dimanche 31 octobre 2010

Communauté de Communes
de Haute Saintonge :
Des craquements sous le vernis ?


C’est à la Maison de la vigne d’Archiac que s’est réunie la CDC de Haute Saintonge lundi dernier. Fait inhabituel, des différences de points de vue sont apparues dans les missions que mène cette superstructure. Pour le président, les projets doivent concerner le développement du territoire ; pour certains maires, la CDC devrait les aider dans leurs actions communales. Explications sur fond de réforme des collectivités territoriales…

Bernard Louis-Joseph, Mme Arrivé, Jean-Michel Rapiteau, Carine Wilfart, Claude Belot, Bernard Lalande, Francis Savin, Chantal Guimberteau et Jacky Quesson.

Lundi après-midi. L’auditorium de la Maison de Vigne est quasiment trop petit pour accueillir les 123 maires qui composent la Communauté de Communes de Haute Saintonge. On se bouscule au portillon, des chaises supplémentaires sont nécessaires. Bien qu’un peu serrés, les participants ont une consolation. De la grande baie, ils ont une vue imprenable sur le vignoble aux couleurs automnales. De cette richesse découle le cognac, un produit connu dans le monde entier. Claude Belot croit en cette “maison de la vigne et des saveurs“, ouverte à toute la Haute Saintonge. Après les élèves de Germignac, il invite les établissements scolaires à découvrir ce lieu, de même que le Pôle nature de Vitrezay ou la Maison de la forêt de Montlieu. « Nous paierons les frais de transport » ajoute-t-il.

Alors que l’ordre du jour est plutôt chargé, Il embraye sur les missions de la CDCHS. Est-il besoin de le rappeler, il est favorable aux vastes communautés, porteuses de grands projets qui favorisent l’essor des territoires. « La CDCHS a fait ce que les communes n’avaient pas les moyens de faire. Jamais Archiac ou le Sivom n’aurait pu construire le bâtiment où nous sommes réunis. La CDCHS a la capacité d’agir comme une ville de la même population. Vingt ans d’histoire nous ont donné raison. Ici, nous n’aurions pas de retombées économiques sans la CDCHS ». Et de pointer du doigt les micro-communautés qui veulent se substituer aux communes.

Pourquoi tant d’ardeur verbale chez le président ? Tout simplement parce que des maires voudraient bien que la CDCHS s’intéresse à leurs communes respectives. « Nous sommes ravis qu’un pôle mécanique existe à la Genétouze ou que les Antilles attirent du monde à Jonzac, cela ne change rien à notre vie de tous les jours » explique un édile en aparté. Et le « tous les jours » s’exprime à travers l’école (maternelle et primaire) pour laquelle le maire de Champagnolles sollicite, par exemple, des fonds de concours.
« La CDCHS laisse aux communes le choix des actions de proximité comme l’école et la voirie » rétorque Claude Belot. Quelles sont les ressources de la CDCHS ? Elle perçoit le fruit de l’impôt assis sur les mêmes bases imposables que les communes, une dotation départementale “maigrichonne“ et une dotation de l’État. Il estime qu’il ne faut pas tomber dans le système des Schadoks : « Si nous donnons des fonds de concours, nous serons dans l’obligation d’augmenter la fiscalité locale que nous redistribuerons aux communes ». Pour lui, c’est aux communes d’assumer leurs responsabilités en augmentant l’impôt si besoin est. « On peut tout de même en discuter » répond Georges Bertrand.

Alors que les autres vice-présidents restent discrets, Bernard Lalande apporte son franc soutien à Claude Belot : « J’ai adhéré à la CDCHS il y a 18 ans avec un accord, Michel Rigou peut en témoigner, celui qu’elle n’empiète pas sur les responsabilités des maires dans leurs territoires. Avec le transfert de compétences, on nous avait demandé de réduire notre fiscalité »… Privilégiant “la machine collective“, Il estime que la CDCHS n’a pas à faire de redistribution individuelle et, d’une manière générale, il s’oppose à la réforme des collectivités territoriales.
Cette réforme, qui vise à réduire le nombre de strates gloutonnes qui alourdissent le poids de l’impôt local en France, fait couler de l’encre en effet. Quant au futur conseiller territorial, qui siégera à la fois au Conseil général et à la Région, on imagine facilement les cris et les grincements de dents qui vont accompagner son avènement…

« Jusqu’à présent, la CDCHS a été un élément fédérateur » poursuit Claude Belot. Et elle entend continuer en faisant vivre tous les outils qu’elle a créés. Il est dommage que d’autres élus n’aient pas participé à cet échange intéressant sur le fond.



Centrales électro-solaires : moins "juteuses" que prévu

La CDCHS envisage l’installation de parcs photovoltaïques sur des terrains proches du pôle mécanique, d’AGS, des carrières Audouin, Calcia, Jonzac, les carrières Saint-Georges au Fouilloux et la commune de Bussac. Forêts et terres cultivables sont exclues des surfaces retenues pour ce type d’activité. Voilà qui réduit considérablement les prétentions ! Le champ de la Génetouze est cours de réalisation, tout comme celui de Montendre, sur la zone industrielle, route de Bussac.
Un élu demanda des informations sur la centrale photovoltaïque de Montendre qui n’est pas chapeautée par la CDCHS. Conduite par la mairie, propriétaire des terrains, et ERDF, elle s’avère être une opération moins prometteuse que prévu initialement en raison de la suppression de la taxe professionnelle (remplacée par un substitut moins intéressant). Il semblerait que la déception de la municipalité montendraise soit réelle car les perspectives de revenus, à l’élaboration du projet, étaient plus grandes qu’elles ne le seront en réalité (on serait loin, dit-on, des 400.000 euros prévus).

Pour Claude Belot, l’eldorado photovoltaïque fond comme neige comme au soleil. Toutefois, il garde le moral : « même si l’affaire est moins attractive qu’au début, cela vaut le coup de s’en occuper ».
Actuellement, ERDF achète un peu moins cher l’électricité solaire qui reste considérablement plus élevée que l’électricité d’origine nucléaire, d’où une deuxième majoration de plus de 3 % pour les usagers. Ils apprécient ! Quant à la taxe professionnelle, les maires recevront des compensations pendant deux ou trois ans : « après, on verra »…

Montendre a un autre projet qui, cette fois, sera communautaire. Toutefois, cette commune possède sur son territoire des espèces qui sont protégées (faune, flore). Le facteur environnemental est donc à prendre en compte. « Si vous avez 300 ha au départ et qu’il vous en reste 120 à l’arrivée, vous pouvez vous estimer heureux » souligne Claude Belot qui n’a jamais entretenu de rapports cordiaux avec la Diren.
La pépinière d’entreprises, portée sur les fonts baptismaux par la CDCHS à Montendre, aura sur sa toiture 767 m2 de panneaux photovoltaïques.

La future pépinière d'entreprises de Montendre qui sera gérée par la CDCHS

Priorité à l’insertion

Dans le chapitre des loisirs, la base nautique de Rouffiac connaîtra des aménagements ainsi que Port Maubert où fonctionnera une école de sports nature (voile, canoé). Au complexe des Antilles, la grille des nouveaux tarifs est approuvée. Jean-Michel Rapiteau apporte des précisions sur l’exploitation des déchetteries et l’optimisation du service déchets. Pascal Boor, maire du Fouilloux, présente des mesures en faveur d’une meilleure insertion des demandeurs d’emploi sans qualification. Sur la future ligne LGV Tours-Bordeaux, dont la base sera située à Clérac, 10 % des recrutements seront réservés à ces personnes, le plus souvent en détresse. Cette main tendue a toujours été pratiquée par Claude Belot.


Toujours dynamique, le maire de Chaunac !

Enfin, il est bon de rappeler que la CDCHS met à la disposition des communes une équipe dotée de moyens adaptés et conséquents pour effectuer des travaux de restauration sur le petit patrimoine rural. Avis aux amateurs. Et si vous souhaitez voir l’exemple d’une belle valorisation, arrêtez-vous le soir devant l’église de Jonzac : l’illumination est magnifique !

• Subventions aux manifestations (Pays de Haute Saintonge et Conseil Régional) : total de 226 269 euros

• Économies d’énergie : La CDCHS va participer au projet Ecodomestic qui encourage les économies d’énergie sur les bâtiments résidentiels en s’appuyant sur une réflexion transnationale dans le domaine énergétique avec l’école d’ingénieurs de La Rochelle. Contribution de 38 000 euros sur quatre ans.

• Une autre pépinière d’entreprises sur la ZA de St-Genis :
Ce projet est porté par le responsable de la société Biosoleil, spécialisée dans la construction d’installations solaires. Le bâtiment construit à Saint Genis abritera d’autres sociétés. La parcelle sera vendue 61.722 euros HT.

• Rien ne va plus à Mirambeau

En effet, une grande surface a décidé d’acquérir des terrains en les payant quatre fois plus cher que la CDCHS. D’où un conflit entre collectivité et intérêt privé. « Je demande au maire de Mirambeau de nous aider à régler ce problème foncier » suggère Claude Belot. Au passage, il souligne que ces terres peuvent également intéresser des agriculteurs. Aux dernières nouvelles, l’investisseur aurait vu large car il voudrait éviter l’installation d’enseignes rivales. En achetant de nombreuses parcelles, il gomme le voisinage concurrentiel ! « Il n’est pas seul au monde » rétorque Claude Belot qui reste sur ses positions car le site l’intéresse pour une future ZA. À suivre.

• Tout va bien à la Génetouze !

Les manifestations se suivent et de nombreux essais ont lieu sur le circuit, bien référencé sur internet par ses utilisateurs. Le patron de Toyota France y est venu faire un tour et il aurait passé ses vacances dans la région. « Il ne reste plus qu’un samedi de libre d’ici le 14 juillet » souligne Claude Belot qui en profite pour saluer l’ouverture d’un restaurant sur le site “Le petit châtaignier“. À découvrir.

• Gourmandise : Quand Daniel Gillet présente la maison de la vigne et des saveurs en parlant des ateliers qui auront trait à la truffe et au foie gras, certains pensent à tout autre chose qu’à la CDCHS ! Une visite guidée par Marion Clisson, responsable du lieu, est proposée aux maires après la réunion.

• Nid de frelons : faites appel à un chasseur !
Eh oui, pour détruire les nids de frelons, asiatiques en particulier, vous pouvez demander à un chasseur de se charger de l’opération. C’est généralement efficace et coûte le prix d’une ou deux cartouches. C’est également écologique car aucun produit nocif n’est utilisé…

• Comme un “clone“
Claude Belot a rendu hommage à Jean-Claude Texier, disparu récemment. « Nous étions comme des clones, nous travaillions ensemble depuis quarante ans. Tout le monde l’aimait beaucoup ». Une minute de silence est observée en sa mémoire. Il est remplacé à la CDCHS par Christophe Cabri, un jeune conseiller municipal de Jonzac attaché à son territoire.

• Créée en décembre 1992, la Communauté de Communes de Haute Saintonge a pour compétences : l’aménagement de l’espace, la politique de l’emploi, la création et gestion de chantiers d’insertion en faveur des personnes en difficulté, le développement et aménagement économique, le développement et aménagement social et culturel, l’énergie, l’environnement

• Aide à Radio Cadence Musique :
Cette radio, basée à Cercoux, sollicite la CDCHS pour réparer l’émetteur d’Expiremont où est posée une antenne. La CDCHS accorde une somme de 3 253 euros sur un total de 6 506 euros. Est-ce bien le rôle d’une collectivité que de donner de l’argent public à une société privée ?

• Montendre : Au sujet des impôts locaux

Dans l’une de ses interventions, Bernard Lalande a déclaré qu’à l’entrée de Montendre dans la CDCHS (créée fin 1992, Pierre Frétel étant maire), « il avait baissé les impôts de sa ville de 12 % » en raison du transfert de certaines compétences. La CDCHS prélevant directement l’impôt et créant une charge supplémentaire pour les contribuables, les communes s’étaient effectivement engagées à réduire leur fiscalité propre du montant des charges transférées.
Les habitants des communes associées Montendre, Chardes, Vallet ont effectivement constaté une réduction de la part communale sur le foncier non bâti (terres agricoles) entre 1993 et 1994 (le taux est passé de 43,19 % en 1993 à 38 % en 1994, soit - 5,19 %). Idem pour la taxe d’habitation qui a rétrogradé de 9,48 % en 1993 à 8,35 % en 1994, soit - 1,13 %.
Par contre, la taxe foncière (propriétaires) qui était de 22,18 % en 1993 n’a jamais baissé. Elle continue toujours à progresser (de 22,18 % en 1993 et 1994, son taux est actuellement de 24,71 %). Les impôts fonciers de Montendre n’ont donc pas baissé en moyenne de 12 %.

Dans l’esprit du législateur, la Communauté de Communes devait se substituer à la commune dans un certain nombre de compétences, c’est pourquoi elle a eu la possibilité de prélever directement l’impôt en lieu et place de la commune. Ces dernières auraient dû baisser leur fiscalité en conséquence. En ne le faisant pas suffisamment pour conserver des marges de manœuvre, elles n’ont pas joué le jeu, d’où la réforme en cours pour mettre fin au millefeuille fiscal.

La centrale photovoltaïque de Montendre, sur la route de Bussac

Au revoir les pinèdes et les fadets des laiches, bonjour les panneaux photovoltaïques qui “habillent“ désormais le paysage à la sortie de Montendre, sur la route de Bussac.
Esthétiquement, les avis sont partagés quant à cette étendue de plaques grises…
Par ailleurs, ERDF ayant baissé le prix de rachat de l’électricité solaire, de telles centrales sont moins rentables que prévu, d’autant que la taxe professionnelle a disparu. Les contribuables ne sont pas gagnants dans cette affaire découlant du Grenelle de l’environnement. En effet, pour équilibrer ses comptes et pouvoir racheter cette nouvelle source d’énergie, ERDF a tout simplement décidé d’augmenter les tarifs des usagers, soit environ 7 % en 2010. Quand on sait que, pour une majorité de personnes, le chauffage le plus accessible est le radiateur électrique, de telles méthodes sont pénalisantes, pour ne pas dire plus. Et après, on s’étonne de voir les gens descendre dans la rue...

Jonzac : Claude Belot
a de la bouteille !


Après une ligne de produits de beauté, le grand projet de la ville est de commercialiser son eau de source. Une première bouteille a été présentée officiellement lors du conseil, jeudi dernier.

Jeudi soir, le souvenir de Jean-Claude Texier, qui fut maire et premier adjoint, plane sur le conseil municipal. Homme de confiance, cet élu a marqué la ville par sa discrétion et son honnêteté. Il avait une qualité d’écoute et le souci constant de trouver un terrain d’entente quand chacun campait sur ses positions. Hommage lui est rendu, ainsi qu’à l’historien Jean Glénisson qui a contribué à créer « une vie intellectuelle à Jonzac ».
Pourquoi faut-il attendre d‘être mort pour recevoir des éloges ?…
Le conseil compte désormais un nouveau membre, Alain Piteau. Ancien élu, il connaît bien la vie municipale. Le poste de premier adjoint, quant à lui, ne sera pas pourvu dans l’immédiat. Claude Belot jouerait-il la prudence ? Seuls ont lieu les remplacements au sein de divers organismes (CDCHS, hôpital, etc) où siégeait Jean-Claude Texier.
Ceux qui s‘attendaient à des promotions au sein des adjoints sont donc restés sur leur faim. Les noms qui circulaient ces derniers temps n’étaient que pure rumeur ! L’ascension discrète de Christophe Cabri est cependant à noter. Il siégera à la Communauté de Communes en particulier.

Jonzac, ça coule de source !

Chaque conseil est l’occasion de faire un tour d’horizon. Claude Belot est satisfait : « en chantiers, privés et publics, nous avons sur Jonzac soixante millions de travaux en cours. Cela veut dire que des investisseurs croient en notre ville ».
La grande nouveauté est l‘arrivée de la ligne de cosmétiques “Jonzac“ fabriquée par les Laboratoires Léa. Elle sera disponible sur le marché (parapharmacie, etc) à partir de janvier prochain. L’autre perspective est la vente de l’eau de source : « nous disposons d’une eau abondante qui vient de deux forages réalisés dans le Cénomanien. Elle alimente actuellement le réseau d‘eau potable et ne possède ni pesticides, ni nitrates » souligne Claude Belot qui veut aller plus loin. « Il existe une faisabilité technique de mise en bouteilles. Cette eau serait une nouvelle source de richesse pour les Jonzacais ».

La ville s’apprêtant à renouveler le contrat d’affermage de l’eau, les candidats en lice ont été interrogés sur cette opportunité. Le dossier est en cours avec une priorité : choisir le partenaire le plus imaginatif. Si l’affaire n’évolue pas dans le bon sens, Claude Belot serait favorable à une régie municipale : « nous devons valoriser les millions de m3 qu’on peut tirer actuellement ».
La formule d’une régie est cautionnée par l’opposition : « ce n’est pas très compliqué de mettre de l’eau en bouteilles » estiment Gilles Clavel et Jack Ros. « Il y a tout de même des contrôles sanitaires » répond Claude Belot qui a de la bouteille, autrement dit de l’expérience ! Et auparavant, il faudra obtenir l’agrément du Ministère de la Santé.

Une bouteille factice qui donne envie d’aller plus loin avec la source de Jonzac ! Une capacité quotidienne de plusieurs milliers de m³ d’eau serait disponible (les Jonzacais n’en consomment que 1700 m³ chaque jour).

Christelle Brière a détaillé l’installation de projecteurs numériques au cinéma le Familia.

Lotissement Plein Sud et Mérovingiens...

Lors de la fouille des sarcophages mérovingiens, réalisée devant l’église, de nombreux objets (du mobilier dans le jargon archéologique) ont été mis au jour. Certains seront confiés à un laboratoire (coût de l’étude 30.000 euros). Ensuite, restaurés, ils seront exposés à Jonzac dans un futur musée.
L’histoire de la ville se précise avec le gisement de chez Pinaud, la villa gallo-romaine, les époques mérovingienne, médiévale et les siècles suivants où les documents sont plus nombreux. Un lieu d’exposition, qui serait une sorte de cheminement historique de Jonzac, est à trouver. Récupérés, quelques “magnifiques“ sarcophages pourraient être installés dans l’église, selon une suggestion de Christian Balout. L’avis du père Braud sera demandé.

L’ancien Mont Balaguier (actuelle Place du marché) a pris de l’allure avec son quartier rénové et l’édifice religieux, superbement illuminé. Les petites lueurs bleues, symbolisant les tombes mérovingiennes, sont un touchant clin d’œil à nos lointains ancêtres. Reste à faire le carrefour de la rue Saint-Gervais début 2011. « Les travaux seront alors terminés avec un peu de retard, ce dont je m’excuse auprès des riverains » précise Claude Belot.

L'église de Jonzac et les tombes mérovingiennes illuminées

Puisqu’il est question de chantier, Christophe Cabri présente le futur lotissement Plein Sud, dont les rues porteront des noms de peintres. Sa particularité est simple : toutes les façades seront au sud ! Les maisons seront dotées du chauffage urbain, ce qui devrait réduire leur consommation énergétique. Les prix de vente des terrains iront de 19.000 HT à 4 1.500 euros HT. S’y ajoutera le raccordement au réseau de chaleur. « La collectivité vend à son prix de revient, elle ne peut guère faire mieux » explique le maire.

Le futur lotissement Plein Sud

Au Casino, ses choses se passent plutôt bien malgré la crise. L’établissement jonzacais est régulièrement confronté à un problème d’espace lors de ses manifestations. La salle est trop petite et refuser des spectateurs est courant. M. Darago, directeur, a décidé de réaliser une étude visant à agrandir le bâtiment, pour un montant de 17.940 euros, ainsi que des aménagements paysagers à hauteur de 23 667 euros.
La majorité du conseil municipal approuve ce choix tandis que Gilles Clavel souligne le prix élevé de l’étude. Pour mémoire, rappelons que la commune a loué cette structure pour dix-huit ans au groupe Barrière. Au terme du contrat, la ville la récupérera et pourra la louer à un casinotier.


SUIT L’EXAMEN DE DIFFERENTES QUESTIONS 

• Archives : Une archiviste est recrutée à temps complet du 2 novembre au 31 décembre prochain.

• Passage d’une canalisation de chauffage urbain : Pour faciliter le passage de la canalisation de chauffage urbain, entre la 3e chaufferie et la résidence Daniel, il est nécessaire de passer par différentes parcelles. Le maire signera les conventions avec les propriétaires concernés.

• Résidence Philippe : Dans le cadre de la convention de co-maîtrise d’ouvrage pour la réhabilitation de la résidence Philippe, Habitat 17 a pris l’engagement de rétrocéder à titre gratuit à la ville de Jonzac les voiries, parkings, réseaux et espaces verts.
La municipalité désire se porter acquéreur de quatre immeubles des années 60 pour une somme de 100 000 euros, avec terrain. « Les autres rénovations que nous avons faites sont une réussite. Nous devons continuer dans ce sens » estime le maire qui cherche à enrichir le patrimoine local (une destination leur sera trouvée). La proposition serait avantageuse pour Habitat 17 qui envisageait une destruction pure et simple des blocs (de l’ordre de 4 à 500 000 euros). Gilles Clavel souhaite la réalisation de logements T4 ou T5 pour accueillir des familles, ainsi que le nettoyage des abords.

La ville va acquérir quatre blocs en piteux état

• Centre de loisirs : La commune va acheter une parcelle moyennant le prix de 15 000 € pour constituer une réserve foncière, nécessaire au développement du centre de loisirs. Une autre parcelle, au prix de 26 000 €, servira à réaliser une aire de stationnement nécessaire au projet d’équipement culturel.

• Travaux : En 2008, le SDEER a assuré la maîtrise d’ouvrage des travaux neufs du réseau d’éclairage public, pour les chantiers suivants : éclairage de la rue des Violettes (derrière la gare), complément d’éclairage du terrain de football de la route de Pons, éclairage du nouvel espace de vie, éclairage de Chailleret, chemin piétonnier du moulin de chez Bret, complément sur la place Saint-Exupéry. Montant des travaux 122 326 euros (50 % subvention).

• Service de l’eau potable : Jonzac a confié l’exploitation de son service public d’eau potable à Véolia. Aux termes du dernier avenant, la commune a demandé à Véolia de prolonger son contrat de 7 mois, pensant pouvoir terminer la procédure d’attribution de la nouvelle délégation de son service public avant le 31 décembre. Ce délai est trop court. Il est nécessaire de prolonger le contrat jusqu’au 15 mai 2011.

• Contrat Enfance Jeunesse 2010-2013 : Le Contrat Enfance Jeunesse est conclu entre la CAF de Charente-Maritime et la ville de Jonzac. Il contribue au développement de l’accueil destiné aux enfants et aux jeunes jusqu’à 17 ans.
Les objectifs poursuivis par la CAF sont les suivants : Concilier la vie familiale et la vie professionnelle ; poursuivre le développement de l’offre d’accueil et de loisirs ; optimiser les dépenses d’action sociale ; mieux cibler les publics et les territoires pour une meilleure équité territoriale.
Ce contrat finance le CLSH et la Structure Multi Accueil à raison de 69 327 € par an.

• Budget : Il est nécessaire de modifier le budget principal ainsi que les budgets annexes pour réaliser les travaux du lotissement Plein Sud. La commune dispose d’une ouverture de crédit de trésorerie d’un montant de 2 871 000 €, qui arrive à son terme le 11 novembre 2010. Une nouvelle ouverture de crédit, du même montant, est réalisée car la commune a commencé à engager des opérations exceptionnelles qui pèseront de façon importante sur la trésorerie.

• Jonzac dans la route des Trésors de Saintonge : La Route des Trésors de Saintonge regroupe plus d’une vingtaine de monuments ou villes, parmi les plus prestigieux de la Charente-Maritime. Chaque année, l’association édite un fascicule distribué dans les offices de tourisme. Jonzac fera désormais partie des sites à découvrir. La cotisation annuelle est de 380 €.
• Feuillets d’Automne 2010 : Lors de la réunion de la commission de la culture, qui s’est tenue en octobre, le programme des Feuillets d’Automne a été détaillé. Se reporter à la présentation faite en page 8 - Jonzac.
Des tarifs avantageux (formules) sont proposés par la mairie.

• Cinéma Familia : L’installation de projecteurs numériques dans les salles est votée. Comme le souligne Christelle Brière, « le passage au numérique permettra de proposer des films en 3 D ». Montant estimé à environ 150 000 € HT. Gilles Clavel souhaite que la commission cinéma se réunisse au moins une fois par an.

• Nounous : La halte-garderie ne fonctionnant pas en continu, les noms de gardiennes agréées ont été donnés aux parents intéressés. L’idée est de faire appel aux “nounous“ pour constituer un service permanent. D. Rannou a fait son travail de mise en relation, mais au final, les demandes sont peu nombreuses.

Fin du conseil : Jean-Claude Arrivé et Monique Doucet apposent leurs signatures au bas du parchemin...

Souvenir français :
Conserver la mémoire
des soldats disparus


Président du Souvenir Français à Montendre, Gilbert Riberaud maintient la flamme du souvenir allumée. À une époque où les jeunes sont moins sensibles à l’histoire de leur pays, il leur lance un appel.

« À nous le souvenir, à eux l’immortalité », telle est la devise du Souvenir Français créé en 1887 par Xavier Neissen. Par le biais de cette association, le professeur alsacien traduisait la volonté de constituer un trait d’union entre tous les Français autour des valeurs de la République. La guerre de 1870 avait fait 100.000 morts. Il ignorait que les deux suivantes seraient encore plus sanglantes. Au cours du XXe siècle, les tragédies que la France a connues n’ont fait que conforter le Souvenir Français dans sa tâche qui est de perpétuer la mémoire en veillant à l’entretien des tombes des soldats et des monuments érigés à leur gloire.

Appel aux jeunes

Habitant Montlieu, Gilbert Riberaud a succédé à Pierre Joanne, le père de Louis, à la présidence du Souvenir Français dans les années 1980. Le comité comptait quelque deux cents adhérents. « À cette époque, les gens se sentaient concernés. Ils étaient nombreux à participer aux rassemblements. Organiser des voyages dans des lieux chargés d’histoire était fréquent ».
En 1994, il s’installe à Montendre où il rencontre M. Verdon, alors président des Anciens Combattants. En homme actif, Gilbert Riberaud fonde dans la cité des pins une association du Souvenir Français puisqu’il n’en existe pas.

Fort de son expérience, il fédère un groupe. « Se rendre à Oradour-sur-Glane, Arras, Verdun ou en Normandie permet de rester éveillé, c’est-à-dire attentif au monde qui nous entoure. C’est notre manière de rendre hommage aux soldats disparus et de montrer qu’on ne les oublie pas ».
Connu sur le plan mondial, le Souvenir Français prend en charge les tombes que les familles n’entretiennent pas. Elles sont fleuries pour les cérémonies commémoratives.
À l’occasion du 11 novembre, Gilbert Riberaud formule un vœu : « nous devons transmettre le flambeau aux générations nouvelles, c’est pourquoi je leur lance un appel car elles se font de plus en plus rares à nos côtés ». Depuis quelques années, à Montendre, le 11 novembre n’est plus célébré à cette date en raison de la foire de la Saint-Martin. Il est organisé le dimanche devant le monument de la place Raymond Paillé. Il souhaite que les habitants viennent nombreux se rappeler « de ceux qui, pieusement, sont morts pour la patrie ».
Pour la Toussaint, le 1er novembre, le Souvenir Français sera devant les églises et les cimetières pour sa collecte nationale. Il compte sur votre générosité.
« Ce qui me ferait chaud au cœur, c’est que les écoliers de Montendre et du canton soient présents pour les fêtes de l’armistice. La jeunesse, c’est la vie, nous avons besoin d’elle » souligne Gilbert Riberaud qui sera entendu, à n’en pas douter.

Gilbert Riberaud lance un appel aux jeunes pour qu’ils sauvegardent la mémoire…

Cérémonie du souvenir à Montlieu avec le regretté Louis Joanne.

Déplacement à Paris avec un groupe de jeunes.

Photo d'archives

Collecte de sacs à main usagers


Les Soroptimist de Saintes ont lancé, le 23 octobre dernier, "l’opération sacs à main." Le but était de faire une collecte d'anciens sacs à main dans les supermarchés de Saintes et sur la place Foch. Relookés, ils seront vendus en mars 2011, pour la journée de la femme. Les sommes récoltées seront destinées à la scolarisation d'enfants défavorisés. Soroptimist aide déjà des petites Maliennes. Le coût pour assurer leur scolarité est de 250 € pour l'année.
« Nous espérons que le public, surtout le public féminin, nous soutiendra » soulignent les responsables.
Les détails de cette action sont sur le site: http://www.soroptimist-saintes.info/evenements.html

Évelyne Delaunay au maire de Chenac Saint-Seurin d'Uzet :
«  Je n’ai pas peur de vous  » !


C’est en ces termes qu’Évelyne Delaunay s’est adressée à ceux qui venaient de la désavouer lundi dernier. On ignore si le maire, Anne-Marie Moreau, en rêvait. Quoiqu’il en soit, la majorité du conseil a tranché en rendant la seconde adjointe à ses fonctions de simple conseillère municipale.
Retour sur ce conseil municipal qui restera dans les annales de Chenac Saint-Seurin d'Uzet par l’ambiance, franchement délétère, qui a accompagné le vote…


Il y a belle lurette que les journalistes n’avaient pas assisté à un conseil municipal aussi houleux. Déjà, les séances précédentes laissaient supposer un durcissement de la situation, mais de là à supprimer ses fonctions à une adjointe, il existe des nuances. Apparemment, la voix de la raison est restée muette et les rancunes semblent si coriaces dans cette commune que seul un médiateur pourrait parvenir à apaiser les esprits.

Lundi dernier, Anne-Marie Moreau a donc réuni le conseil municipal. Cette ancienne secrétaire de mairie est devenue premier magistrat en 2008 en battant la liste du maire sortant, avec lequel elle avait pourtant travaillé. Elle semble régner en maîtresse souveraine sur une bonne partie du groupe et le prouve par une attitude inflexible. Ce soir-là, elle n’ignore pas que l’ordre du jour comporte une question qui fâche. Et encore une fois, comme le déplorera durant la soirée un conseiller municipal : « nous apparaîtrons divisés dans la presse. Quelle image donnerons-nous de Chenac ? ». Bonne remarque, en effet.

Anne Marie-Moreau, maire, et son premier adjoint, Charles Philipps

Quand le bâtiment va…

Les premières questions figurant à l’ordre de jour se déroulent dans un calme qui cache la tempête. Le programme de voirie est adopté à l’unanimité, de même que la dissolution du syndicat intercommunal pour la démoustication. Le ton monte d‘un cran avec le remboursement de loyer (cinq jours) que sollicite l’ancienne institutrice, Sandrine Thomas. Ayant donné son préavis le 26 juin, elle ne doit théoriquement rien à la commune à partir du 27 juillet. D’où les 67,92 euros réclamés. Certains sont carrément hostiles au versement de cette somme, pourtant modique : « on ne fait pas de location à la journée ». Le dossier est soumis au vote. La majorité donne satisfaction à l’enseignante (trois contre, deux abstentions).
L’ambiance se corse quand il est question d’acheter un bâtiment qui abritera les ateliers municipaux.
C. Cochain s’insurge : « Pourquoi cette question figure-t-elle à l‘ordre du jour ? La commission des bâtiments ne s’est pas exprimée ». « Le sujet aurait dû être étudié en amont » souligne Évelyne Delaunay. « Nous sommes là pour en discuter » tranche le maire. Le premier adjoint, Charles Philipps, rappelle qu’au départ, le conseil était favorable à une structure neuve équipée de photovoltaïque, projet abandonné en raison du prix proposé par EDF.
La question est détaillée par M. Clément. Une opportunité est apparue avec le bâtiment situé en dehors du bourg, au lieu-dit chez Poiron, que vend un ancien viticulteur, Bernard Beguet. En faisant des travaux nécessaires, l’investissement serait de 108 400 euros. Évelyne Delaunay est surprise : « vous présentez un document que nous avons cherché à nous procurer toute la semaine. N’y en aurait-il qu’un seul exemplaire, le vôtre ? Je l’ai demandé plusieurs fois, en vain ». La période des vendanges, très intense à Chenac, est évoquée. Quand on récolte le jus de la vigne, on a d’autres occupations que la paperasserie…

Quelques piques sont envoyées : « Il y en a qu’on des intérêts dans l’affaire ». « Je ne travaille pas par intérêt » répond le maire, ce qui lui vaut des remarques venant des personnes massées au fond de la salle.
« Nous ne ferons rien sans l’octroi des fonds parlementaires qui seront de 50 % » explique-t-elle. Il s’agit de la fameuse réserve financière qu’utilisent sénateurs et députés. Anne-Marie Moreau demande alors aux conseillers de se prononcer sur l’acquisition du fameux bâtiment d’une surface de 300 m2 au prix de quelque 71 000 euros, auxquels s’ajouteront frais d’agence et de notaire.

La majorité du conseil est favorable à cette acquisition (sous réserve d’obtenir l’ensemble des subventions), à ce bémol près que l’un des conseillers est le gendre de Bernard Beguet. Ce dernier aurait dû se retirer car l’opposition - et il ne le souhaite sûrement pas - pourrait l‘accuser de prise illégale d’intérêt. Idem pour le conseiller municipal, agent immobilier à Cozes (agence Francia Immo) qui percevra une commission de la commune si cette vente a lieu. Même s’il a quitté la salle au moment du vote, il n’en reste pas moins que cela peut susciter des commentaires.

Un conseil houleux...


Évelyne Delaunay désavouée

Le point numéro 14 est clair : maintien ou non de Mme Delaunay dans ses fonctions de deuxième adjointe, article L 2122-18 alinéa 3 du code général des collectivités territoriales. L’atmosphère se crispe. Du haut de son cadre, le portrait de Nicolas Sarkozy observe le différend tandis que François Mitterrand, un livre à main, attend une lecture des événements.
Évelyne Delaunay ayant déjà perdu ses délégations, elle préfère quitter la scène officielle : « je ne suis pas dans un tribunal, je m’en vais ». Qu’a-t-elle donc fait pour provoquer l’ire de ses pairs ?

Anne-Marie Moreau résume la situation en des termes brefs : « attitude contestataire dont Mme Delaunay fait preuve envers la conception de la direction et la gestion des affaires communales ». Son comportement serait "source de conflits". « La perte de confiance étant irrémédiable, j’agis dans l’intérêt de ma commune » assène le premier magistrat.
Les conseillers sont invités à donner leur avis. « Il y a des discordes depuis de nombreuses années. Quand va-t-on tourner la page ? » déclare un élu, généralement discret. La presse est égratignée au passage, mais elle en a l’habitude !

Vote à bulletins secrets pour destituer Evelyne Delaunay de ses fonctions de deuxième adjoint

Le vote à bulletins secrets est demandé, sous la photo discrète, mais attentive de Jacques Chirac, qui arbitre silencieusement cette confrontation.
Le maire sort l’urne officielle et chaque membre se rend dans l’isoloir. À la demande de Christian Cochain, Évelyne Delaunay, visiblement émue, revient parmi ses collègues. Le vote (la sentence ?) est sans appel : 9 voix (sur 14) renvoient Évelyne Delaunay à son statut de simple conseillère municipale. L’assistance s’agite et s’y devine nettement deux clans.

« Je ne veux pas votre place »

L’ex-seconde adjointe aux côtés du maire, Anne-Marie Moreau. Évelyne Delaunay est présidente du RPI de Chenac, Arces, Épargnes, Barzan ainsi que du Comité des fêtes. Elle a ouvert un atelier informatique qui s’adresse à un large public.

Humiliée par de telles pratiques, Évelyne Delaunay prend la parole qu’elle obtient sans doute parce que la presse est présente : « Je suis très honorée d’être destituée par une assemblée qui choisit de me mettre à l’écart en saisissant l’occasion la plus sale qui soit. Ce n’est pas très glorieux. C’est facile de mettre en cause la presse lorsque le système fonctionne sur la surveillance, l’intimidation et la peur. Beaucoup le savent, je n’ai jamais pu assumer vraiment ma fonction d’adjointe, pas plus que les responsables de commissions ne sont des responsables de commissions. Lorsque vous êtes venue me chercher, Mme Moreau, nous devions faire équipe. Je ne savais pas que vous vouliez tout faire. Je vous ai dit que je souhaitais m’impliquer dans la vie locale. Je n’oublierai pas les grossièretés, Monsieur le premier adjoint, le manque de courage de certains, ni les agressions verbales en conseil. C’est la troisième fois en deux ans et demi que le conseil municipal est érigé en tribunal pour me juger. Je me rappelle d’un huis clos irrégulier, en février 2009, et une accusation publique par lettre surprise lors d’un autre conseil en mai 2009 qui n’avait rien à faire dans un conseil. Le Sous-Préfet l’a clairement dit et Mme le Maire le sait. Mais la différence entre un tribunal et le conseil municipal de Chenac St Seurin d’Uzet, c’est qu’au tribunal, on a le droit d’être défendu. Ici, être défendu vous rend coupable ».
La salle s’agite sérieusement et le maire menace de faire évacuer les lieux. Évelyne Delaunay poursuit sur sa lancée : « Désormais, vous allez pouvoir mener vos affaires tranquillement. Compte tenu de rumeurs que vous faites circuler à mon sujet, je déclare publiquement que je ne cherche pas à prendre votre place. Et je n’ai pas peur de vous ». Elle fait allusion à des appels téléphoniques…

La suite se perd dans une altercation générale où chacun défend ses positions. Les attaques fusent et la violence des propos est réelle. Quel que soit son camp, il est une priorité à ne jamais oublier : Que doivent penser de cette “curée“ les quelques jeunes présents au conseil ? Si le monde des adultes est aussi agité, on comprend qu’ils puissent s’interroger sur sa crédibilité.
Désormais, la question est simple : ou le conseil trouve un consensus, ou il continue à s’écharper et ce n’est jamais bon pour l’image d’une commune.


• Une tête pour l’échafaud :

Chronologie d’une triste affaire


Comment cette malheureuse affaire a-t-elle commencé ? L’été dernier, le fils d’Évelyne Delaunay est apostrophé par un commerçant qui dit des grossièretés sur sa mère et aurait proféré des menaces.
Décontenancé, il se rend chez le maire, Mme Moreau, à qui il demande d’intervenir. Cette dernière se contente de l’écouter.
Évelyne Delaunay attend que le sujet soit évoqué en conseil municipal. En effet, il est normal qu’un maire soutienne l’un de ses adjoints en pareille circonstance. En vain. Mme le maire part sous les huées de l’assistance qui participe au conseil municipal. Elle est atteinte dans sa légitimité et forcément dans son amour-propre. Elle retire alors ses délégations à Évelyne Delaunay qui a la charge des domaines scolaire, culturel, communication, patrimoine et social. Une pétition recueillant 150 signatures s’érige contre cette décision.
Dernier épisode lundi dernier : Mme le maire et huit conseillers votent contre le maintien des fonctions de deuxième adjoint à Mme Delaunay qui redevient simple conseiller municipal.
Pourquoi une sanction aussi drastique ? « En 2008, Évelyne Delaunay a obtenu plus de voix que le maire au premier tour des municipales où la liste de Mme Moreau, ancienne secrétaire de mairie, a battu celle du maire sortant, Gérard Charrassier. Une secrétaire de mairie contre son ancien maire, avouez que la confrontation, rarissime, est intéressante ! Quand Anne-Marie Moreau a enfin ce qu’elle désire, devenir premier magistrat, elle n’a plus besoin de soutien. Évelyne Delaunay serait-elle apparue comme une rivale ? Elle la dérange par son style, les avis qu’elle formule sur tout, voire les critiques qu’elle exprime. Si Évelyne Delaunay avait été une potiche, elle n’aurait rencontré aucun ennui. Il lui suffisait de dire que le maire était génial et voter sans poser de questions. Le tort d’Évelyne Delaunay est d’avoir attiré l’attention sur elle ».
Cela dit, la technique utilisée actuellement est risquée pour les prochaines élections. Du moins si Mme Moreau veut retrouver son poste de maire…

Montguyon :
Bernard Bordelais désavoué


Qui sera le nouveau président de l’ASVPM ?

Lors d’une assemblée générale extraordinaire qui s’est déroulée vendredi dernier, les membres de l’ASVPM ont désavoué leur président "historique" Bernard Bordelais. Que s’est-il donc passé pour que la majorité des membres vote contre son maintien à la direction ?…

Montguyon. On se souvient des Sites en scène qu’étaient Mondiofolk et la fête médiévale. Deux manifestations soutenues par le Conseil général pour une seule ville : la situation faisait des envieux, mais il fallait y voir la volonté de Claude Belot, alors président du Département, de donner satisfaction aux organisateurs respectifs. L’objectif était ciblé : le Sud Saintonge souffrant d’un certain isolement, y soutenir les efforts liés à l’animation était une priorité. Avec le temps, les choses ont évolué. Depuis deux ans, Mondiofolk (qui n’a plus le label Site en scène) apporte un éclairage sur un pays ou une culture (les Tziganes en 2010) et le dernier spectacle de l’ASVMP, en août devant le château de Montguyon, a remporté un franc succès.

Discorde

« Dernier », l’adjectif est d’actualité puisqu’il a été utilisé par le président de l’AVSPM, Bernard Bordelais, appelé à s’exprimer sur l’avenir. Surpris et attristés, de nombreux Montguyonnais, dont le vice-président Michel Vallaeys, par ailleurs président de l’office cantonal de Montguyon, se sont émus de la situation : « Cette année, nous avions accepté que la fête estivale soit animée par des professionnels. En effet, il ne faut pas lasser le public en présentant toujours le même thème. Toutefois, nous tenons à ce que la fête médiévale de Montguyon continue. Lors de l’assemblée générale, en fin d’année, Bernard Bordelais a confirmé qu’il ne voulait plus s‘en occuper et qu’il avait un autre projet à La Genétouze. Par ailleurs, il était question de vendre une partie des costumes confectionnés pour la fresque historique. Nous y étions opposés. Il ne faut oublier que les nombreux bénévoles, qui participent à ce rendez-vous annuel, contribuent à sa réussite ».
En 2011, Bernard Bordelais aurait effectivement des vues sur La Genétouze avec une grande soirée pyrotechnique et un hommage rendu à Claude Belot, sénateur maire de Jonzac, dont le soutien a été sans faille (la période coïnciderait avec son anniversaire).
Les membres de l’ASVMP ont-ils débattu de cette délocalisation en conseil d’administration ? Voilà bien la question puisque les reproches qui sont adressés à Bernard Bordelais par le bureau concernent « le fait qu’il soit seul à décider de tout et place les autres devant le fait accompli, sans véritable concertation ». Ce que l’intéressé dément.
« Qu’il y ait une grande manifestation à la Genétouze est une idée intéressante. Cependant, nous aimerions d’une part que Montguyon retrouve sa fête médiévale et que, d’autre part, l’ensemble des bonnes volontés soit associé aux discussions » explique Michel Vallaeys.

Bernard Bordelais veut porter l‘affaire en justice

Chacun campant sur ses positions, l’affaire s’est conclue vendredi dernier par une assemblée générale extraordinaire. L’ordre du jour était le suivant : Révocation du président, modification des statuts, projet du 9 juillet 2011 avec nouvelle mise en scène. Le ton était donné.
Plus de 80 personnes assistaient à cette réunion organisée à la mairie de Montguyon (la presse n’avait pas été conviée). 63 voix sur 72 ont voté (à bulletins secrets) contre le maintien de Bernard Bordelais à son poste de président. Ce score sans appel laisse pantois l’intéressé qui rappelle combien il s’est investi dans l’association. Il n’en reste pas moins que cette “sanction“ révèle un malaise.
Bernard Bordelais est déterminé à ne pas se laisser faire. Estimant qu’il y a irrégularité du scrutin, il va entreprendre une action en justice : « ils veulent tout simplement s’approprier les 19 000 euros que l’AVSPM a en caisse ». Au nom de ses collègues, Michel Vallaeys réagit à cette attaque : « Pour nous, il n’est pas question de prendre cet argent qui appartient à l’association, et la façon dont s’est déroulé le vote est légale. De toutes les façons, le sous-préfet donnera son avis. Ce que ne comprend pas Bernard Bordelais, c’est que nous souhaitons maintenir la fête médiévale de Montguyon. Par ailleurs, nous ne pouvons plus cautionner ses sorties verbales en public, devant des centaines de spectateurs ». Il est évident que souligner l’absence du maire de Montguyon devant la foule peut effectivement choquer, surtout quand la municipalité octroie une large subvention…

Bref, une fête médiévale, avec un scénario inédit, devrait avoir lieu à Montguyon en 2011 : « nous ferons avec les moyens du bord. Notre but est de travailler tous ensemble » ajoute M. Vallaeys qui annonce la constitution prochaine du nouveau bureau de l’ASVPM. Le Site en scène officiel aura lieu, quant à lui, à La Genétouze, au pôle mécanique vraisemblablement.
Nous en sommes là pour l’instant et les courriers que Bernard Bordelais avaient envoyé aux élus pour le soutenir lors de l‘assemblée générale extraordinaire sont restés sans suite, les édiles ne s’étant pas déplacés.
Absent, Francis Savin, conseiller général, déplore cette situation conflictuelle et souhaite un retour à l’apaisement. En effet, il serait dommage d’oublier le travail réalisé par Bernard Bordelais depuis plus de trente ans : sauvetage des écuries du château de la démolition, dégagement des douves et des remparts du château, mise à jour du puits et de la citerne de la fortification, aménagement du donjon, reconstruction des remparts avec des Rmistes embauchés au sein de l’ASVPM et des détenus de la prison de Bédenac, classement à l’inventaire des Monuments Historiques du site médiéval en 2004, premier son et lumière en 1998, spectacle douze fois labellisé Site en scène.

Ces résultats valent bien de se mettre autour d’une table afin de chercher un terrain d’entente.

L’époque où tout allait bien : Cette photo a été prise par M-C. Ménier lors du douzième son et lumière de la fête médiévale. À l’issue du spectacle, les membres de l’ASVPM font à Bernard Bordelais la surprise d’un hommage. En présence du public, ils lui remettent un montage photos illustrant leurs remerciements et signé d’eux tous.

2009 : Cette 12e édition de la fête médiévale, mise en scène par Bernard Bordelais, est la dernière mais, au moment du final, pas plus les figurants que le public n’imaginent que B.B. veut se désengager de cette belle aventure…

Le Musée de Préhistoire de La Roche-Courbon accueille les collections d’Henry de Lestrange


Dernièrement, s’est inauguré le premier niveau du musée de la préhistoire du château de La Roche Courbon. Plusieurs collections y sont présentées, en attendant l’ouverture de la partie supérieure. Une belle initiative initiée par la fille de Jacques Badois, Christine Sebert et son époux Philippe.

Le château de la Roche-Courbon, à Saint Porchaire

Le musée de la préhistoire de la Roche-Courbon, installé dans la tour située à l’entrée du château, est heureux de vous annoncer sa renaissance ! Dernièrement, de nombreuses personnalités étaient conviées à découvrir les aménagements réalisés en ce lieu qui abrite des témoignages sur les origines de l’humanité. M. et Mme Badois en rêvaient, Christine Sebert et son mari l’ont fait, s’entourant des conseils judicieux d’une équipe de spécialistes.

Collections du musée archéologique


Dans son allocution, Christine Sebert souligna la passion des deux archéologues amateurs, Yves Olivet et Thierry Le Roux : « Par leur obstination, ils nous ont convaincu de l’importance des collections du petit musée et de l’urgence de les mettre un peu plus en valeur en les présentant de façon pédagogique. Je salue le talent de tous les bénévoles qu’Yves a su fédérer autour de lui pour aboutir à ce qui vous entoure. Nos collaborateurs sur le site ont, eux aussi, travaillé pour redonner un coup de jeune à ce lieu. MM. Debenath et Paillet, chacun dans leurs disciplines, ont cautionné scientifiquement le travail de l’équipe. Les adhérents d’Amicour, les décideurs du Conseil Général et du Crédit Agricole ont, de leurs côtés, cru en ce projet et en ont permis le financement, de même que la Saintonge Romane. La conservation du patrimoine est l’une de nos priorités » dit-elle en fixant un nouveau rendez-vous « dans un an, pour l’inauguration du deuxième étage ».

Étaient présents autour de Christine et Philippe Sebert, M. de Roux, président de la Saintonge Romane, M. Barreau, président de la CDC, M. Grenon, maire de Saint-Porchaire, M. de Lestrange, descendant de la famille donatrice, Yves Olivet, MM. Debenath et Paillets, paléontologues, Mme Thomas de la Caisse régionale du CA, etc.

Au nom d’Amicour, William Weber fit part de sa satisfaction : « l’art paléolithique saintongeais de notre musée vient de retrouver ses titres de noblesse où les figurations animalières et géométriques gravées il y a plus de 20 000 ans côtoient la collection de Mlle Milon, ancienne institutrice de l’école des filles de Saint-Porchaire. Il faut également souligner la collection offerte par la famille de Lestrange ». Le travail d’Amicour, qui réunit un groupe d’amis, consiste à soutenir les actions de valorisation du château : « la restauration du musée en est la parfaite représentation. Il reste à réaliser la mise en place d’un système de vidéo projection qui permettrait une meilleure compréhension de la préhistoire ».
Raymond de Lestrange parla ensuite de son aïeul Henry, un être comme on n’en fait plus, d’une culture immense, dont le musée porte le nom.
Cette rencontre se termina par le verre de l’amitié sous le regard ému - mais ne le répétez pas - de Jacques et Jeanne Badois…


• Raymond de Lestrange présente son ancêtre Henry

Ma chère Christine, merci de votre invitation, qui nous honore et bravo pour votre action infatigable qui touche notre petite région. J’aimerais vous dire un mot sur mon grand-père, Henry. Né en 1853, il était le deuxième fils de Raoul de Lestrange, disparu alors qu’il avait peine 2 ans. Il fut donc élevé par sa mère, Marie du Tertre et par ses grands-parents, habitants Saint-Omer, où il fit une partie de ses études, avant de les continuer à Paris.

Le 6 août 1877, il soutint une thèse en latin, pour sa licence en droit : “de l’Administration du tuteur et du compte de tutelle“. Henry eut une vie très active. En Saintonge, il fut impliqué dans la politique locale et élu à quatre reprises conseiller général du canton de Saint-Genis-de-Saintonge en 1897, 1898, 1904 et 1910. On raconte que la campagne électorale de 1897 était menée contre lui par le sénateur radical de Pons, Émile Combes. Celui-ci parcourait à bicyclette les différentes communes de l’arrondissement de Saint-Genis, afin d’inciter les électeurs à s’unir contre le conservateur, honni par les Radicaux, Lestrange. Au cours de ses mandats de conseiller général, on lui doit d’avoir tout fait pour réussir à “sauver des flots“, la très belle église romane de Talmont-sur-Gironde, dont l’existence était menacée par l’effondrement de la falaise sur laquelle elle était édifiée. Féru de généalogie et chercheur émérite, il est l’auteur de très importantes études et publications généalogiques. Très moderne et en avance sur son temps, j’aimerais vous conter une petite anecdote. Vers 1900, il acheta l’une des premières automobiles. Elle fut livrée à Saint-Julien par un mécanicien du constructeur.

Alors qu’elle avait été rentrée au garage, Henry voulut la sortir pour l’essayer. Il s’aperçut alors qu’il n’y avait pas de “marche arrière“. Pas content du tout, il somma le chauffeur de reprendre sa voiture et de la ramener au fabricant. Quelque temps après, on lui livrait une automobile plus perfectionnée, dotée d’une marche arrière. Toujours très moderne, il dota Saint-Julien, la propriété où nous demeurons, de l’eau courante, dès 1910, grâce à une éolienne qui pompait l’eau dans un puits et la remontait dans un réservoir. Très écolo !…

Raymond de Lestrange aux côtés de M. et Mme Sebert

Passionné par l’anthropologie, la numismatique et aussi l’archéologie, il a participé à de nombreuses fouilles et collectionné les vieilles pierres, dont une partie est en dépôt ici. Un autre lot d’objets antiques, a été remis au “Musée de l’Homme“. Dans le domaine forestier, il fut un précurseur. On lui doit l’introduction du chêne rouge d’Amérique, en Saintonge et, dit-on dans les milieux forestiers, des pins Laricio. Excellent photographe, il adhéra à plusieurs “sociétés d’amateurs de photographie“. À ce titre, il fut présent dans des salons photographiques de 1902 à 1913. Une importante collection de ses œuvres est conservée aux “archives photos Sites et Monuments“ de la “Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine“. Elles concernent ses différents voyages en Europe. Il fut administrateur général de la Société d’Assurance du Soleil et de l’Aigle, jusqu’à son décès en 1926, conjointement avec son beau-frère, arrière-petit-fils du fondateur, notre aïeul commun, Thomas de Colmar.

C’est ce dernier, grand mathématicien qui fut l’inventeur de “l’arithmomètre“, ancêtre des machines à calculer, qui introduisit les assurances en France, créant les compagnies du Soleil, puis de l’Aigle.
Merci encore, ma chère Christine, d’avoir bien voulu moderniser ce petit musée, en lui donnant le nom de mon grand-père.

Merci à tous ceux qui ont axé leurs efforts sur la modernisation de ce musée

• Un musée à découvrir au Château de la Roche Courbon. M. et Mme Sebert ont remercié toutes les personnes qui se sont impliquées dans cette valorisation

Hommage à Jean Glénisson


Dernièrement, une foule immense et recueillie a dit adieu à Jean Glénisson, homme de lettres et historien. Né à Jonzac, en Charente-Maritime, ce grand érudit laissera le souvenir d’un homme simple et généreux. Dans leurs éloges funèbres, Marc Seguin, l’abbé Blomme et Claude Belot, sénateur-maire de Jonzac, ont rappelé combien les actions brillantes qu’il a conduites ont contribué au rayonnement de la connaissance.


Témoignages

• Marie-Ange Rapiteau, service communication à l’Opéra de Bordeaux :

Nous avons perdu un ami cher, un être exceptionnel. Toutes les personnes présentes samedi dernier l’aimaient profondément et avaient du respect pour lui.
J’ai rencontré Jean Glénisson en 1997 lors du colloque consacré à Fortin de La Hoguette. En stage à la CDCHS, je terminais alors mon DEA d¹Histoire à Bordeaux. Par la suite, agent du patrimoine pour la ville de Jonzac, j’ai souvent fait appel à ses connaissances et j’ai beaucoup appris, tant sur la recherche historique que sur la manière de rédiger. J’ai aussi beaucoup ri car Jean Glénisson avait beaucoup d¹humour et nous partagions le goût de la lecture de romans policiers… Je pense souvent à ce qu’il m’a apporté tant sur le plan humain que dans mon travail. Je suis aujourd’hui chargée des publications à l’Opéra de Bordeaux où je conçois programmes et brochures. Certes, les sujets que je traite sont plus axés sur la musicologie ou la danse, mais l’histoire et la recherche sont bien présentes. Je ne serais certainement pas à ce poste si je n’avais pas travaillé avec lui, presque au quotidien, durant les cinq années passées à Jonzac…

• Bernard Cellou de Saint-Simon de Bordes :

J’ai retrouvé un dessin, à l’encre de Chine, de Jean Glénisson réalisé pour les dix ans de la Barbouille en 1993, dont il était président d’honneur. Il avait également participé au lancement d’Humour et Vigne en 1994, grâce à l’université d’été Saintonge Québec dont il était le président. Pour ces deux associations, il restera la personnalité essentielle, avec Paul Rabanit, de ces deux plus anciennes manifestations saint simonaises et jonzacaises. Nous ne l’oublierons pas.


• Nelly Gillet, professeur d’anglais à l’IUT d’Angoulême, étudiante à l’université d’été de Jonzac :

Acrostiche pour Jean

Gare à toi pourfendeur de grammaire française !
L’éminent Chartiste veille aux tournures et diérèses.
Écoute sa parole bienveillante et généreuse,
N’oublie jamais sa bonhomie facétieuse.
Inscris son nom parmi les plus grands de ce monde,
Sans heurter son humilité d’âme féconde.
Sourire d’Orient, esprit du monde et de Saintonge,
Observez-nous de là-haut et peuplez nos songes.
Nos souvenirs de vous sont de vives archives.

• Michel Lis, journaliste et écrivain :

Il y a quelques années, Jean Glénisson m’avait convié à présenter une conférence sur la langue française dans le cadre de l’Université d’été de Jonzac. C’est ainsi que j’ai pu faire la connaissance d’un homme savant mais qui, ayant des connaissances de tout, ne se piquait de rien. Jean Glénisson, pour moi, fut le portrait de l’honnête homme égaré dans notre siècle. Sa haute culture, qu’il savait partager très simplement, m’enchanta et plusieurs années après, je garde encore de cette rencontre un souvenir émerveillé.

• Marie-Christine Mandeau, Réaux :

Si je me permets d’écrire ces quelques lignes, après tout ce qui a été déjà dit et écrit sur Jean Glénisson, c’est que le 9 octobre, j’ai eu le sentiment de perdre un autre de mes grands-parents. Aujourd’hui, après le bel hommage qui lui fut rendu lors de ses funérailles, c’est à Paulette, son épouse, que je pense avec compassion. Notre amitié avait commencé il y a bientôt trente ans, lorsqu’elle revint à Jonzac pour surveiller les travaux de restauration de leur maison, afin d’y passer leur retraite. Passionnée d’antiquités, décoratrice de talent, elle venait parfois le dimanche dans notre magasin pour y chiner une faïence ou un livre de prix que son mari ne possédait pas dans sa collection. Elle était pour lui la “petite main“ d’un grand couturier. Pour le laisser travailler en paix, elle le déchargeait de tous les problèmes domestiques et autres. Elle était toujours prête à recevoir les plus hautes personnalités et les éminents historiens avec toute la courtoisie et la modestie dont elle savait faire preuve. Cette amie pétillante de malice et d’intelligence, pleine de générosité et toujours prête à partager quelques confidences, doit se sentir bien seule après soixante-quatre années de dévouement total. C’est avec un profond respect que je penserai à celui que j’appelais Jean, et avec toute mon d’affection que je rendrai visite à Paulette pour partager, avec elle, les bons souvenirs qu’elle souhaitera évoquer à son sujet.

• Didier Catineau, journaliste :

Il y a quelques années, pour le guide des producteurs fermiers de la Saintonge Romane, j’ai réalisé des portraits dont celui du Domaine Tesseron à Migron. Je me souviens que le propriétaire avait fait référence à Jean Glénisson. Pour l’érudit jonzacais, en effet, le palmier et la treille sont significatifs de notre caractère saintongeais. Jean Glénisson l’avait bien noté, concerné comme il l’était par ses racines qui poussaient fort loin le raisonnement et le goût de l’ailleurs. Je me souviens de lui avoir adressé cette notice pour lui dire combien il était important d’avoir ce regard de l’intérieur tourné vers l’horizon, au-delà des treilles.
Extrait : « Pour confirmer cet ancrage charentais, Patrick Tesseron aime à citer un grand personnage de l’érudition saintongeaise : Jean Glénisson. On doit à cet historien, animateur culturel, de nombreux écrits, des présidences notamment celle de l’Académie de Saintonge, des créations comme celle de l’Université francophone d’été Jonzac-Québec. L’évocation seule de son nom nous conduirait à des développements nombreux. Contentons-nous de l’une de ses réflexions fondatrices, pleine de symboles : L’esprit saintongeais, c’est la treille et le palmier. Patrick Tesseron s’enthousiasme : La treille, c’est l’enracinement. Le palmier que l’on voit dans toute la Saintonge, c’est l’ouverture sur l’outre-mer et le voyage ». Un pied sur terre, le regard tourné vers la mer !

• Catherine Ménier, ancienne chargée de mission à la Communauté de Communes de Haute Saintonge :

Vous me demandez pourquoi j’appréciais Jean Glénisson ? J’ai du mal à répondre, comment commenter l’évidence ? Quand je travaillais à la CDCHS, je me suis appuyée sur lui pour élaborer des projets, raconter la Haute-Saintonge, rédiger des carnets. Sa présence était rassurante. Cet homme me touchait. Avec lui, nous nous sentions tirés par le haut. Il était brillant, simple, subtil, séduisant, l’abécédaire de l’élégance. Il nous soutenait et nous aidait. Il possédait une dimension rare. Avec lui, c’était toujours la tournée des grands espaces ! Ma dernière visite, c’était il y a un an, jusqu’à ce matin où la revue de presse parlait de sa mort… Sa présence continuera à bouleverser chaque génération.

James Poirier, inspecteur des écoles primaires :
Une pensée, faite grande estime et de respect, pour Jean Glénisson qui m'avait, en son temps, courtoisement invité à collaborer à l'Université d'été de Jonzac.