Jonzac : Claude Belot change son fusil d’épaule La future caserne des pompiers et l’usine d’embouteillage d'eau minérale déplacées sur la route d’Ozillac

Scoop lors de la réunion du conseil municipal de Jonzac qui s'est tenue mardi soir (et ce n’est pas un poisson d’avril !) : le maire envisage de déplacer la future caserne des pompiers, prévue initialement sur la route de Pons (près de l’extension du Centre Leclerc) et l'usine d’embouteillage d’eau minérale naturelle vers la route d’Ozillac, près de la rocade en chantier.
En effet, estime l’élu, « il faut laisser au secteur des Antilles son aspect ludique. Une usine entraînera le passage de camions, ce qui peut nuire à l’environnement. Il faut que cet endroit reste agréable à l’œil ».

Plan du projet initial de l'usine d'embouteillage sur la route de Champagnac près du futur centre des congrès et de la station de captage (ZAC du Val de Seugne)

Ce site a été délaissé en raison "des contraintes d'urbanisation"...

Claude Belot apporte des explications quant à ce changement de stratégie : « au vu des contraintes d’urbanisation du site initialement choisi pour l’usine d’embouteillage - obligation de fouilles préventives, proximité du château de la Dixmerie et d’un lotissement - qui auraient surenchéri le coût du projet, nous avons envisagé un autre emplacement en bordure de la rocade en construction ». Pour le compte de la commune, l’établissement public foncier est donc chargé d’acquérir un terrain de sept hectares environ situé sur la droite en sortant de Jonzac, direction Ozillac. « Nous pourrons y créer une zone d’activités » souligne le premier magistrat dont le regard se porte désormais sur cette partie de la ville.
Comment l’eau, arrivant du captage de la route de Champagnac, sera-t-elle acheminée jusqu'à la route d’Ozillac ? « Par des tuyaux pour une somme d’environ 70.000 euros ».
Récemment, pour se faire une idée, le maire et des conseillers ont visité une structure d’embouteillage du côté de Clermont Ferrant. En début de semaine, Claude Belot a participé à La Rochelle à une réunion où les différents partenaires se seraient prononcés en faveur du dossier. Un prélèvement de 183.000 m3 d’eau serait effectué chaque année dans la nappe du Cénomanien (où se trouve la fameuse eau minérale).
Concrètement, une enquête publique, avec désignation d’un commissaire enquêteur, ouvrira prochainement où chaque citoyen pourra s’exprimer. « Un gros dossier pour l’avenir » selon Claude Belot.

L'eau minérale naturelle de Jonzac fleurit sur les ronds-points !

Bon point pour le périmètre de protection de la source, la casse sauvage qui se trouvait dans les bois jouxtant un garage a été entièrement nettoyée des carcasses automobiles abandonnées depuis des années (état qui, manifestement, n’avait pas ému la mairie). Il reste maintenant à dépolluer les sols selon la législation. En matière d’esthétique, on peut également déplorer le dépotoir végétal de la ville qui se trouve dans le même périmètre.

Cette casse sauvage qui se trouvait dans un bois, sur le périmètre de protection de la source, a été entièrement déblayée. Un bon point pour l'environnement !

Le dépotoir végétal de la ville, en contrebas des Antilles et en bordure de route...

« L’eau aura fait notre richesse » se réjouit Claude Belot, le premier maillon ayant été la station thermale gérée par la Chaîne Thermale du Soleil. Elle attire de plus en plus de curistes et cette année, pour faire face à la demande, elle ne fermera que deux mois, du 15 décembre au 15 février 2016. « J’ai toujours cru au thermalisme » déclare le maire. S'y ajoute la création des produits de beauté « Jonzac » par le laboratoire Léa Nature. Aux thermes, la construction d’un nouveau forage est dans l’air du temps, le premier, le pionnier si l’on peut dire, ayant quelque trente ans…

Près de la nouvelle rocade (route d'Ozillac), une zone d'activités verra le jour où seront implantées la caserne des pompiers et l'usine d'embouteillage d'eau minérale naturelle.

Quant au centre des congrès (en retard par rapport aux promesses électorales), les travaux devraient commencer en mai pour une mise en service au printemps 2017, avec hôtel à proximité (sur ce point, la Communauté de Communes de Haute Saintonge devra vraisemblablement s’engager financièrement, aucune chaîne ne s’installant en zone rurale si elle n’a pas la certitude d’un taux d’occupation des chambres, donc d’une rentabilité assurée). Dans la foulée, l’Ehpad de l’hôpital devrait sortir de terre près du complexe aquatique des Antilles.

• Le compte administratif n’a pas été voté mardi soir en conseil municipal, le receveur n’ayant pas encore validé les documents. Il le sera donc lors du prochain conseil le 15 avril prochain.

• Les travaux prévus par la ville en 2015 :
- La réfection de la toiture du château (où est le petit théâtre) et la mairie
- La mise en place des caméras de vidéo-surveillance première partie. Sur ce chapitre, Claude Belot ne semble pas pressé outre mesure. Les technologies évoluent vitesse grand V et des subventions manqueraient à l’appel. D’où la réflexion de Jack Ros « ce dossier, c’est l’Arlésienne ». « Non, c’est Désiré » répond le maire.
- Modernisation de l’éclairage public
- Travaux sur les bâtiments scolaires, sur la voirie (lycée, chemin, rouge, rue de l’Acadie, rue du Moulin), rénovation d’immeubles
- Création d’une résidence de jeunes à la résidence Philippe (où seront accueillis les lycéens majeurs)
- Eau potable : remplacement des réseaux en plomb (il y en a beaucoup !), extensions, renforcements. - Réalisation boucle géothermique basse température
- Assainissement : extensions, travaux d’amélioration, renouvellement réseau rue Ruibet Gatineau
- Chauffage urbain : réseau vers hôpital psychiatrique, travaux réseau ancien
- structure multi-accueil : nouveaux locaux à construire en rez de chaussée, plans confiés l’architecte de Royan Ileana Popea.

• Spectacles de l'été

• Drôles de Rue : les artistes invités Arthur H (fils de Jacques Higelin) et Cali.