dimanche 27 novembre 2011

Véhicules électriques :
Plus l’essence sera chère,
plus leur percée sera rapide !


Aimeriez-vous conduire 
un véhicule électrique ? Les Cycles Elec, implantés au Gua, ont répondu à cette question en invitant les 
journalistes à découvrir ces modèles 
qui incarnent l’avenir.


« 100 % respectueux de l’environnement, économiques et agréables à conduire, les véhicules électriques s’inscrivent dans la case des bons élèves. Les grandes marques ne se sont pas trompées en investissant sur ces véhicules, à 2 ou 4 roues, à la pointe des dernières technologies » souligne le responsable de cette rencontre originale, Jacky Vernoux.
Dans le département, les professionnels ne sont pas très nombreux à proposer ces moyens de transport « nouvelle génération » et le maire du Gua (car Jacky Vernoux est également premier magistrat) a choisi cette filière précisément parce qu’elle est novatrice.


Dans le hall spacieux, les vélos côtoient les voitures au design original. Tous en commun d’être électriques. Pour l’instant, ce sont surtout les collectivités qui en font l’acquisition. Les entreprises tentent l’expérience, mais elles sont plus frileuses, semble-t-il. L’atout de ces véhicules réside dans leur maniabilité et leur aspect fonctionnel. Dans leur faible consommation énergétique et le respect de l’environnement aussi.

Une gamme de véhicules électriques assez large. En Charente-Maritime, de nombreuses collectivités et sociétés se sont équipées de véhicules électriques en Charente-Maritime : Mairie de Hiers-Brouage, Mairie d’Ars en Ré, CDC de Ré, Pépinière Corme Royale, Mc Donald de Saintes, des lycées.


Petit bémol, il est évident que l’esthétique n’est pas le premier critère recherché. Qu’importe l’apparence pourvu qu’on ait des résultats ! Le nouveau Méga, par exemple, dispose d’une benne basculante et il peut transporter des charges importantes. La plupart sont des utilitaires à usage ciblé comme le Heuliez Pélican.

Imaginer l’avenir

Dans ce milieu en constantes recherches, les choses bougent. L’objectif, vous l’avez compris, est de prendre des parts de marché au créneau occupé par les véhicules classiques. Ainsi Renault présente ses premières Kangoo ZE et Fluence ZE (berline qui a soigné son look) en l’attente de la Zoé qui devrait avoir la taille d’une Clio et coûter moins de 15 000 euros.

De nombreux constructeurs planchent sur ce débouché dont Heuliez qui figure parmi les pionniers du Poitou-Charentes (cette entreprise a été soutenue par Ségolène Royal). L’enjeu est important, surtout si la maîtrise des gisements de pétrole devient de plus en plus difficile de par le monde (et malgré une importante découverte au large de la Guyane française). Et puis, il faut tenir compte de l’explosion des pays émergents dont la population veut, elle aussi, disposer d‘une voiture, attitude bien légitime. Ne pas émettre de CO2 dans des villes saturées est un avantage évident…

Nous sommes donc à une époque charnière où les moyens de locomotion sont en train d‘évoluer. L’époque des hydrocarbures, qui a marqué le XXe siècle, cède peu à peu la place à de nouvelles opportunités. Les experts misent sur un développement important de l’électrique d’ici deux ans. Et qui sait si un jour, les voitures ne voleront pas comme dans les films de science-fiction (ou Fantômas) ? Ce n’est pas une plaisanterie puisqu’un ingénieur toulousain, Michel Aguilar, a obtenu plus d’un million d’euros de subventions de l’État pour construire un aéronef monoplace à décollage quasi-vertical pour des déplacements rapides. L’Xplorair sera mi-avion mi-voiture. L’aventure ne fait que commencer, semble-t-il…

• Oublier ses réflexes !

Quand on prend le volant d’un véhicule électrique (type Mia), il est impératif d’oublier ses habitudes. En effet, il n’y a pas de vitesses, ce qui ne vous empêche pas de chercher désespérément le levier alors que vous n’en avez nul besoin ! Les deux pédales se résument à l’accélération et au freinage. Il faut un certain temps d‘adaptation, mais une fois les nouveaux réflexes acquis, l’engin est idéal pour faire les courses, effectuer des déplacement urbains. Il file incognito et s’insère dans le concept des petits modèles qu’on peut stationner n’importe où sans trop se casser la tête.
La Mia peut rouler jusqu’à 70 km. Pas besoin d‘aller à la pompe puisque les batteries sont rechargeables à la maison ! En raison de sa faible autonomie, vous devez anticiper vos déplacements afin de ne pas être pris de court. Au sujet des batteries, les technologies lithium manganèse devraient se perfectionner avec le développement d’une nouvelle option “air zinc air“ (c’est dans ce domaine que devront intervenir les améliorations).
Pour les amateurs de balades campagnardes, le vélo électrique est une opportunité à saisir : il change la vie. « On ne regrette jamais d’en avoir acheté un » souligne Jacky Vernoux. « Le vélo se vend mieux que la voiture. Nos meilleurs ambassadeurs sont nos clients ». Bref, il est dans l’air du temps et il permet certaines performances. Attention tout de même, il ne pédale pas à la place de son propriétaire, il l’aide…

• Ce qu’en pense Caroline, 
une utilisatrice


La voiture électrique est obligatoirement automatique. Cette caractéristique nécessite un temps d’adaptation au volant qui n’a rien à voir avec le moteur électrique, mais qui peut être déstabilisant au départ pour les non initiés.
Bien entendu, la voiture électrique ne fait pas de bruit et il est vrai qu’au stop ou au feu, on a l’impression d’avoir calé ! Il est cependant intéressant de noter qu’elle est plus bruyante à l’intérieur qu’à l’extérieur. En effet, en circulant, un bruit d’entraînement (comme dans un tramway) s’entend dans l’habitacle. On s’y habitue vite et on est loin du tonnerre des anciens moteurs diesel…
La voiture électrique - en général - est moins large qu’une voiture classique. Elle est maniable, souple et permet une conduite agréable.
Côté batterie, il faut compter 1 heure et demie de temps de recharge sur une borne ou 5 heures à son domicile.
Son autonomie et sa vitesse maximale (on est loin des 24 h du Mans !) la limitent à une utilisation citadine ou à de courts trajets quotidiens.
L’achat d’une voiture électrique doit être étudié de près en fonction de l’utilisation qui en sera faite car elle ne peut pas se substituer à une voiture classique.
Son coût à l’achat est relativement élevé malgré les aides - généreuses - de la Région Poitou Charentes. L’investissement semble rapidement rentabilisé car 100 km = 1 € d’électricité ! Ceci est vrai aujourd’hui mais n’oublions pas que l’essence est taxée chez nous à hauteur de 80 % environ. Si la voiture électrique se développe demain, quel sera le comportement du Gouvernement et de ERDF sur le coût de recharge de nos voitures ? Question légitime à se poser par les temps qui courent…
En conclusion, de nos jours, l’utilisation de la voiture électrique est très restreinte. On comprend facilement pourquoi elle se développe plus dans les collectivités ou les campings que chez les particuliers …

• Les prix de ces véhicules : de 11 500 à 17 000 HT. Subvention de la Région de 4 000 euros ; pour les collectivités 30 % du montant HT plafonné à 6 000. C’est cher, mais il y a un avantage : il n’y a plus de carburant à acheter !


• Mega E-City - 2 places - 22 750 €, 80 km d’autonomie, 67 km/h de vitesse max. Voiture plus bruyante et moins confortable du fait de son châssis de voiturette. Elle a également une moins bonne tenue de route. Moteur moins puissant que la précédente, ce qui rend la conduite moins réactive.


La Mia - 4 places - 15 960 € (bonus déduit), 100 km d’autonomie, voiture confortable avec des équipements proches de nos voitures "traditionnelles" (ABS, airbag) qui renforcent le sentiment de sécurité. Bon moteur permettant une bonne réactivité sur la route.

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