lundi 8 février 2010

Corinne Gacel :
« Mon engagement régional, c'est me mettre au service de l'avenir de Saintes »


Conseillère municipale de l'opposition, ancien maire adjoint de Saintes dans l'équipe de Bernadette Schmitt, Corinne Gacel s'implique depuis de nombreuses années dans la cité santone. Sympathique, d'une intelligence vive, cette enseignante n'hésite pas à interpeller l'actuel maire de Saintes quand il veut supprimer la fête de la Saint Sylvestre ou qu'il annonce une augmentation des impôts fonciers de 17 %.
Candidate aux Régionales aux côtés de Dominique Bussereau, elle explique ses motivations.


Corinne Gacel, vous êtes candidate sur la liste UMP aux Régionales. Quelles motivations vous poussent à briguer ce mandat et, d'une certaine manière, remplacez-vous Bernadette Schmitt qui s'est retirée de la vie politique saintaise ?

Dominique Bussereau m'a demandé de participer à cette nouvelle aventure. À aucun moment, nous nous sommes placés dans la perspective de "remplacer" Bernadette. La volonté de Dominique Bussereau est de rassembler autour de lui une nouvelle génération de personnes qui s'engagent politiquement, socialement, associativement, qui "vivent" leur territoire. Néanmoins, j'ai une pensée pour Bernadette et une grande gratitude car c'est elle qui, en 2000, m'a demandé de l'accompagner dans son aventure municipale. Mon mandat de maire-adjoint fut une aventure humaine des plus passionnantes, des plus enrichissantes. Je découvre l'opposition, sa difficulté, son rôle très limité : on ne participe à aucun projet, à aucune réflexion. S'investir dans cette campagne régionale, c'est pour moi retrouver un esprit, une ambiance, une volonté d'agir pour un territoire, pour le mieux-vivre de ses habitants, loin de querelles partisanes.

La liste a été présentée dimanche à Saint Benoît dans la Vienne. Comment avez-vous vécu ce moment aux côtés de Dominique Bussereau et des autres candidats ?

Ce fut un moment très sympathique, très agréable. L'atmosphère était détendue, sans que cela n'exclue le sérieux du travail. Nous étions curieux et heureux de nous retrouver, tous rassemblés pour la première fois. J'ai particulièrement apprécié l'esprit "Bussereau" : respect des horaires, convivialité, écoute des personnes et sérieux de l'engagement.

Quels seront les grands axes de votre campagne ?

Notre projet comporte trois grands axes. L'emploi se décline en trois actions : favoriser une politique ambitieuse de «grands chantiers» dans la région ; mettre en œuvre un plan "PME" en faveur de l'emploi régional ; garantir un droit à la première expérience professionnelle pour chaque jeune. S'y ajoute la mobilité. Quelques exemples : bus de proximité en milieu rural, un Pass' partout pour la région, une nouvelle ligne TGV. La formation et l'éducation occupent une place importante dans une Région partenaire. Proposer, développer des formations aux métiers d'avenir avec un objectif : un jeune = un contrat. Il s'agit pour nous d'incarner une Région qui se recentre sur ses trois missions fondamentales et qui travaille « main dans la main » avec ses partenaires : Europe, État, Département, communes...

Dominique Bussereau a souhaité "promouvoir" une génération plus jeune d'élus. À votre sens, quelles seront les qualités que devra afficher la "nouvelle vague" pour conduire une politique adaptée aux réalités du XXIe siècle ?

Le pragmatisme allié à une ambition, une volonté d'aller de l'avant, de changer, d'échanger. Savoir prendre des décisions et les assumer dans une perspective d'avenir et non seulement en tenant compte du présent ou dans un esprit "électoraliste". Nous sommes une génération pour qui les limites géographiques, voire temporelles, revêtent une autre dimension. Être engagé sur un territoire ne signifie pas s'enfermer dans notre pré carré. Nous avons besoin des autres, d'échanger nos expériences, d'être complémentaires. « Cette nouvelle vague » s'est appropriée les nouveaux médias, les réseaux sociaux font partie de notre quotidien. Je crois que cela influe notre vision politique, la manière de la faire. Autrui ne nous fait pas peur. Une de nos qualités sera d'oser faire de la politique autrement, accepter les contraintes (financières, sociales, environnementales) afin que naisse une autre expérimentation de la politique.

Vous êtes aussi l'une des opposantes au socialiste Jean Rouger sur la ville de Saintes. Si vous devenez conseillère régionale, serez-vous candidate à la mairie de Saintes aux municipales ?

Je n'ai pas accepté la proposition de Dominique Bussereau dans un calcul politique pour l'avenir. Il est beaucoup trop tôt pour savoir ce que je ferai en 2014. Pour l'instant, l'avenir de ma ville m'inquiète au quotidien. Monsieur le maire et son équipe prennent des décisions qui handicapent l'avenir de cette ville. Par exemple, l'augmentation démesurée, surréaliste, de 17 % des impôts fonciers. Mon engagement régional, c'est me mettre au service de l'avenir de cette ville, où nous avons choisi, mon mari et moi, de nous y installer familialement et professionnellement. S'engager au niveau de la Région, c'est saisir les opportunités pour sortir Saintes de « ses murs fortifiés » et en faire un pôle régional.

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