samedi 12 octobre 2013

L'Académie de Saintonge organise
sa cérémonie annuelle
dimanche 13 octobre à Royan


La traditionnelle cérémonie de l'Académie de Saintonge aura lieu dimanche 13 octobre au Palais des Congrès de Royan à 14 h 30 (entrée libre, toutes les personnes intéressées sont invitées).
En effet, cette année, l'académie quitte Saintes, son berceau d'origine, pour la Côte de Beauté. Sa façon à elle de démontrer qu'elle est l'ambassadrice du département. D'ailleurs, les membres qui la composent accueillent régulièrement ses réunions en divers lieux de Charente-Maritime, c'est pourquoi elle a l'habitude d'associer travaux et découverte du patrimoine.
L'an dernier, la cérémonie, organisée en septembre à Saintes, a revêtu un caractère d’une solennité exceptionnelle, liée à la présence de Danièle Sallenave de l'Académie française. En habit vert, elle a rappelé l’importance de posséder un réseau d’académies de province. Jean Mesnard, en habit lui aussi (il appartient à l’Académie des sciences morales et politiques) exprima le plaisir de l'Académie de Saintonge, jadis dirigée par l'académicien Pierre-Henri Simon, originaire de Saint-Fort sur Gironde, d'accueillir dans ses rangs cette personnalité.

En 2012, Danièle Sallenave de l'Académie Française aux côtés du professeur Jean Mesnard
C’est Danièle Sallenave qui remit le grand prix 2012 au professeur Pierre-Marie Lledo, neurobiologiste, responsable de la découverte des néo-neurones à l’institut Pasteur de Paris. Cette année, le grand prix de l'Académie sera remis Jean-Daniel Verhaeghe, réalisateur et écrivain. Quinze prix au total seront remis.
Un nouvel académicien sera reçu au 13ème siège : il s'agit de Pierre Collenot qui sera présenté par Jacques Dassié.

• Questions à la directrice, Marie-Dominique Montel :

Journaliste et réalisatrice de films documentaires dans le domaine de la culture (cinéma, littérature), Marie-Dominique Montel est directrice de l'Académie de Saintonge où elle a succédé à François Julien Labruyère. Elle vient de terminer un film sur Régine Deforges avec Christopher Jones, dont l'avant-première aura lieu aux Escales documentaires à La Rochelle le 7 novembre prochain avant d'être diffusé sur France 3. Elle a également réalisé "Le duel Fellini-Visconti" que les spectateurs pourront voir début 2014. Elle répond à nos questions

Marie-Dominique Montel aux côtés de Danièle Sallenave en 2012 à Saintes
 •  Comment se porte l'Académie de Saintonge ?

L'Académie de Saintonge se porte très bien. Elle accomplit sa mission qui est de repérer et de mettre en valeur les personnalités de la région qui se sont distinguées dans leurs disciplines respectives. Tous sont des Charentais d'exception ! Notre académie, comme toutes les académies de province, ne produit pas la culture elle-même ; elle a le devoir de la faire connaître. Outre la littérature et la vie artistique, nous avons développé le volet scientifique avec le nouveau prix de l'innovation René Coutant. Le nombre de prix décernés a également augmenté. Il est de quinze actuellement. Depuis cette année, la Région que préside Ségolène Royal nous attribue une subvention.

•  Cette année, la cérémonie de remise des prix a lieu à Royan ? 

 Nous remercions chaleureusement Didier Quentin qui nous a offert la salle du Palais des Congrès pour ce rendez-vous annuel. Depuis de nombreuses années, l'académie de Saintonge a une politique d'assemblées itinérantes. Ces réunions nous permettent de découvrir les territoires et leurs responsables. Dimanche, Royan accueillera donc la grande cérémonie de remise des prix. Cette ville manifeste ainsi son intention de devenir une capitale culturelle de la Saintonge.
Pour en revenir aux réactions qui entourent notre départ de Saintes vers Royan, j'adhère totalement à la définition qu’en donne notre collègue et ami Jean Mesnard, avec sa précision d’universitaire et de membre de l’Académie des Sciences Morales et Politiques dont il a été le président. Quand il a reçu, l'hiver dernier, les insignes d’officier de la Légion d’honneur sous la Coupole, il a mentionné dans son discours son appartenance à l’Académie de Saintonge avant de définir la fonction des académies dans notre pays : « Il ne suffit pas de dire que la science ou, plus généralement, la connaissance sont l'objectif des académies » explique t-il, « il faut encore comprendre comment. En réalité, le travail académique lui-même s'opère par le dialogue, par l'échange d'informations, en somme par la communication. Enfin et surtout, la tâche des académies est moins de créer le savoir que de le juger, de le susciter et de le diffuser : ce qui est encore communiquer. » Contrairement à ce que certains imaginent, nous ne sommes pas les gardiens du langage. Les mots, leur entrée officielle dans la langue française, leur définition, ou parfois leur éviction restent du domaine exclusif de l’Académie française. En revanche, nous sélectionnons et récompensons chaque année ceux qui en font le plus bel usage dans les domaines des sciences, du patrimoine et de la culture. Qu’ils s’expriment en français ou dans le parler de chez nous, parler qui nous est cher et dont nous primons et soutenons les représentants.

•  Comment voyez-vous l'avenir de l'Académie ?
J'espère que l'académie sera de plus en plus présente et connue dans le paysage culturel par son action et les forces vives de la culture régionale. Personnellement, je suis heureuse quand j'entends parler de l'Académie de Saintonge par les personnes que nous avons distinguées. Que les reportages fassent référence à la Charente-Maritime est une action de valorisation profitable à tous.

Propos recueillis par Nicole Bertin

Une partie des membres de L'Académie de Saintonge en visite à Talmont chez Bernard Mounier

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