jeudi 6 mars 2014

Les maires de Jonzac jusqu'à la Seconde Guerre mondiale

Des maires, désignés par le Préfet, à la dissolution du conseil municipal ordonnée par Georges Clémenceau en 1908 : qui étaient les premiers magistrats qui se sont succédé jusqu’à la Seconde Guerre mondiale ? L’historien James Pitaud en dresse la liste. 


Entre cette photo du groupe mythique Earth, Wind and Fire faite à Jonzac durant l'été 2013 et le premier maire de Jonzac, André Tourtellot, plus de 220 ans se sont écoulés. Que de changement ! Le château, lui, monte toujours la garde...
Rappelez-vous : à la Révolution, les citoyens rédigent des cahiers de doléances où ils définissent leurs priorités. A Jonzac, les habitants souhaitent de « bons instituteurs et d’intègres magistrats » financés avec les revenus du clergé. Un hospice serait également le bienvenu ainsi qu’une maternité, « trop de femmes en couches étant abandonnées aux matrones ». Quant au cimetière qui se trouve autour de l’église (la halle actuelle est construite sur d’anciennes sépultures), ils pensent qu’un nouvel emplacement, hors des murs, serait mieux approprié pour accueillir les défunts.
Les premières élections se déroulent en 17 90 au suffrage censitaire (seuls votent les hommes appartenant aux classes aisées).

Le premier maire de Jonzac, André Tourtellot (né à Saujon en 1736, mort à Jonzac en 1809), est issu d’une famille protestante. « A cette époque, la ville comptait 80% de Catholiques » souligne James Pitaud. Manifestement, ils ne détiennent pas le pouvoir. La famille de l’élu s’est enrichie dans l’industrie du cuir, florissante durant des décennies. L’homme, qui reste trois ans, ne laisse pas un souvenir impérissable (en fait, il n’a pas le temps de concrétiser son programme puisque la France est en plein tourment). Ironie du sort, il ne figure même pas sur la plaque récapitulant les maires apposée à l’entrée de l’actuelle salle des mariages.

Son successeur est un catholique : Louis Flornoy, avocat probablement originaire de Meuvy en Haute Marne, passe comme une étoile filante (1793-1794). Le contexte n’est pas réjouissant. La Terreur règne et Jonzac n’est pas épargnée par cette vague de cruauté et de délation qui déferle sur le pays. Cinq personnes sont guillotinées dont le pauvre curé Ribeyreys traqué par le célèbre Messin, prêtre défroqué, qui ne fait pas dans la dentelle (il a habité l’une des maisons de la place de la République, à l'angle, restaurée en 2017). Flornoy lui-même échappe de peu à l’échafaud !

En 1794, la situation s’apaise. Louis Pelletan (né en 1733) est élu maire. Bien qu’originaire d'Arthenac, on l’appelle "l’Américain" car il a fait fortune à Saint-Domingue où il a conservé une plantation de café. Il habite l’Houmerée. Durant cette période, les Jonzacais se cotisent pour acheter le cloître des Carmes.

Sous Napoléon 1er, Le Département achète le cloître des Carmes pour installer le tribunal dans l'église et la prison dans le cloître. Une caserne est construite à côté.
Avant 1800, la municipalité devient cantonale. Elle est alors présidée par Joseph d’Hauteville. La ville est représentée par René Flornoy, le catholique, et Izaac Merzeau, le protestant. Histoire de respecter les équilibres ! Faut-il voir, dans cette structure, la première communauté de communes ?

En 1800, avec la création des municipalités, Jonzac retrouve un premier magistrat en la personne de M. Derbau, un bourgeois catholique de la grande famille des Julien. Désigné selon un nouveau mode, il est choisi parmi d‘autres notables.

 Un an plus tard, lui succède M. Giraud. Restant dix ans à la tête de la ville, il peut avancer. « Jonzac lui doit beaucoup » estime James Pitaud. En effet, comme la ville, prospère dans le passé, est dans un grand état de délabrement, il a l’idée de créer une taxe sur les marchandises. L’octroi - ainsi se nomme l’impôt - permet à Jonzac de reprendre un souffle financier. Elle devient un centre commercial animé. En 1802, les produits de la "TVA locale" facilitent la construction d’un hospice de bienfaisance où sont proposés des cours pour l’accouchement. « Cet octroi est une décision géniale, l’argent couvre les 3/4 des dépenses de la ville ».

Arrive Charles Tardieu, marquis de Maleyssie (1810-1813), un militaire d'origine auvergnate de l’Ancien Régime. Il est le premier à être désigné par le Préfet, formule en vigueur jusqu’à la loi municipale de Jules Ferry en 1882. Il achète à Le Veneur de Tillières, neveu et héritier du Comte de Sainte Maure - mort de sa belle mort sans jamais avoir été importuné par les révolutionnaires - le château et les biens s’y rattachant (il les cèdera sous la Restauration aux frères Gautret). Par contre, il revend les Carmes au Département.

Avec Jacques Blanc Fontenille, Jonzac va retrouver une certaine stabilité. Il est maire de 1813 à mars 1815, puis de juin 1815 à 1848. Entre les deux, Jean-Louis Pelligneau, fils de l’ancien notaire royal, commet l’erreur de se rallier un peu trop vite à Napoléon !
Après cent jours de “placard” et grâce à l’appui de Louis XVIII, Blanc Fontenille revient sur le devant de la scène. Occupant le siège de maire pendant trente cinq ans, il transforme Jonzac en une véritable ville marchande. Cet avocat, né près de Chalais, ne manque pas d’imagination. Il fait classer les routes qui desservent Jonzac en voies départementales (ce n’est donc plus la ville qui paie les travaux), restaurer l’église (malmenée jadis par les troupes d’Agrippa d’Aubigné) et créer une école de garçons. Les cours sont financés par les parents tandis que la mairie apporte son soutien aux indigents (on peut déjà parler de solidarité). En 1820, les filles possèdent leur établissement à leur tour. En 1827, les sœurs de la Sagesse sont chargées de l’éducation des fillettes issues de milieux modestes.
Survient alors un différend : les enfants des familles protestantes ne veulent pas d’éducatrices catholiques. En conséquence, une seconde école de filles voit le jour !
En 1828, de violentes épidémies frappent la population : fièvre, dysenterie, « la mort vous emporte en trois jours » dit-on. Vient s’y ajouter le choléra.
Cela n’empêche pas la municipalité d’aller de l’avant et de réaliser des travaux : il faudrait, par exemple, une nouvelle arche à l’un des ponts qui enjambe la Seugne en centre ville. Le maire refuse : les frais sont trop élevés. Les rues de Jonzac sont prioritaires : il fait niveler les artères qui présentent une pente dangereuse (dont celle de la Porte de Ville). En 1836, il inaugure les ateliers de charité dont les ouvriers, rémunérés à la journée, construisent la route de Cognac par Romas (Neuillac). Des alignements, des redressements de voies sont effectués. Les entrées de la ville sont améliorées.
La mairie, logée dans une « chambre noire et humide » (les recherches actuelles ne permettent pas de la situer exactement) change de rue : elle s’installe dans une partie du château que cède la famille Gautret. L’autre aile est occupée par le Département (actuelle sous-préfecture).
En 1843, ce n’est pas la tempête du siècle, mais une grave inondation emporte les ponts ainsi que les habitations édifiées sur les îles de la Seugne en centre ville. La mairie se mobilise et demande la construction d’un pont de pierre « plus large et plus élevé ». Le maire sollicite l’aide de son collègue de Mirambeau, le Comte Dûchatel, qui est alors ministre de Louis Philippe. Vous remarquerez qu’il ne s’adresse pas au Département avec qui il entretient des relations tendues. Ce dernier, d’ailleurs, préférait un pont suspendu ! Cette même année, les terrains destinés au nouveau cimetière sont achetés, l'église se pare d'un clocher et une délibération est prise pour accueillir le chemin de fer. L’année suivante, la veuve d’un notaire royal lègue ses biens à la commune. Dans l’immeuble qu’occupe aujourd’hui la Civette, s’ouvre un hospice. L’école des filles est transférée à proximité.
M. Blanc Fontenille joue grandement la carte de l’éducation en permettant tant aux garçons qu’aux filles d’apprendre à lire et à écrire.
En 1847, commence la construction du pont de pierre. Le minage (marché aux grains) est démoli. 

Lucien Brard est nommé maire en 1848 par décret du Gouvernement provisoire de la Seconde République, fonction qu’il refuse car elle ne découle pas du suffrage universel. Il se fait élire au Parlement. Ce médecin crée la première équipe de sapeurs-pompiers de la ville.

De l’affaire Dessendier à la querelle des lavoirs 

Son successeur est M. Baffou, un commerçant jonzaçais qui reste peu de temps en place : « il n’obtient pas la sympathie du conseil municipal qui lui reproche d’être trop souvent absent ». C’est à cette époque délicate qu’éclate la fameuse affaire Dessendier. En effet, la construction du pont a entraîné le nécessaire recul des façades. Or, les héritiers de M. Dessendier, conseiller municipal favorable à ce projet avant son décès, font de la résistance et ne veulent pas toucher une pierre de leurs habitations. Elles sont au nombre de quatre : actuelles maisons Ravet, Demery, Sandillon et une habitation rue des Corderies. Le bras de fer dure cinq ans et connait moult rebondissements !

Le pont de pierre vers 1850

Louis Canolle est maire de 1850 à 1865 : cet avocat poitevin, marié à une «Julien Labruyère» (famille de François Julien-Labruyère, ancien responsable des éditions du Croît Vif) est élu au suffrage universel. L’ensemble du conseil est bonapartiste. Il aménage la salle des fêtes, fait bâtir l’école de garçons en 1889 et en confie la gestion à Frère Emmanuel. Malgré cela, il est remercié pour ne pas avoir su résoudre le problème d’accès public à la rivière, entre le château et le pont de Pierre. 
Il s’agit de la fameuse querelle des lavoirs. Une pétition, forte de 528 signatures, demande que la commune exproprie les propriétaires de terrains en bordure de Seugne pour y construire un quai lavoir public et un séchoir... sans oublier une promenade (toujours d’actualité !). Évidemment, les propriétaires, qui sont aussi conseillers municipaux, sont hostiles à cette perspective. Le climat devient délétère : « cette affaire a littéralement empoisonné la vie de M. Canolle ». En 1853, il fait combler (sans doute à tort) les douves qui entourent le château.
Après avoir créé la société de secours mutuel, il ouvre une salle d’asile, c’est-à-dire une école maternelle qui reçoit 144 élèves (les maîtres assurent).

A toutes les époques, la Seugne peut sortir de son lit !

Cette année-là, on inaugure enfin le pont de pierre ainsi que le clocher de l’église. A partir de 1859, le municipalité, qui joue la carte du "cœur ", paie les soins et les médicaments des filles pauvres... et des gendarmes.
En 1861, les rues sont “répertoriées” et les maisons portent désormais un numéro, comme dans les grandes villes. Une taxe de stationnement vient s’ajouter à l’octroi : elle est déterminée en fonction de la longueur de la charrette du marchand. En 1864, on apprend que Jonzac aura une gare située sur l’axe Nantes-Bordeaux en passant par Montendre.


Georges Coindreau est également avocat. Il est originaire de Chevanceaux et se trouve être le neveu de M. Blanc Fontenille et le beau-frère de l’écrivain Emile Gaboriau. Il tranche l’affaire des lavoirs sans prendre de risques : les terres appartiennent à ceux qui paient des impôts fonciers, dit-il. Les autres savent à quoi s’en tenir ! Comme il se veut compréhensif, il fait construire trois lavoirs : un vers l’abattoir, un autre au Pont de Pierre et le dernier dans le périmètre du château (sur un terrain en bordure de rivière appartenant à M. Gautret). Les lavandières sont ravies ! Sept fontaines sont également installées.
En homme entreprenant, il fait édifier un presbytère neuf, avec un fronton romain s’il vous plaît. Les places du marché et de l’église sont aménagées. Bientôt, de sévères frictions ont lieu quant à l’enseignement. D’un côté, il y a les partisans de la laïcité et de l’autre, ceux qui soutiennent les Religieuses. 
En 1869, un problème se pose au niveau du pont qui, l’été, est un cloaque infecté de moustiques. Un bassin voit le jour de l’autre côté de l’arche.

Bonheur pour les voyageurs, le train arrive enfin en gare de Jonzac ! Durant la période 1870-1871, M. Coindreau est nommé président de la délégation spéciale remplaçant le conseil municipal dissous par le Gouvernement provisoire de la Troisième République.
 En 1870, une terrible épidémie de variole, maladie transmise par des militaires, provoque de nombreuses victimes. En 1872, commencent les travaux du Pont de la Traine qui portent bien leur nom car ils durent en longueur. En 1873, l’Etat ayant remboursé les communes de l’impôt levé en 1870, Jonzac perçoit 1500 francs. Grâce à cette somme tombée du ciel, la première pierre de l’hôpital, avenue des Poilus, est posée. Malheureusement, la crise du phylloxera, qui va sonner le glas de la viticulture, se profile à l’horizon...

Le presbytère de Jonzac
Excédé, Clemenceau dissout le conseil municipal 

Victor Etienne Gautret, avocat à l’imposante barbe, est nommé maire en 1878 : « il est le dernier à avoir été nommé par le Préfet ». La République a été proclamée à une voix près : elle tient à peu de choses ! Bien avant Ferry, il fait voter la gratuité des écoles le jour de sa prise de fonction et pose les jalons d’une nouvelle école des filles, rue Paul Bert. Désormais, il existe une distinction entre école privée et enseignement laïc. La première institutrice est la grand-mère de Paul Rousset, qui fut maire de Jussas et conseiller général de Montendre.
En 1880, grand émoi : le conseil municipal supprime la subvention qu’elle alloue à la société de courses. Le grand prix ne sera plus offert par la mairie. On jase dans les chaumières.
En 1885, s’inaugure l’avenue Gambetta. Lors de son deuxième mandat, M. Gautret est élu directement par ses colistiers (la formule est toujours en vigueur).
En 1885, la politique change de visage. Désormais, les maires ne sont plus désignés pour défendre leurs concitoyens, mais pour appuyer la politique du Gouvernement. Cette “ambiance partisane” provoque une cassure dans la vie jonzacaise où deux partis s’affrontent : les Radicaux et les Cléricaux (gauche/droite).
Les Radicaux se donnent rendez-vous chez M. Grangé au château de la Dixmerie. Les Cléricaux se retrouvent au Coq d’Or, sur la place de Jonzac. Victor Etienne Gautret aime peu cette politisation de la vie locale. Comme il n’est pas inféodé au système, ses supérieurs lui cherchent des noises : ils lui reprochent d’avoir changé lui-même un carreau de la mairie et d’avoir « ôté le pain de la bouche d’un ouvrier ». Excédé par ces attaques, il démissionne de ses fonctions après sept ans de mandat...

Victor Etienne Gautret
Il est remplacé par Louis Alizant, premier maire à être élu avec l’investiture d’un parti politique (le Parti Radical en l’occurrence). Il sait ce qu’il doit faire : à chaque séance, en «bon petit soldat», il fait voter une motion de soutien au Gouvernement. En face, les Conservateurs sont exaspérés. Bien que soumis, il n’a guère plus de chance que ses prédécesseurs. Il est au centre de la querelle dite du  quatrième Bataillon » dont l’installation serait bien utile à l’économie jonzacaise. Ironique, la presse locale s’en donne à cœur joie : le « Courrier de Jonzac » qui appartient à M. Gaboriaud (ce journal est l’ancêtre de la Haute-Saintonge) ne se prive pas pour égratigner le maire.
Ce dernier ne parvenant à aucun résultat significatif, il reçoit une promotion inespérée : le Parti Radical le nomme receveur particulier à Castillane ! Auparavant, l’élu a fait effectuer des travaux importants dont le Marché Couvert, près de l’église. C’est toujours ça !
De 1890 à 1895, le climat se montre très capricieux (on ne peut pas encore accuser la pollution) : périodes intenses de froid et de sécheresse inquiètent la population : « on traversait même la Loire à pied »...

Le marché couvert inauguré en 1889
Emile Ledoux arrive en 1893 avec la bénédiction du parti Radical. Comme il déplaît rapidement aux autorités, il est “congédié”. Il ne perd pas au change, obtenant dans la foulée une place de receveur à Basas. Entre temps, il a fait édifier la statue de la République, œuvre de Gustave Michel (inaugurée en 1894).

Le dr Fichot est la grande victime de la politisation des débats locaux. Il est chargé de soutenir les couleurs des Radicaux aux élections législatives. Leur candidat est M. Pommerey, sous-préfet de Jonzac (d’origine vendéenne) opposé à un Montendrais, M. Marchand. Malgré toutes les intrigues (on fait courir le bruit que M. Marchand a déserté en 1870), ce dernier remporte l’élection.
Ses opposants, furieux, cherchent une “faille” pour qu’il soit invalidé. Ils démontrent qu’en chaire, le curé de Coux a vanté les mérites de M. Marchand, donc influencé les citoyens ! La nullité du scrutin est prononcée. Une nouvelle consultation a donc lieu. Les Radicaux changent de «cavalier» et présentent le dr Larquier d’Archiac. Il sort victorieux et il est apprécié, semble-t-il, puisqu’il restera député jusqu’en 1914.
En contre partie, il est inutile de vous décrire le courroux des amis de M. Marchand qui crient vengeance à qui veut l’entendre. Eux non plus ne manquent pas d’arguments et leur cible est tout indiquée : ils envisagent de discréditer le dr Fichot, responsable des malheurs de leur porte-parole. Ils s’y prennent habilement en ternissant son image. Et ça marche ! Peu à peu, les colistiers du brave médecin se détachent de lui. On l’accuse, par exemple, d’avoir revendu la paille des soldats à un certain Chevalier. On chuchote qu’il a acheté des lits pour l’hôpital sans consulter la commission municipale. Il y a tant de remous et de haine dans le conseil municipal jonzacais que Clemenceau en personne prend la décision de le dissoudre purement et simplement en 1908. La ville, très divisée, a du mal à panser ses plaies...

Un autre médecin (courageux) prend les rênes. Le dr Emery Desbrousse, natif de St-Fort-sur-Gironde, est maire durant trois ans (1908-1911). Il est remercié par l’Eternel, emporté par une attaque. Néanmoins, il a mis sur pied une société de préparation militaire avec des sections chargées de former les futurs soldats.

M. Cormelier est un riche viticulteur saintongeais. Il est maire de 1911 à 1912, mais sa personnalité ne lui permet pas de s’imposer réellement.

Bal d'enfants donné par la Sévigne en février 1913

En 1912, un jeune licencié en droit, membre du cabinet du Ministre des PTT, fait son entrée à Jonzac. Il s’agit de James Sclaffer qui sera premier magistrat jusqu’en 1941. Bon stratège, il a quitté la Droite pour entrer chez les Radicaux. Il fait une belle carrière à l’échelon national, au Parlement, puis au Sénat. Il est révoqué par le Gouvernement de Vichy en 1941.

Après la Seconde Guerre mondiale, inauguration du monument Ruibert Gatineau par le maire de l'époque, René Gautret

Ainsi s’achève la liste des maires qui ont présidé aux destinées de Jonzac jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Avec la crise du phylloxera et la baisse de l’activité marchande, la ville a perdu les revenus de l’octroi. Les communes doivent se débrouiller d’une autre façon pour recueillir de fonds, des subventions dit-on aujourd’hui. M. Caillaud a alors une idée : il imagine l’impôt sur le revenu...

Nicole Bertin

1 commentaire:

AlainD a dit…

Plus qu un commentaire. Toute une partie de l histoire de Jonzac. Merci à ceux qui ont participé à ce laborieux travail