jeudi 20 novembre 2014

Les éditions du Croît Vif
fêtent leurs 25 ans

Dernièrement, à l'Abbaye aux Dames de Saintes, François Julien Labruyère a fêté avec tous ses amis les 25 ans de sa maison d'édition. Un sympathique moment rehaussé par un homme haut en couleurs, ce sacré farceur de Pierre Dumousseau qui a conté à sa manière le fabuleux destin du Croît Vif. Que de souvenirs et quel bel avenir avec la publication d'un livre mémoire : Ces Charentes auxquelles ont s'attache.



François Julien Labruyère et son équipe devant l'Abbaye aux Dames
Le Croît vif a été créé en 1989. Pour fêter ses 25 ans d’existence, il publie un livre choral intitulé "Ces Charentes auxquelles on s’attache". Cet album largement illustré regroupe 130 participants qui possèdent tous un lien direct avec lui. Les plus nombreux sont des auteurs du Croît vif, ayant publié un essai, un roman, une histoire, un album jeunesse, une simple préface. Parmi eux, certains sont très connus : grands noms de la littérature, à l’image d'Éric Fottorino, Claude Roy, Pierre-Jean Remy, Madeleine Chapsal, Pierre-Henri Simon ou Claude Dagens, évêque d’Angoulême et académicien français… mais aussi hommes politiques comme Michel Boutant, Dominique Bussereau ou Claude Belot, tous trois étant ou ayant été à la tête de la Charente ou de la Charente-Maritime.
 Avec des mots, des photos, des peintures ou des poèmes, tous parlent de l'attachement à leurs Charentes. Comment il est né, comment ils le vivent. L’ouvrage qui en ressort est donc très personnel, à la façon d’une ode à l’ancrage et à la force du lien qui attache ces auteurs à l’identité charentaise, à sa lumière, son climat, sa langue, ses paysages.

Marc Seguin, Jean Claude Lucazeau, Pierre Péronneau
Présentation de l'ouvrage à l'Abbaye aux Dames

Un détail souvent explique cet attachement. Pour les « Charentais naturalisés », l’imprégnation, les rencontres et leur vécu facilitent fortement leur adoption et leur fierté d’être devenus des Charentais à part entière. Pour les natifs, les souvenirs de jeunesse colorent leur contribution. Et ce n’est pas le moindre charme du livre ! Ils évoquent une fontaine, une ruine, une étable, un phare, une cour d'école, un marais salant, les champs d'une colline, un château, une église, un banc de pierre le long de la route, un menhir envahi par les ronces, un figuier au pied d'un escalier ou encore le souvenir d'une grand-mère bienveillante, une rencontre, un murmure.

Le voici, le dernier-né des ouvrages du Croît Vif

La richesse de ce livre se nourrit de cette diversité de symboles et de références mis en lumière par les auteurs, pour un voyage joliment illustré d’Angoulême à Rochefort, de Pierre Loti à Goulebenéze, du vignoble aux carrelets.Il en ressort un véritable portrait intime des Charentes. Attachement sincère ou esprit de clocher ? Charente ou Charentes ? Identité ou personnalité ? Tradition ou nostalgie ? Au-delà des clichés habituels comme la cagouille, le cognac ou les églises romanes qui bien sûr sont pris en compte comme figurant une caractéristique réelle, ce livre se révèle une incomparable clef de compréhension des Charentes et des Charentais.

Pierre Dumousseau, toujours prêt à faire rire la galerie ! (photos Nicole Bertin)

•  Pour plaisanter François Julien Labruyère dit souvent que le Croît vif est le « numéro un mondial de l’édition charentaise ». Rien n’est faux dans cette assertion, pourtant elle fait sourire et laisse à penser que le gérant en question – donc sa société toute entière – n’est nullement sérieux. Un simple regard sur le catalogue montre au contraire que le positionnement éditorial du Croît vif est tout ce qu’il y a de plus sérieux : sa production est destinée à un public cultivé, ce qui l’oblige à des livres de qualité, tant dans leur contenu que dans leur présentation.

• 1989 : création par François Julien-Labruyère. 289 titres parus dans cinq collections. Collection générale, Documentaires, Témoignages, littérature et albums jeunesse 212 auteurs. 205 titres numériques. 209818 livres vendus. 3 salariés, 2 directeurs de collection. Une librairie à Saintes.

• Le Croît vif se veut avant tout passeur de mémoire, mais d’une mémoire réinterprétée au goût du jour.

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