mardi 3 avril 2012

Communauté de communes de Haute Saintonge : Le pôle d’excellence rurale, 
édition numéro  2 !


Mardi matin, Béatrice
 Abollivier, préfet de 
Charente-Maritime, et 
Claude Belot ont porté sur les fonts baptismaux le second pôle d‘excellence rurale 
de Haute-Saintonge.

Jacky Quesson, Jean-Michel Rapiteau, Béatrice Abollivier et Claude Belot

C’est au milieu des vignes, à Archiac, que ce document a été signé devant les maires de la Communauté de Communes de Haute-Saintonge.
Les pôles d’excellence rurale ont vu le jour en 2005. 379 projets ont été présentés afin de promouvoir les secteurs ruraux face aux pôles de compétitivité destinés au développement urbain. À l’époque, Béatrice Abobillier travaillait au Ministère de l’Agriculture, dans le cabinet du ministre Dominique Bussereau. « Ce dispositif a porté ses fruits » dit-elle. Qu’une deuxième génération de PER voie le jour semblait évident ! 264 projets ont été retenus dont sept se trouvent en Poitou-Charentes et trois en Charente-Maritime. Tous sont soutenus par des CDC (Surgères, Marennes Oléron et CDC de Haute-Saintonge). « Il s’agit de valoriser les richesses naturelles pour assurer des projets de développement durable » déclare Béatrice Abollivier.

Des plantes médicinales aux véhicules du futur

Les projets portés sur le territoire de la Haute Saintonge sont les suivants : A la Génétouze, un hôtel d’entreprises dédié aux véhicules du futur (1 300 000 euros, subvention 595 000 euros) ; lecture du paysage géologique de la Haute-Saintonge, construction de la maison du kaolin au Fouilloux (250 000 € subvention 125 000 €) ; scénographie à la maison de la forêt de Montieu-la-Garde avec circuit découverte (450 000 euros, subvention 225 000 euros) ; valorisation des plantes aromatiques et médicinales (expérimentation de mise en culture 200 000 euros, subvention 100 000 euros). Soit un total de 2 200 000 euros financés à 47 %. Viendront s’y ajouter les aides du Conseil régional et du Conseil général. Les projets devront être concrétisés en 2015. « Un dispositif d’évaluation sera mis en place avec état d’avancement, résultats et impact » souligne le Préfet.


Claude Belot se réjouit de cette seconde édition du PER. Le premier, basé sur l’univers des rivières, la filière équestre et la valorisation des énergies nouvelles, a donné de bons résultats. « Réalisé à près de 90 %, ce programme a bénéficié à l’ensemble du pays de Haute Saintonge ». La plantation de biomasse, en particulier, a ouvert de nouvelles perspectives quant à l’approvisionnement en bois nécessaire au fonctionnement du chauffage urbain. Une troisième chaufferie bois est envisagée à Jonzac. Les saules plantés sur Jonzac et Saint-Germain de Lusignan ont offert une récolte prometteuse. Toutefois, ils se plaisent dans des terrains humides. Il convient donc de trouver une autre essence (l’acacia ?) pour les sols plus secs.
La filière photovoltaïque a été exploitée avec des fermes solaires à Montendre, La Génetouze et Saint-Léger.
« Madame le Préfet, vous avez devant vous une maison en ordre. Nous savons ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas ! Les Pontois sont présents parmi nous. Dans nos cœurs, nous sommes déjà ensemble » remarque Claude Belot. À ses côtés, B. Abollivier, qui est fine mouche, saisit le message…


Loin de se substituer aux communes, « qui doivent garder leur identité » estime Claude Belot, la CDCHS les aide à réaliser leurs projets d’une part, et à participer à une œuvre collective d’autre part. Reste à savoir ce que décidera le prochain Gouvernement quant à la réforme des collectivités territoriales qui vise à alléger les strates du millefeuille, dont le train de vie des CDC, financées en grande partie par l’argent public. En effet, les salaires des personnels et les indemnités du président et vice-présidents sont issus de l’impôt et non, comme c’est pour le cas pour les entreprises, des profits résultant d’une activité. Le rapport Balladur ne serait-il qu’un mirage ?


Emploi : Des aberrations !

« Une situation imbécile » estime Claude Belot où de nombreuses offres d’emploi, proposées par des employeurs de Haute-Saintonge, ne trouvent pas preneurs alors que le taux de chômage reste constant. De quoi s’interroger sur les filières de formation locales (l’offre ne semble pas correspondre à la demande) et sur le peu d‘engouement que suscitent les boulots en agriculture, par exemple…

• Débat d’orientation budgétaire

• Fonctionnement : les excédents cumulés laissent apparaître la somme de 10 019 600,84 € dont le complexe des Antilles (1 890 936,61 €), le pôle mécanique de la Génétouze (164 787,77 €), les zones d’activités communautaires (545 544 €), Vitrezay (14 536 €), la résidence de tourisme des Antilles et la maison de la vigne d’archiac (2 492 €).

• Investissement : Solde négatif de 146 081 € en budget principal, mais positif en cumulant l’ensemble des postes 1 486 859 €. Charges de personnel brutes : 4 342 186 €. Le budget sera voté en juin prochain.
• Impôts et taxes : 9 383 383 €.
Les bases en Haute Saintonge seront revalorisées de 6,20 % pour la taxe d’habitation (3,99 % en 2011), 6,89 % sur le foncier bâti (5,60 % en 2011), et 1,70 % sur le foncier non bâti (2 % en 2011) et 9,60 % pour la CFE (3 % en 2011).

• Centre des congrès de Jonzac : Le concours d’architectes sera lancé au printemps. Cette structure sera construite à côté des Antilles, près d’un nouvel immeuble qui devrait accueillir 80 appartements. Dossier à suivre. Aux dernières nouvelles, un investisseur serait déjà sur les rangs.


• Future zone d’activités du Jarculet : On déchante ?
En effet, cette zone, proche de la RN 10 et de Bordeaux, pourrait accueillir de nombreuses entreprises et profiter de la base de travaux de Clérac installée dans le cadre de la LGV. La superficie est de 141 hectares. Or, nous nous trouvons, comme ce fut le cas pour Montendre, dans un périmètre proche de Natura 2000 où existent des espèces protégées (flore et faune). Il y aurait environ 50 % de zones dites rouges ou jaunes. « De combien disposerons-nous de terrains au final ? De quarante hectares ? » s’interroge Jean-Michel Rapiteau. Par ailleurs, des parcelles ont été reboisées après la tempête et certains propriétaires, vendeurs, voudraient appliquer le tarif fort. « On peut aller vite si ces terrains ne sont pas hors de prix » souligne le vice-président. Claude Belot acquiesce : il n’est pas question de les payer cher quand ils ne disposent d’aucune commodité, EDRF, station d‘épuration, etc, comme à Saint-Genis.

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