de sujets. « J'ai réussi à trouver ma voie, mais je n'oublie pas les autres, ceux qui ne s'en sont pas sortis » avoue-t-il.
Il a un sacré caractère et n'hésite pas à afficher ses positions, ce qui lui vaut des salves tirées par des collègues irrités : n'est-il pas naturel d'exposer ses points de vue comme il était coutume de le faire avant que la pensée unique ne vienne tout envahir ? Parmi les personnes qu'il admire, il cite le photographe Willy Ronis, dont « La vie est une œuvre d'art ».
Didier Daeninckx a la volonté de rester authentique. En tout cas, il est abordable et les collégiens, ainsi que le public de la médiathèque durant l'après-midi, ont apprécié cette agréable proximité !


Photo 1 : Didier Daeninckx

Photos 2 et 3 : Des élèves intéressés.

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