samedi 22 octobre 2011

Des conseillers généraux
en Chine


Après Ségolène Royal, partie à l’assaut de la Muraille, une délégation de conseillers généraux de Charente Maritime a fait preuve de « bravitude » en se lançant dans la conquête de nouveaux marchés en Chine.

Début septembre, à la fin des vacances, une délégation de conseillers généraux, toutes tendances politiques confondues, ainsi que des accompagnants se sont rendus en Chine dans deux provinces du Nord-Est : le Jilin et le Liaoning. Le programme ne comprenait pas le Heilongjiang où, pourtant, le constructeur aéronautique européen Airbus a inauguré une nouvelle usine à Harbin, chargée de produire des éléments en composites pour l’A350.

« Il existe un certain nombre de convergences entre les structures économiques de ces deux provinces et la Charente-Maritime, notamment au niveau des activités agricoles et de certaines branches industrielles (ferroviaire, aéronautique), qui peuvent intéresser le département » précise le service communication du Conseil Général. Des entrevues et visites étaient prévues afin d’enrichir la contribution à la définition du cadre et des axes opérationnels (économiques, culturels, touristiques) de la future coopération.

Lundi matin, le président Bussereau a évoqué ce voyage, sans toutefois entrer dans les détails. Nous espérons qu’il portera ses fruits et débouchera sur des ouvertures commerciales. Sur ce point, il est curieux que des chefs d’entreprises, travaillant à l’international, n’aient pas été invités à rejoindre la délégation car ils possèdent une expérience appréciable. En effet, les hommes d’affaires, qui travaillent déjà avec la Chine, savent combien il faut être patient avant de décrocher des contrats !

« La Chine était l’endroit où il fallait être voici dix ou quinze ans. C’est moins vrai aujourd’hui. Toutefois, le Jilin et le Liaoning n’ont pas bénéficié du boom des provinces côtières, c’est pourquoi l’Etat cherche actuellement à éviter la désertification de ces territoires en favorisant leur industrialisation et leur développement » souligne un professionnel qui ajoute « Si la Charente-Maritime veut entretenir des relations avec les Chinois, il faut savoir que ces derniers descendent dans les hôtels les plus confortables et recherchent avant tout des produits haut de gamme. S’ils doivent venir dans la région, ils préféreront Cognac, Bordeaux, Saint-Emilion, les châteaux du Médoc, voire l’Ile de Ré à Surgères, Jonzac ou Montendre. L’important est de ramener chez eux ce qui représente le meilleur du pays qu’ils ont visité. Quand ils viennent à Paris, ils descendent généralement au Novotel Paris Nord, découvrent rapidement les monuments, dont la Tour Eiffel, avant de se précipiter dans les grands magasins où ils achètent des objets de luxe. Ils peuvent dépenser jusqu’à 1000 euros pour une bouteille de cognac à condition que celle-ci soit exceptionnelle ! ».
Attendons donc la suite pour voir, comme disent les Anglais, d’honorables Chinois devant venir en Charente-Maritime en 2012…

• Elus participant à ce voyage : Dominique Bussereau, président du conseil général (UMP), Jean-Claude Beaulieu, vice-président du Conseil général (UUMP), Stéphane Villain, Président de Charente-Maritime Tourisme (UMP), Bernard Lalande, conseiller général du canton de Montendre (PS), Marie-Pierre Brunet, conseillère générale du canton de Surgères (PRG).

Soyons zen ! (photo Nicole Bertin, Temple des Lamas, Pékin)

• Notons que Jean-Pierre Raffarin a une bonne cote dans l’Empire du Milieu. En effet, alors qu’il était Premier Ministre, il avait le seul Européen, avec sa délégation, à se rendre en Pékin en pleine grippe aviaire. Il avait ainsi démontré son courage auprès des autorités chinoises et de la Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Cette dernière a échappé au pire : qu’on la prenne en grippe sans principe de précaution…

• Fin de la coopération avec Salvador de Bahia ?

Des conseillers généraux se rendront à Salvador de Bahia pour l’arrivée de la fameuse Transat. Un bain de chaleur alors que l’hiver arrive en France ne se refuse pas ! Dominique Bussereau se demande si la coopération avec cette ville du Brésil doit continuer car elle serait peu avantageuse pour nos entreprises en matière de nautisme. Un état des lieux sera dressé : l’implication de la Charente-Maritime, initiée par Claude Belot, doit-elle être poursuivie ou les marchés n’y présentent-ils aucun intérêt ? Réponse à cette délicate question en 2012.

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