mardi 26 janvier 2010

Marc Vella : Le vilain petit canard
était un cygne !


Si tu ne vas pas au piano, le piano ira à toi. Marc Vella, invité d’honneur du salon du livre, a écrit à Thénac une nouvelle partition.

Dans la jungle humaine, Marc Vella trace le chemin de la rencontre par le sourire et l’évasion musicale. Il croit en l’autre, lui qui a failli mourir par manque d’amour quand il était adolescent. Il n’était pas à sa place. Ce rejet, il l’a ressenti au plus profond de lui-même. Il aurait pu s’effacer dans le sable de l’oubli. Au contraire, il s’est battu pour comprendre sa destinée. Comme un diamantaire, il en a taillé les facettes dans la pierre brute. En toutes choses, il faut que le cœur exulte…

Il a passé une grande partie de sa jeunesse en Gironde où sa famille s’est installée après avoir vécu en Tunisie. Quitter la Méditerranée, quel déchirement… S’ils ont acheté une propriété agricole dans le Sud-Ouest, ses grands-parents n’ont jamais oublié qu’ils étaient respectivement pianiste et violoncelliste. Marc les a suivis naturellement et le piano est devenu son ami. Mieux, son complice. Cet instrument a pansé ses plaies et chassé la violence de ses jeunes années.

Apaisé, il a souhaité aller là où les autres ne vont pas. Qu’importe les difficultés, il emmène son instrument (volumineux !) dans tous les endroits impossibles. Quel meilleur partage que de dialoguer sur la partition ? On l’a vu dans le Sahara, au Pakistan, à Madagascar. « Une seule fois, j’ai été mal accueilli dans une banlieue. Les habitants ont cru que j’avais un rapport avec la police car j’étais arrivé dans un fourgon bleu. Quand ils ont réalisé, les choses sont rentrées dans l’ordre ! ».

« Je veux montrer la beauté des hommes dans le silence du monde, convaincus qu’on peut faire grandir l’humanité en la rendant harmonieuse avec elle-même » explique-t-il. Par la musique, il envoie un message de fraternité : « Il y a vingt ans que je voyage avec mon piano. J’ai fait presque trois fois le tour du monde avec lui ». Dans un film, on le voit jouer sur une remorque installée à l’arrière d’un bus dans les rues de Marrakech. Marc Vella a toutes les audaces et ses souvenirs dans le désert sont touchants. Il suffit d’imaginer des Touaregs découvrant un piano au milieu des dunes…
À Thénac où il a donné deux concerts, il a séduit le public par la diversité et la fluidité de ses compositions. Bientôt, il reprendra la route et conduira la nouvelle caravane amoureuse. Peace and love ? Pas seulement ! Un dépaysement sans doute, une autre dimension sûrement…

Connaissez-vous la caravane amoureuse ?

Elle partira le 15 avril (jusqu’au 6 juin) à destination de la Slovénie, la Serbie, la Bulgarie, le Liban, la Turquie, la Syrie. « Je ne sais si nous arriverons à réaliser jusqu’au bout cette aventure. Il est certain que nous nous heurterons aux peurs, aux mesquineries, aux méfiances, plus infranchissables qu’un Himalaya un jour de tempête, mais nous croiserons aussi des milliers de personnes pour qui la Caravane amoureuse donnera de l’espérance et de la joie. Par l’expérience des trois caravanes précédentes, cet état de fait est une réalité plus que bouleversante. Il n’y a pas de plus belle aventure que celle de la rencontre » souligne Marc Vella. Une soixantaine de personnes sont attendues.
Coût approximatif 2000 € pour les six à sept semaines de voyage (hors nourriture).

Photo 1 : Marc Vella a donné deux concerts durant le salon du livre de Thénac

Photo 2 : Françoise Souan, Marc Vella et Moussa Ag Assarid.
“Les Contes touaregs“ de Moussa Ag Assarid ont enchanté le public. Fondateur d’une association pour la scolarisation des enfants nomades du Sahara, il participe à de nombreux festivals et forums humanitaires.

Photo 3 : Un salon du livre ouvert sur le voyage et l'évasion

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