dimanche 3 avril 2011

Questions
à Dominique Bussereau, président du Conseil Général :
Se mobiliser
contre le Front National


Quel regard portez-vous sur cette cantonale 2011 qualifiée de tous les dangers pour la majorité départementale ?

Les candidats de la majorité départementale de Charente-Maritime ne se sont pas laissé entraîner sur les chemins de la politique politicienne. Je pense que les habitants ont apprécié. Durant la campagne, nous avons présenté les projets de développement du territoire, les infrastructures et aménagements. Nous avons recentré les débats de fond sur les enjeux du département.

Dominique Bussereau et sa suppléante, Marie-José Dauzidou, sur le canton de Royan/Saint Georges

Jeudi, vous avez retrouvé votre siège de président. Quels sont les changements intervenus chez vos vice-présidents ?

Marc Pellacœur et Dominique Morvant, conseillers généraux de Marennes et de La Rochelle, n’ont pas été réélus et Gilbert Festal, conseiller général de Montlieu, n’a pas souhaité se représenter. J'ai proposé à l’assemblée trois nouveaux vice-présidents, Sylvie Marcilly, qui vient d’être élue sur Rochefort, J.-M. Boisnier, élu du Modem sur le canton d’Aulnay et Jacky Quesson, conseiller général de Saint-Genis. Francis Savin, conseiller général de Montguyon, occupe le poste de rapporteur général du budget.

Nouveauté, il y a désormais sept femmes dans l’hémicycle !

La Charente-Maritime montre son souci de la parité, même si nous sommes encore loin de l’équilibre entre hommes et femmes puisque nous sommes 51 conseillers généraux. Je constate que nous faisons mieux que certains départements voisins !

Votre réaction face aux tensions qui règnent actuellement au sein de l’UMP entre Jean-François Copé et François Fillon ? Pensez-vous que vous avez bien fait de quitter le Gouvernement ?

Après huit ans et sept mois passés au gouvernement, mon souhait était de revenir en Charente-Maritime. Je suis parti en même temps que Jean-Louis Borloo et Michèle Alliot Marie aurait sans doute dû nous imiter. Pour moi, le moment était venu de prendre du recul et de me consacrer pleinement à mon département. Président du Conseil Général et député, largement aidé dans ma circonscription de Royan/Jonzac par mon suppléant Jean-Claude Beaulieu, nous sommes au service de tous les habitants.

Les disputes nationales auxquelles nous assistons actuellement m’exaspèrent. Elles ont un impact négatif sur la population.

Le FN risque de s’inviter aux Présidentielles de 2012. Comment l’UMP peut-elle contrecarrer la montée de l’extrême droite ?

Plusieurs électorats votent FN, on l’a constaté. Il y a d’abord les purs et durs qui croient les propos de Jean-Marie Le Pen et de sa fille Marine. S’y ajoutent des électeurs de droite déçus, mais aussi des électeurs de gauche. Dans mon canton, au bureau de vote considéré comme le plus populaire, les voix du FN se sont reportées sur le Parti socialiste. Certains FN ont voulu me faire payer ma prise de position en ce qui concerne les reports de voix de la droite sur la gauche en cas de duel PS/FN.

L’une des armes de Jean-Marie Le Pen est de parler de manière accessible. Il prétend « défendre simplement les valeurs de la France »…

Tous les hommes défendent les valeurs de la France, mais revenir au franc, par exemple, n’est pas crédible. Quand on regarde de près les propositions du FN, on s’aperçoit que derrière le bon sens, se cachent des absurdités et des impossibilités.

Pour autant, je ne jette pas la pierre aux électeurs du FN ! Il faut que les partis républicains tirent les conséquences des élections cantonales et préparent les Présidentielles de 2012 afin d’éviter un second tour comparable à celui de 2002.

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