dimanche 27 janvier 2013

Bussereau en Russie,
Belot au Pérou,
les Antilles à Jonzac

  
Vendredi, aux Antilles de Jonzac, le président Belot, généralement optimiste, a dit ses craintes quant au manque de compétitivité des entreprises françaises à l‘étranger…


C’est désormais la coutume. Le sous-préfet de Jonzac et le président de la Communauté de Communes de Haute Saintonge organisent ensemble la cérémonie des vœux. Point d’ancrage, les Antilles !

Jean-Philippe Aurignac, en poste à Jonzac depuis l’an dernier, a montré aux maires, réunis devant lui, qu’il avait une qualité première : le talent oratoire. Dans un discours "fourni", il exhorta les troupes saintongeaises ne pas courber l’échine. On dit que 2013 sera « une année à oublier » : le représentant de l’Etat estime au contraire que le territoire de Haute-Saintonge, fort d’une grande intercommunalité, a des atouts pour traverser cette période de crise. « Faisons de 2013 une année utile ! Grâce aux dispositifs proposés, nous avons des armes pour combattre le chômage dont la situation s’est dégradée. Celui des jeunes est maîtrisé. 153 emplois d’avenir ont été signés et 600 jeunes sont potentiellement concernés dans la région. Par contre, avec une progression de plus 23%, les 50 ans restent une préoccupation ».
Problème récurrent, de nombreuses offres restent insatisfaites alors que le nombre de demandeurs est en hausse. Ainsi, certains exploitants agricoles font désormais appel à des Roumains pour le travail des vignes. Idem dans la restauration où la main d’œuvre est de plus en plus difficile à trouver et surtout à conserver.

Béatrice Abollivier, préfet, Jean-Philippe Aurignac, sous préfet de Jonzac, Claude Belot, sénateur, pérsident de la CDCHS et Dominique Bussereau, pérsident du Conseil général
Toute une série de mesures a été lancée par le Gouvernement à destination des entreprises. Parmi elles, la banque publique d’investissement facilitera leurs projets. Les grands chantiers, comme celui de la LGV, dynamisent le sud du département. Autre domaine qui relève de la compétence du sous-préfet, la sécurité routière et des citoyens. Il salua le travail effectué par la gendarmerie qui a du pain sur la planche par les temps qui courent.
 

Claude Belot : « En France, les charges sont trop lourdes » 

En vieux routier de la politique (il a été élu conseiller général pour la première fois en 1970), Claude Belot a pour lui l’expérience du temps, de Georges Pompidou à François Hollande. « En France, nous avons un vieux problème, nous sommes dans le toujours plus. Cela peut avoir des conséquences néfastes. Comment soutenir l’emploi si nous n’avons pas d’argent ? ».
 Rentrant d’un voyage au Pérou où habite la famille de son fils aîné, il a réalisé que l’image de la France à l’étranger n’était plus ce qu’elle avait été. Il prend pour exemple Alstom qui a remporté un contrat de 130 millions d’euros pour la fourniture de 19 rames Metropolis à la ville de Lima. Elles seront fabriquées et installées par les sites d’Alstom en Europe, l’Espagne en particulier. Quant à la maintenance, elle sera exercée par un consortium sud américain. 

Claude Belot après la longue allocution de Jean Philippe Aurignac : « Il aurait été dommage de ne pas lui donner l’occasion de parler » !
Une situation que regrette le président de la CDCHS : « la France n’est plus compétitive en raison de ses charges excessives » estime-t-il. Quand le produit fini est trop élevé, il est évident que les industriels cherchent des solutions ailleurs par le biais de multinationales. Les sites de production sont alors délocalisés. « Une Clio sur dix est construite dans l’hexagone. Il faut avoir le courage de regarder la vérité en face ».
L’élu compte sur l’Etat pour créer les conditions de la confiance : « Pour leur part, les collectivités savent qu’elles doivent utiliser l’argent public avec parcimonie. La Communauté de communes de Haute Saintonge a vu le jour il y a vingt ans. Elle permet de concrétiser des projets que les communes seules ne pourraient pas conduire à bien. Ensemble, nous avons vécu une belle aventure. En gérant au plus près, nous avons la capacité de ne pas emprunter. Les Antilles, centre aquatique bénéficiaire, représentent cette volonté. Si nous devions financer tous les investissements réalisés sur notre territoire, il nous faudrait 5 millions d’euros ». 

Deux conseillers départementaux par canton,
une femme et un homme


Dominique Bussereau, président du Conseil général, abonda dans le sens de Claude Belot. Lui-même rentre de Russie où il a fait les mêmes constatations. « Alstom, associé à une société russe, y produit sur place avec le savoir-faire français ».
Il enchaîna sur un sujet national qui anime les débats, non pas le mariage gay, mais les rythmes scolaires. Avec une demi-journée supplémentaire, les transports seront davantage sollicités : « il en coûtera 2.600.000 euros, soit deux points de fiscalité sans aucune compensation de l’Etat ». En ce qui concerne internet, l’installation du haut débit se poursuit : « Avec 757 km de fibre optique, nous avons une longueur d’avance. À la rentrée prochaine, 51 écoles seront connectées ». Dans le domaine ferroviaire, l’électrification de la ligne Angoulême/Cognac/Saintes/Royan est sur les rails. Quant à la carte intercommunale de Charente-Maritime, elle est enfin bouclée avec la mise en place de grandes structures. La CDCHS sera « fortifiée » avec l’arrivée (en grande partie) du canton de Pons.

Elus, personnalités et salariés de la CDCHS réunis aux Antilles de Jonzac
Mais c’est surtout la modification des modes électoraux qui retient l’attention. Aux Municipales, le scrutin à la proportionnelle s’appliquera dès 1000 habitants et les conseillers généraux seront remplacés par des conseillers départementaux. Les cantons seront remaniés et leur nombre réduit. Ils auront pour eux deux représentants, un homme et une femme. Une couple en conséquence.
Si la gent féminine se réjouit de cette avancée significative, on imagine déjà la tête de certains élus machos qui devront composer avec leur collègue. Qui coupera le ruban tricolore en premier lors des manifestations ? Ambiance feutrée de susceptibilités qui font de notre délicieux pays le charme assuré…

Cette rencontre se termina par le traditionnel verre de l’amitié assorti d’un buffet copieusement doté.


On reconnaît l'ancien conseiller général de Montguyon, Pierre Jean Daviaud


• La blessure « Rouffiac » 

Claude Belot exprima son regret de voir Rouffiac, commune historiquement dans le giron de la CDCHS, partir dans la CDA de Saintes. Pour lui, c’est bien sûr la faute aux communes dissidentes du canton de Pons et surtout à Montils qui, fuyant Jonzac, fait désormais partie de la mouvance saintaise. « Si le maire, qui n’a pas été coopératif, avait accepté de céder une minuscule bande de terrain pour faire une continuité territoriale avec la CDCHS, Rouffiac aurait pu rester avec nous ». Oui, mais, il a refusé. S’il perd Rouffiac, Claude Belot y gagne deux communes, Salignac et Brives sur Charente…

• Jean-Philippe Aurignac insista sur le soutien à apporter à la jeunesse par la vie associative, la culture et le sport. Et de citer ce proverbe chinois : « l’argent est une richesse morte ; nos enfants sont une richesse vivante ».


Reportage/Photos Nicole Bertin

mardi 22 janvier 2013

Gémozac : Il s’enfuit de l’hôpital
psychiatrique de Jonzac
et percute une voiture,
faisant deux blessés.


Lundi matin, l’hôpital des fossés, qui accueille à Saint-Martial de Vitaterne les patients en psychiatrie, est en effervescence. En effet, l’un des malades, qui se trouve depuis trois jours en isolement, a échappé à la surveillance du personnel. Il a quitté les lieux en volant d’une Opel stationnée dans son environnement immédiat.
Prévenu, le groupement de gendarmerie de Charente-Maritime déploie alors le plan Epervier. En effet, ce jeune homme de 24 ans, natif de Dordogne et possédant une adresse sur Royan, est considéré par son médecin comme « dangereux ». Il va d’ailleurs le prouver la suite.

 A la sortie de Gémozac, sur la RD 6, il fait marche arrière pour échapper à une patrouille de gendarmerie. Poursuivi, il prend la fuite et les témoins le voient alors se déporter sur la gauche au moment où arrive une voiture. La collision est tellement brutale que les deux voitures se retrouvent à 80 mètres l'une dans l'autre.

Si le conducteur s’en tire à bon compte, les deux occupantes du véhicule, par contre, sont grièvement blessées. Les pompiers des centres de secours de Gémozac, Pons, Cozes et Saintes mettent en œuvre d'importants moyens de désincarcération et transportent les victimes au CH de Saintes. L’une souffre de blessures à la jambe et au bassin, l’autre aux côtes et au thorax. Agées d’une quarantaine d‘années, elles demeurent à Gémozac.

Le fuyard est, quant à lui, appréhendé par les forces de l’ordre qui le ramènent à l’hôpital psychiatrique où il reçoit les soins que nécessite son état.

dimanche 20 janvier 2013

Saintonge : Le tribunal
de commerce
selon Gérard Saliba


« Un cabinet médical 
à la disposition des entreprises malades » 

Une page s’est tournée vient de tourner au tribunal de commerce de Saintes avec le départ de Gérard Saliba, l’un de ses piliers « historiques »… 

Le tribunal de commerce, M. et Mme Binnié, greffiers
Lundi dernier, cinq nouveaux juges ont fait leur entrée lors de l’audience solennelle du tribunal de commerce. Une femme, Hélène Berthier, et quatre hommes, Hervé Coppin, Stéphane Germaine, Thibault de Feligonde et Guy Penot. Tous vont suivre une formation de treize jours à l’École de la Magistrature de Bordeaux. En prêtant serment, ils se sont engagés à être disponibles, équitables et bénévoles « car non seulement vous ne serez pas dédommagés, mais vous devrez assurer à titre personnel les frais résultant de votre fonction de juge ». Les voici donc avertis par Roland Tevels, prêts à assumer leurs fonctions avec rigueur et loyauté et à affronter des situations qui seront forcément difficiles. Dépôts de bilan, plans sociaux, chômage, multinationales indifférentes : ces termes sont malheureusement familiers dans l’actualité.
Quatre juges ont quitté le tribunal : Outre MM. Renaud et Beaufils partis dès septembre dernier, Jean-Pierre Faurio vit sa retraite en Espagne tandis que Bertrand Arcadias « veut s’occuper plus intensément de son entreprise ». 
Quant à Gérard Saliba, il abandonne sa robe noire au blanc jabot après quatorze ans de présidence. « Mon cher Gérard, vous laisserez à ce tribunal votre empreinte d’humanité. Permettez-moi de vous rendre hommage » déclara Roland Tevels avant de “conter“ la vie de son prédécesseur.

Gérard Saliba aux côtés de Roland Tevels, président
 De Tunis à Saintes 

 En effet, l’histoire de Gérard Saliba n’est pas banale. Né en Tunisie où son père possédait trois librairies, il a fait ses études en Suisse dans un collège marianiste. Bac philo en poche obtenu à Tunis, il effectua son service militaire, puis intégra le Cadre noir de Saumur. C’est à cette époque qu’il rencontra sa future épouse Silvana dont il a eu deux filles, Arielle et Karine.
Les émeutes de Bizerte l’obligèrent à quitter la Tunisie, cette terre où il avait grandi et qu’il n’oubliera jamais. Les révolutions ne parviennent pas à balayer les souvenirs et le temps d’avant ! Gérard Saliba perdit la chaleur du Sud pour retrouver le soleil du Nord de la France, celui des cœurs. Il ouvrit à Denan sa première librairie. Plus tard, il s’installa à Saintes, en Charente-Maritime, où il veilla aux destinées de la Maison de la Presse de 1970 à 1994. À Saintes, aujourd’hui encore, la “librairie Saliba“ est restée dans le vocabulaire courant !

Gérard Saliba a été élu juge consulaire pour la première fois en janvier 1988. Il occupa les fonctions de président de 1995 à 1999. Après une courte absence, il retrouva son fauteuil en 2002, responsabilité qu’il assuma jusqu’en juillet 2012, date à laquelle il passa le flambeau à Roland Tevels.
Il a également été conseiller municipal à Chaniers de 1995 à 2008 dans l’équipe de Xavier de Roux.

Touché, l’intéressé eut du mal à cacher son émotion. « J’ai passionnément aimé exercer ces fonctions. C’est une richesse extraordinaire qui restera, comme un formidable cadeau, pendant ma retraite. À la fin de mon mandat, redevenir simple juge m’a permis de vivre ce que je souhaitais faire dans les meilleures conditions pour l’avenir de notre institution saintaise : passer le relais ». Qu’ajouter de plus sinon ce petit clin d’œil qu’il adressa à Lucien Pasquet. Ce responsable haut en couleurs lui enseigna fort judicieusement qu’en tout homme doit exister une part de doute. « Quand il avait trois dépôts de bilan dans l’année, il m’assurait que c’était une année noire. Que dirait-il aujourd’hui ? »
Gérard Saliba avoue qu’il n’a pas vu le temps passer : « j’étais heureux ». Et d’ajouter : « contrairement à d’autres greffes, nous n’avons jamais apposé sur notre porte "défense d’entrer". Que peut penser un employeur dans la peine quand il voit un tel panneau ? À Saintes, nous sommes toujours disponibles. Le tribunal de commerce est comme un cabinet médical à la disposition des entreprises malades »
Des larmes perlèrent-elles dans les yeux de Gérard Saliba ? Il fut longuement applaudi par ses pairs. Le bâtonnier Marie-Ange Lamoureux et le procureur Philippe Coindeau saluèrent le travail effectué par celui qu’on nomme désormais « l’homme de la porte ouverte ».

Les réquisitions de Philippe Coindeau, procureur
• Les nouveaux juges

Hélène Berthier dirige la société Berflex implantée à Saintes, spécialisée dans la fabrication, la vente de tuyaux et raccords hydrauliques. Effectifs 35 personnes dont 2 dans la région parisienne.
Hervé Coppin est responsable d’une société d’ambulances à Saintes. Effectifs : 45 salariés. Il gère également une société de taxis dans le sud du département
Stéphane Germaine assure la direction administrative et financière dans le groupe Lucien Barrière Hôtels et Casinos. Il siège à la CCI de Saintonge.
Thibault de Feligonde est saint-cyrien. Après une carrière d’officier, il a rejoint le monde de l’entreprise avant de créer sa propre structure qui consiste à apporter une expérience en management aux PME et TPE.
Guy Penot est expert-comptable au cabinet Soregor dont il a dirigé les cabinets à Royan, Rochefort et Saintes.


• Pas d’effondrement général de l’économie ! 

Comme il est coutume de le faire lors de l’audience solennelle de rentrée, le président Tevels présenta le bilan de l’année écoulée avec ce chiffre : « 370 affaires nouvelles en contentieux, soit une augmentation de 14 % ». Le total des immatriculations au registre du commerce et des sociétés est en régression par rapport à 2011 (1 440 contre 1 559). Le total des radiations par contre est inférieur (310 contre 478). Les procédures collectives ont été plus nombreuses en 2012 (282 contre 247 en 2011). « Il n’y a donc pas d’effondrement général de l’économie » souligna Yanick Martin, chargé de détecter les entreprises en difficulté (sur ce chapitre, les procédures de sauvegarde ont permis une avancée importante).

 • La modernisation du tribunal 

Les audiences publiques se tiendront le premier et le troisième jeudis à 9 h 30. La plaidoirie aura lieu le jeudi après-midi du mois suivant. Les assignations en référé seront rendues deux fois par mois. Les deux chambres seront présidées par Roland Tevels et Dominique Amblard. L’information est donnée par Infogreffe. Elle permet d’avoir accès aux rapports et différentes enquêtes. Les dossiers de contentieux général et procédures collectives sont consultables durant les audiences sur les tablettes que le greffe met à disposition. Ont également été ouverts les coffres-forts électroniques qui permettent de déposer de manière sécurisée des informations. Des panneaux d’accueil ont été installés dans la salle des pas perdus (grâce à une initiative de M. Binnié), donnant l’heure et le lieu des audiences.

• Pas de réforme des tribunaux
  de commerce 

Compte tenu de leur mode de fonctionnement, ils sont souvent pointés du doigt. Le garde des sceaux n’envisage aucune réforme les concernant (pour l’instant ?).

 • Une cellule pour prévenir les suicides

Depuis plusieurs années, les juges du tribunal de commerce œuvrent afin que les employeurs en difficulté les avertissent rapidement. Ainsi, par une meilleure approche de leurs difficultés, on peut éviter des situations dramatiques. « Les mécanismes des procédures sont complexes, mais nous nous attachons à les expliquer et à les dédramatiser. Tous, juges consulaires, mandataires, administrateurs judiciaires, sommes à l’écoute » souligna Roland Caillet. « Notre mission n’est pas l’accompagnement psychologique des justiciables. Les juges commissaires ne doivent pas non plus, par des propos mal formulés, aggraver le désespoir et conduire l’individu à l’irrémédiable. C’est pourquoi nous avons constitué un groupe de réflexion avec des spécialistes de la prévention du suicide, Nathalie Delabarrre et Denis Boiteux, entourés par M. Douillard, psychologue clinicien. C’est une action véritablement humaniste que conduit cette juridiction ». 


• Remarque de Gérard Saliba au maire Jean Rouger : « c’est bien d’avoir des musées, mais une ville riche en commerces et entreprises est indispensable au dynamisme de Saintes ».

Tribunal de Grande Instance
de Saintes : L’activité du tribunal
des enfants 
en augmentation


Que ce soit pour l’activité éducative ou pénale des mineurs 

Le Tribunal de Grande Instance n’est pas seulement un "temple" où se rend la justice. C’est un édifice que la population découvre avec intérêt lors des journées du patrimoine. En septembre dernier, à l’initiative de Stéphane Brossard, président du TGI, et Philippe Coindeau, procureur, les visiteurs étaient plus de 2000. Ils ont parcouru la salle des pas perdus et frissonné devant le fameux box des accusés. Expliquer le travail qui est réalisé en ce lieu, que d’aucuns craignent sans le connaître, est le but poursuivi par les responsables. Une autre occasion de gravir les hautes marches est l’audience solennelle de rentrée qui se tient en janvier.

L'allocution de Stéphane Brossard, président

Lundi dernier, devant une assistance nombreuse parmi lesquels magistrats, représentants du Parquet, autorités militaires, élus et personnalités, Stéphane Brossard a dressé le panorama de l’année écoulée. L’activité du tribunal pour enfants, qui siège à Saintes depuis 2011, est en augmentation. En conséquence, le seul juge a reçu le renfort de deux magistrats, l’un pour l’assistance éducative, l’autre pour les audiences pénales. Face au nombre de dossiers (614 en novembre dernier), la création d’un second poste de juge et d‘un emploi de greffe est à envisager. En contentieux civil, le nombre d’affaires terminées a augmenté de 20 % ; le contentieux familial est en légère baisse. Le délai de traitement est d’un an pour les divorces. En ce qui concerne l’activité correctionnelle, le TGI de Saintes a rendu 2 480 décisions pour 1 638 affaires nouvelles (chiffre en diminution par rapport à 2011 où il était de 1 689). Afin de résorber le « stock », le nombre d’audiences a été augmenté. « Ne sont jugés que les dossiers les plus complexes et les plus graves. Le nombre de jugements en comparution immédiate a augmenté de 75 % ». Le nombre de procédures traitées par le parquet est passé de 14 500 en 2008 à 18 115 en 2012 ; le taux de réponse pénale de 87,2 % en 2011 à 93 % en 2012 ; le nombre d’affaires poursuivables de 41 % en 2011 à 47,94 % en 2012. La participation de citoyens assesseurs à la justice pénale a été suspendue dans l’attente des conclusions des Cours d’Appel expérimentales de Toulouse et Dijon. Mme Taubira, garde des sceaux, a inscrit la prévention de la récidive comme priorité de la politique pénale. La cour d’assises de Charente-Maritime, dont l’activité est importante, ne souffre d‘aucun retard.


• Tribunaux d’instance : Vu la charge importante liée à la tutelle des majeurs à Saintes et Jonzac, des audiences supplémentaires ont été créées.

• Les effectifs : Le tribunal aurait besoin de renfort. « D’ici quelques mois, en raison de départs à la retraite, la juridiction pourrait se trouver en difficulté » remarqua le président Brossard. Notons enfin que le conseil des prud’hommes devrait intégrer le palais de justice.

Inquiet mais déterminé 

 Philippe Coindeau, procureur, détailla l’activité pénale qui fait apparaître un taux important d’affaires poursuivables. Début novembre 2012, il était de 47,95 % contre 40,90 % en 2011. Le nombre de procédures et plaintes reçues a été de 18 115 (contre 15 000 en 2009). Désormais, entre 18000 à 19000 plaintes annuelles constituent « l’étiage du Parquet de Saintes ».
Le nombre de jugements correctionnels est resté stable, avec néanmoins un recours accru à la comparution immédiate (79 affaires contre 45 en 2011). Celui des ordonnances pénales semble avoir un peu diminué. Le procureur souligna la qualité du travail fourni par les services de police et de gendarmerie. Face à une délinquance d’atteintes aux biens qui avait explosé fin 2010, de nouvelles modalités de travail ont été mises en œuvre, notamment la création des groupements anti-cambriolages qui ont donné des résultats positifs. Il faut y ajouter l’apport indiscutable de la police technique et scientifique.


Malgré ces bons résultats, Philippe Coindeau fit part de ses craintes quant aux effectifs : « Vous avez connu ce parquet à trois magistrats et 30 ans plus tard, l’effectif est le même. Dans une juridiction comme Saintes, la charge annuelle est supérieure à 2 200 alors qu’elle devrait être en moyenne de 1 500 ». Avec un stock de procédures en attente, la situation du greffe n’est guère meilleure. Quant au service de l’exécution des peines, son unique greffier est absent depuis novembre jusqu’en février « sans espoir de remplacement ».  
« Je suis inquiet, mais je reste déterminé » déclara Philippe Coindeau. « Au-delà de la situation du Parquet de Saintes, c’est celle de bon nombre de Parquets qui est préoccupante. Notre nombre de parquetiers est le plus bas avec trois magistrats en France, là où il en existe six en Allemagne et sept en Belgique. Il est temps qu’un autre choix soit fait. C’est une question de libertés publiques et de bon fonctionnement des institutions ». On ne saurait être plus explicite…


• Hommage a été rendu à Jean Mercier, avocat et bâtonnier, entré dans la magistrature en 1987. Il nous a quittés en novembre dernier : « il reste un exemple pour tous ceux qui ont eu la chance de le fréquenter » souligne le président Brossard.

• A Jonzac, le poste de juge de proximité est vacant. Le contentieux est assuré par le juge d’instance de Jonzac.

• Étaient présents à cette audience solennelle de rentrée Dominique Gaschard, premier président de la Cour d‘appel de Poitiers et Dominique Planquelle, procureur général.

lundi 14 janvier 2013

Le Crédit Agricole
Charente-Maritime Deux-Sèvres
installera son siège
à La Rochelle en 2016


Communiqué :

Le conseil d’administration de la caisse régionale a validé le projet de regroupement des activités des sites actuels de Saintes et Niort sur l’agglomération rochelaise. La direction générale rappelle qu’à travers le choix économique et organisationnel du site unique, le Crédit Agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres développe sa stratégie d’investissement pour l’avenir, tout en confortant durablement sa présence sur tous les bassins de vie de ses deux départements. Il n’est envisagé aucune réduction d’effectif.
Avec ses 1 720 salariés, le Crédit Agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres est une entreprise régionale, étroitement liée au développement de son territoire.
Sa volonté est de continuer à accompagner durablement l’ensemble de ses clients, en leur apportant qualité, prix et expertises en proximité géographique, grâce à son réseau d’agences et ses pôles de relation à distance. L’heure est désormais à la construction du projet. Priorité sera donnée à l’accompagnement des collaborateurs concernés pour préparer cette évolution.

• A l’occasion de la réunion du conseil d’administration, trois organisations syndicales ont appelé les salariés de la caisse régionale à cesser le travail le 11 janvier sur les sites de Saintes et Niort. Il a été constaté la participation de 126 salariés (essentiellement des sites de Saintes et Niort), soit 7 % des effectifs de la caisse régionale. Le service à la clientèle a été assuré normalement.

jeudi 10 janvier 2013

L'ermitage de Mortagne
et ses mystères


Tous les ans, lors du solstice d’hiver, le soleil - quand il veut bien se montrer - inonde d’une lumière éblouissante l’autel de l’ermitage de Mortagne. Témoignage visible du renouvellement de la course du soleil en fin de cycle. Visite d’un lieu qui livre difficilement ses secrets… 


On les appelle les falaises mortes de Mortagne. Situées sur la rive droite de l’estuaire de la Gironde, elles forment un alignement de calcaire blanc où apparaissent, figés, coraux et bivalves. Plus qu’un élément pittoresque du paysage, elles rappellent la présence de la mer en des temps reculés. Bien avant qu’il ne soit question du réchauffement climatique ! De la route, elles ressemblent à des sentinelles que les terres retiendraient prisonnières.

Au cœur de cette muraille du Crétacé, se trouve l’ermitage monolithe, l’un des plus anciens lieux de culte de France, dit-on. Propriété de l’Évêché, cette halte parmi les curiosités à découvrir en Haute Saintonge se situe le long de la route verte, à la sortie du village. Pourquoi « curiosité » ? Tout simplement parce que l’ensemble n’a pas livré tous ses secrets !
« Pour moi, c’est un lieu fascinant. J’y suis venu la première fois quand j’avais une quinzaine d’années. Arrivant de Saint-Thomas, je faisais du vélo dans les marais. Les promeneurs ont toujours été nombreux » confie le père Pascal Delage, doyen de la paroisse de Royan.

L’été en particulier, les touristes ne manquent de s‘arrêter, intrigués par cet endroit original qui a longtemps abrité une communauté religieuse. Après avoir traversé un pré, le visiteur gravit une série d’escaliers qui le conduisent à une terrasse. « Naturellement ombragée par des ormeaux, des grenadiers, des amandiers, des figuiers, des arbres de Judée », écrivait au début du XXe siècle le père Poirier, elle offre une vue imprenable sur l’estuaire. Et d’ajouter « les moines peuvent s’y reposer et s’y rafraîchir en contemplant la côte ensoleillée de Gironde. Panorama immense de 50 kilomètres vraiment grandiose où l’on aperçoit le fleuve sillonné par des grands paquebots transatlantiques qui montent vers Bordeaux ou les embarcations plus modestes des pêcheurs d’esturgeon ». De nos jours, les arbres sont un peu moins nombreux, de même que les créas…

D’autres marches, taillées dans une faille naturelle, mènent au plateau. S’y trouvent les vestiges d’une tour ou d’un amer. Dans la falaise elle-même, ont été aménagées les pièces à vivre des ermites. Leur simplicité démontre une grande sobriété : la cuisine et sa cheminée, le réfectoire, le cellier, les cellules et dortoirs. S’y ajoutait un cimetière qui a disparu. Des mentions, relevées sur un registre du XVIIIe siècle, font état de plusieurs inhumations.

Une chapelle d’un seul bloc 

La perle de l’ermitage, c’est la chapelle « qui ne forme qu’un seul bloc ». On peut y admirer un autel, un retable (aménagé au XVIIIe siècle par les Récollets), un déambulatoire ainsi que les statues de Saint-Antoine d’Égypte, mort au IVe siècle, et de Saint-Martial, évêque de Limoges au IIIe siècle (après avoir évangélisé le Médoc, il aurait résidé quelque temps à Mortagne). Sur le côté gauche, une sépulture a été creusée dans le rocher et sur la droite, on remarque l’ancien sillon d’une source, aujourd’hui tarie, qui guérissait les problèmes de vue. Ainsi, avons-nous sous les yeux les témoignages de diverses époques allant des tout premiers siècles de notre ère au XVIIIe. Seul le travail de chercheurs pourrait en faciliter la compréhension ! « J’ai demandé à l’Université de Bordeaux qu’un étudiant puisse consacrer sa thèse à l’ermitage classé Monument historique depuis 1987 » déclare le père Delage.

Le même éclairage qu’au temple d’Abou Simbel 

 

Le phénomène le plus étrange de l’ermitage réside en ses ouvertures qui laissent passer la lumière de façon totalement maîtrisée. « Un éclairage magnifique obtenu uniquement par la lumière solaire, véritable chef-d’œuvre de science optique » écrivait le père Poirier. « Les bâtisseurs qui ont réalisé cette fenêtre et ces quatre lucarnes avaient de grandes connaissances en astronomie » estime le père Delage.
En effet, ils ont utilisé la même technique qu’au Temple d’Abou Simbel, en Égypte, construit au XIVe siècle avant JC. Comment le savoir antique est-il parvenu jusqu’en Saintonge ? Question !

Au solstice d’hiver, dans l’après-midi, la lumière frappe le chœur de l’autel d’une lumière vive. Elle se déplace ensuite sur Saint-Antoine qui devient une sorte de torche tant l’éclat peut être intense !

Au solstice, le soleil inonde Saint-Antoine de mille feux. Sa statue semble alors irradiée...
Tout objet ou être vivant se trouvant sur le parcours du rayon semble alors irradié (comme le montrent les photos faites sans trucage). Et, détail qui a son importance, il n’y a jamais d’ombre !

Le rayon du soleil est tellement puissant que les pattes arrières de ce chien semblent d'être dématérialisées
« Pour les architectes comme pour les bâtisseurs de cathédrales, la lumière est un élément déterminant. Mortagne est un site habité de longue date. À l’époque romaine, il était situé sur l’axe de communication entre la Méditerranée et l’Atlantique. Médiolanum Santonum était proche du grand port du Fâ à Barzan. Ces grottes ont même pu être habitées par des hommes préhistoriques » explique le père Delage. Les anciens se souviennent que des silex y ont été mis au jour.

L'autel illuminé lors du solstice d'hiver. Le site est ouvert aux beaux jours, le week-end et pendant les vacances scolaires. Un guide, qui dépend de l'Evêché, se tient à la disposition des visiteurs

Ici, tout est énigme 

 Avant son occupation par les premiers Chrétiens, le site aurait-il pu être dédié à une divinité païenne, celtique ou druidique par exemple ? Rien ne le prouve, mais rien ne s’y oppose.
À l’époque romaine, y avait-il un temple consacré à la déesse Cybèle (non loin, il s’en trouve un à Aubeterre en Charente) ? Ou un culte au Sol Invictus, dieu solaire imposé par l’empereur Aurélien au IIIe siècle qui fit du 25 décembre une fête officielle ?
Le père Delage ne le pense pas en ce sens où le culte au Soleil invaincu n’a pas duré assez longtemps pour se répandre en Gaule. Un culte à Mithra, où existe une initiation avec des grades, lui semble également improbable. « Dans l’empire romain qui est immense, les religions s’entrecroisent. C’est à la fin du IVe siècle que Théodose 1er impose le christianisme. Il fait ainsi cesser les sacrifices d’animaux, qu’ils soient privés ou publics. La Gaule est alors devenue chrétienne, mais des communautés s’étaient formées antérieurement, comme à Lyon. L’église de Saintonge remonte au début du Ve siècle. Des ascètes ont dû s’installer dans ces cavités naturelles. Ausone qui sait ? À ce sujet, circulent de nombreuses légendes » ajoute le père Delage qui enseigne l’histoire des pères de l’Église au Séminaire de Bordeaux.

Selon Charles Connoué, spécialiste de l’architecture religieuse en Saintonge, la chapelle, qu’il date du IXe siècle, aurait été remaniée. « Ici, tout est énigme. Pourquoi Saint-Antoine, l’anachorète du désert, dont le culte a été peu diffusé en Gaule, est-il vénéré à Mortagne ? Quant à Saint-Martial, il était évêque de Limoges. À Mortagne, il aurait été proche d’Ausone, originaire de ce lieu et parent du célèbre poète latin dont l’une des propriétés était dans la région, "sous les murs de Saintes". En fait, nous n’avons aucune certitude sur ce qui est avancé, c’est pourquoi une étude approfondie et sérieuse doit être engagée » remarque le père Delage. D’autant que les moines quittèrent l’ermitage pendant les guerres de religion pour y revenir par la suite et que des fermiers s’y installèrent après la Révolution, le lot ayant été vendu comme bien national !

Au printemps, les Monuments Historiques devraient se rendre sur les lieux pour une expertise. En effet, des dégradations sont apparues et l’humidité a recouvert d’une mousse verdâtre une partie de la précieuse chapelle. L’histoire de l’ermitage deviendra-t-elle un jour plus limpide ? Des fouilles permettraient sans doute de percer certains mystères…

Nicole Bertin 

Saint-Jacques de Compostelle 

Au Moyen Âge, les eaux de l’estuaire étant plus élevées, l’accès à l’ermitage se faisait par bateau (l’autre voie était terrestre, par le plateau et l’escalier). Les moines marins proposaient leurs embarcations aux pèlerins pour rejoindre l‘autre rive. Le site majeur de passage était Blaye.

Autrement, les eaux de l'estuaire de la Gironde touchaient la falaise.
Où se trouvait la deuxième chapelle ? 

Si l’on se base sur les recherches du père Poirier (curé de Mortagne et gardien des lieux au début du XXe siècle) et selon la tradition orale, une seconde chapelle, qui a mystérieusement disparu, aurait existé à l’ermitage. En effet, dans des documents du XVIIIe siècle, il est mentionné que certains ermites sont enterrés « dans la chapelle basse de l’ermitage de Mortagne ». Et non dans le cimetière. Or, dans la chapelle que nous connaissons, n’existe qu’un tombeau et encore a-t-il été vidé de ses ossements. Aucune mention sur la et les personnes qui auraient pu y reposer ne figure sur la paroi. Où était donc cette seconde chapelle ?
Certains pensent qu’il s’agirait d’une crypte placée sous l’église actuelle ; d’autres estiment qu’elle devait être située sur le promontoire. Dans ce dernier cas, la chapelle qui se visite serait en réalité la chapelle basse… Mais où se trouveraient les fameuses sépultures ?

Outre cette chapelle, où se trouvait la seconde mentionnée dans des textes ?
Le père Poirier avançait une hypothèse : l’entrée de cet édifice, au niveau des escaliers d’entrée, aurait été obstruée par des éboulements. Seules des fouilles apporteraient des réponses à cette délicate question. Notons que la falaise est constituée d’un calcaire friable et qu’avec le temps et les affaissements, certaines salles ont pu être comblées. Une fracture importante apparaît d’ailleurs dans la voûte de la chapelle monolithe.

Le fameux mal des ardents 

L’ermitage était connu pour guérir le mal des ardents, baptisé « feu de Saint-Antoine » qui a frappé l’Europe aux Xe et XIe siècles en particulier.
Les malades souffraient d’hallucinations et de mouvements incontrôlés. Ils étaient ensuite dévorés par un feu qui gangrenait leurs extrémités. Les membres se détachaient et le malade mourrait dans d’affreuses souffrances sans qu’aucun remède ne puisse le guérir. Pour les autorités, le responsable de tous ces maux était le Diable !
Ce n’est qu’au XVIIe siècle que le pain fait avec de la farine de seigle fut soupçonné. En 1777, après avoir administré le champignon parasite du seigle à des canards, l’Abbé Teissier démontra que l’ergot du seigle était à l’origine de cette calamité. Les boulangers étaient loin d’imaginer qu’en utilisant des céréales parasitées, ils contaminaient les villageois. Les derniers cas d’ergotisme ont été relevés dans les Pays de l’Est, dans la première partie du XXe siècle.

• Un pèlerinage avait lieu à la chapelle jusqu'à une époque récente. Il y avait foule comme le montrent des cartes postales anciennes.

• Le père Pascal Grégoire Delage : Historien de formation, le père Pascal Grégoire Delage, doyen de la paroisse de Royan, assure des cours sur les origines chrétiennes et les pères de l’Eglise au Séminaire de Bordeaux. Il anime régulièrement des colloques à Saintes et à la Rochelle. Ses conférences à l’Université d’été de Jonzac (ville dont il a été prêtre) sont toujours appréciées.

Photos (Niole Bertin) faites avec l'aimable autorisation de l'Evêché de La Rochelle
Reproduction interdite

• A découvrir l'église monilithe située à Aubeterre-sur-Dronne (en Charente)

Un magnifique reliquaire
Une salle découverte lors de travaux. Les chercheurs ont d'abord pensé à un culte dédié à Mithra, des garnisons romaines ayant séjourné dans cette région. Il s'agirait peut-être d'un lieu consacré à la déesse Cybèle.

A Jonzac, il était une fois
le Petit Poucet !


Vendredi 11 janvier au Théâtre du Château, la ville de Jonzac organise son premier spectacle de l’année avec une version nouvelle
du célèbre conte de Perrault 
« Le Petit Poucet ».


 N’hésitez pas à chausser vos bottes de sept lieues pour accourir au château vendredi ! Vous y rencontrerez Le Petit Poucet mis en scène par Emmanuel Besnault qui porte le joli nom de directeur artistique de « l’Éternel Été ». Une association qui souhaite défendre les auteurs contemporains. Le texte a été écrit par Gérard Gelas.
Il était une fois le Petit Poucet est apparu comme « une évidence, un retour à l’immortelle tradition du conte, capable de toucher tous les publics ».  En le découvrant, Pierre Jacques Rambeaud, conseiller municipal, a été séduit : « ce texte cristallise toutes nos envies et nous offre en même temps le champ libre pour prolonger l’aspect joyeusement délirant que son auteur a prodigué, soufflant comme souvent le chaud et le froid, se jouant du drame et de la comédie comme dans la vie ». 

Un spectacle plein d'entrain
 

Ce petit Poucet version contemporaine a une vie après ses blancs cailloux : il est devenu un vieux marquis en manque de mémoire. Comment faire pour qu’il se souvienne de son histoire ? C’est l’enjeu que propose la troupe aux spectateurs.
Ils auront le plaisir d’applaudir d’ex-Saintongeais, Benoît Gruel, dont les parents habitent Montendre, Lou de Laâge dont la mère Carole est originaire de Vallet (décidément, quel creuset que ce canton de Montendre !) et Justine Lautrette. « Tous trois sont d’anciens membres de la troupe Les Piccolos. Ils font leur chemin vers une carrière professionnelle. Ils étaient proches de ma fille Savannah qui est actuellement projectionniste à Créon en Gironde. Lou et David Prat, qui a fréquenté le lycée de Jonzac, ont joué dans le film de Thomas Bardinet “Nino, une adolescence imaginaire de Nino Ferrer” projeté au Familia » souligne Pierre Jacques.

Les sept comédiens, Johanna Bonnet, Benoît Gruel, Lou de Laâge, Justine Lautrette, Maia Liaudois, François Santucci et Manuel le Velly sont tombés amoureux de la pièce : « Nous voulons offrir un spectacle profondément joyeux et entraînant qui, nous l’espérons, entrera dans le cœur des spectateurs de tout âge autant qu’il est entré dans le nôtre ». Comment résister à une aussi prometteuse invitation ?

 

À noter 
sur vos agendas !
• Spectacle proposé à 21 heures vendredi 11 janvier au théâtre du château ; entrée 8 €, 5 € pour les moins de 16 ans.  À 14 h 30, séance pour les scolaires de l’école primaire de Jonzac.

 • Info :  Le prochain Big Fuzz de Jonzac (musique rock et électro) aura lieu samedi 23 mars avec un beau plateau : Riké, Boulevard des airs, Scobar, Tribal Tive Sund. Nous en reparlerons.

mercredi 9 janvier 2013

Voyages : Bouclez vos valises !


Je vous invite à découvrir ma nouvelle exposition "Voyages" à la boutique Farniente, 5 rue de Verdun à Jonzac. Vernissage samedi de 18 h à 20 h. A bientôt !