dimanche 26 avril 2009

Le torchon brûle entre Ségolène Royal et l'UMP


Savoureuse arène politique...

Trop, c’est trop, l’UMP pique son fard, piquée précisément par les excuses présentées par la présidente de la Région Poitou Charentes à José Luis Zapatero au sujet des propos qu’auraient tenus Nicolas Sarkozy sur le président du gouvernement espagnol.
Il est vrai qu’être critiqué peut vexer, mais d’après l’Elysée, notre président n’aurait jamais porté un tel jugement. Pour tout dire, on ne sait pas très bien où est la vérité ! La version de la presse parisienne est la suivante : De Zapatero, Sarko aurait dit « qu’il n’est peut-être pas très intelligent », ajoutant : « Moi, j’en connais qui étaient très intelligents et qui n’ont pas été au second tour de la présidentielle ». Une réflexion qui faisait d’une pierre deux coups, Zapatero et Royal.
Toute la polémique, qui fait très IVe République, à l’époque où les politiques s’envoyaient à la figure de très jolis noms d’oiseaux, commencerait avec cette phrase lancée lors d’une petite bouffe avec des parlementaires, au retour du G20. Selon Kouchner qui était présent, les déclarations de Sarkozy auraient été mal interprétées.
Quoi qu’il en soit, la réaction de Ségolène a été instantanée.
Y aurait-il chez cette femme, que d’aucuns comparent à une prédicatrice texane, un dard royal ? Loin de s’avouer « vaincue » tant du côté UMP (ce qui est normal puisqu’elle est dans l’opposition) que dans son propre camp socialiste (face à Martine Aubry), elle occupe le devant de la scène et anime le spectacle.
À Montendre, où elle est venue samedi dernier, elle n’a pas parlé de Zapatero et encore moins chanté « petit cordonnier, t’es bête, qu’est-ce que t’as dans la tête ? » !!! Et pour cause, ce n’était ni le lieu, ni le moment. Mais à la télé, il était largement question des vagues que suscite cette friction printanière.
Evidemment, à l’UMP, on se demande pourquoi Ségolène s’excuse au nom de la France. Sarkozy trouve l’ampleur prise par ce déballage « grotesque ». Il l’a dit mardi. Le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre (qui ferait pourtant un joli couple avec Ségolène, physiquement bien sûr) va jusqu’à s’interroger sur l’état de ses neurones (il lui conseille « une aide psychologique ») tandis qu’Yves Jégo, peu convaincant lors des événements guadeloupéens, n'hésite pas à déclarer qu’elle « déshonore la France ».
À gauche, on est carrément prudent, personne ne voulant envenimer cette histoire savoureuse qui émarge au ras des pâquerettes.
Désormais, reste à savoir comment Zapatero va accueillir Sarkozy lors de son imminente visite en Espagne. Et pourquoi pas en grandes pompes à la Plaza de toros ? Ole !

1 commentaire:

souklaye.sylvain a dit…

La polémique enrichit ses promoteurs autant que ses clients qu’elle distrait.
L’offre du scandale idéologique est indexée sur le taux d’ignorance des masses et le niveau de fascination des médias.
Il y a quelque chose de fantasque d’avoir la possibilité d’injecter du burlesque dans une pratique démocratique ubuesque.
Le système narratif de la polémique est basé sur la multiplication à l’extrême des apartés.
La suite : http://souklaye.wordpress.com/2009/04/21/note-de-service-la-polemique-virale-pleonasme/