mercredi 22 avril 2015

En fait de Printemps Arabe,
la misère et la terreur...

• Point de vue 

Nous sommes sans doute à la veille de la Grande Migration, celle des peuples pauvres déracinés et épuisés par les conflits armés qui voudraient trouver la paix et la prospérité dans cet Occident du monde pourtant si décrié ! Si attaqué par tous ces faiseurs de guerre qui s'abritent sans gêne derrière un Dieu simpliste à leur image qui ne serait ni amour, ni paix, mais haine, vengeance et répression. Quelques beaux esprits d'içi ont ainsi réveillé les Frères Musulmans de Turquie, les salafistes ou les wahabites de la péninsule arabe et quelques autres pour créer un Printemps porteur de ce qui serait dans l'esprit de nos fins stratéges une démocratie musulmane comme il existe une démocratie chrétienne.
Ce mirifique plan a été vite mis en exécution, mais très vite le peuple égyptien a rejeté les Frères, comme d'ailleurs le peuple tunisien. Les guerres civiles et religieuses ont déplacé les populations d'Irak et de Syrie, chassé les minotités chrétiennes et l'on a vu ces odieuses images de pauvres Ethiopiens égorgés sur une plage lybienne puisqu'ils appartiennent à l'une des plus anciennes religions chrétiennes du monde.
En fait de Printemps Arabe, la misère et la terreur ont mis en marche des populations vers la "Mare Nostrum" qui a porté toutes les grandes civilisations dont la dernière, l'humanisme, exige la liberté d'être, de penser et l'égalité des hommes. Sans doute parce qu'au fond du temple dédié à l'Etre Suprême, le caractère divin de l'esprit n'a jamais cessé de hanter la mémoire des hommes.
La situation n'est pas simple. La pression est trop forte, les peuples trop nombreux. La mer se remplit de cadavres et le pompier pyromane, Bernard Henri Lévy, après avoir poussé à la guerre partout où il est passé, entraînant derrière lui les esprits faibles d'une classe politique manipulée, voudrait maintenant qu'on organise la traversée, alimentant les peurs, les fantasmes et les haines...
A force d'avoir tant attendu pour comprendre la réalité, d'avoir joué à ce War Game - un parmi les autres - il est bien tard. Le réel s'est emparé du virtuel et on annoncera bientôt, comme autant de "parties", le nombre de bateaux coulés avec leur cargaison humaine. A moins que la honte ne nous submerge, bien qu'elle ne se voit pas de la Finlande à la Grèce, de la Norvège à Malte. Peut-on abaisser les barrières comme des passages à niveau et apporter sans faillir la prospérité à des pays ruinés pour fixer leurs populations ? La question est posée.

Xavier de Roux

1 commentaire:

poil a gratter a dit…

Pour eviter cet afflut, allez sur le blog du 1 er ministre austalien
il a imposé une riqueur, ce qui peut nous eviter des problèmes dans les mois et années a venir