mardi 1 décembre 2015

« Contre nos intérêts propres, nous faisons en Syrie une guerre de supplétifs au service exclusif des Etats-Unis, au lieu d'utiliser en France des moyens utiles à notre sécurité intérieure »

Libre expression :

Les révélations faites sur France Inter le 29 novembre 2015 sont vraiment stupéfiantes. En apparence, et paradoxalement, c’est sous l’état d’urgence que les médias se libèrent… Tiens, tiens... Cherchez l'erreur !
Il y a seulement quelques jours, a fortiori quelques semaines, nous aurions dû aller chercher de telles informations sur les chaînes russes ou sur des sites de « réinformation » (pour nous faire aussitôt dénigrer par la « bienpensance » nationale). Tout à coup, on nous parle vrai.
Le gouvernement français lève le masque : il reconnaît avoir financé, armé et formé les islamistes en Syrie, contre le régime Assad, et au bénéfice direct du terrorisme de l'E.I. C'est la pure vérité. Mais alors pourquoi, tout à coup, révéler officiellement (c.à.d. sur France Inter) cette vérité pour le moins gênante ? A moins que le gouvernement, toujours maître de l'information de masse en France, nous prépare une mise en scène pour un virage géopolitique à 180 degrés…

Essai de décryptage : 

Le virage est spectaculaire : il y a plus d'un an, nous avons entendu Fabius dire que « Assad ne méritait pas d'être sur terre » et que « Al Nosra faisait du bon boulot ». (Rappel : le groupe Al Nosra est une branche d'Al Qaida financée par nos « amis » l'Arabie Saoudite et le Qatar et soutenue par Israël, notre « ami »).
Aujourd'hui, Fabius dit qu'il faut combattre l'EI avec l'aide de l'armée syrienne de Bachar el Assad... Alors que s'est-il passé ? Les menteurs ont-ils cessé de mentir ? L'Etat profond français serait-il devenu tout à coup sincère, naïf et « gentil », prêt à confesser ses fautes et ses mésalliances ? Non.
Ce virage à 180° qui s'annonce côté français n'est en fait que l'alignement servile sur les positions américaines, lesquelles, depuis plus d'un an, cherchent à recentrer sur l'Iran leurs alliances au Moyen-Orient.
Rappelons-nous que le terrorisme islamique est une création de la CIA (1979, Ben Laden, Afghanistan) pour permettre aux Américains de réaliser des opérations de guerre sous faux drapeau en utilisant des idiots utiles appelés « musulmans radicalisés ». Depuis trente ans, ces opérations se sont réalisées avec l'aide de la France aussi bien en Irak, en Afghanistan, en Lybie et en Syrie. Le résultat sur place est catastrophique et il devient catastrophique en France.
L'Etat profond américain s'en moque éperdument et il est même satisfait que la France soit mise au pas par un peu de terrorisme chez elle, ce qui permet de restreindre les libertés ordinaires, dites « démocratiques », qui nuisent tellement à la toute puissance des mafias financières et bancaires.
La réorientation de la géopolitique américaine ne découle pas de considérations humanitaires. Elle découle d'un projet de déployer désormais le terrorisme sous faux drapeau islamique contre la Russie et la Chine, tout en confiant la surveillance du Moyen-Orient à des forces antagonistes (Iran et Israël) qui se contrôlent entre elles. Les Américains aiment de plus en plus sous-traiter...
Voilà ce qui nous amène, nous Français, à faire semblant, et à grands frais, de combattre l'Etat islamique pour créer en fait un nouveau pays vassal de l'empire américain et d'Israël (un Kurdistan, à la place du territoire occupé par l'EI). Les monarchies du Golfe n'ont qu'à bien se tenir, sinon elles savent ce qui les attend.
Le Moyen-Orient passe sous contrôle américain sans déploiement de l'armée américaine, c'était le but. Conclusion : depuis le début, contre nos intérêts propres, nous faisons en Syrie une guerre de supplétifs au service exclusif des Etats-Unis, au lieu d'utiliser en France des moyens militaires utiles à notre sécurité intérieure.
En révélant une partie de la vérité, la chaîne France Inter, tient le discours utile à l'Etat profond américain, tout en essayant de nous faire croire qu'elle nous informe librement par des super scoops...
A consulter :  émission de France Inter 


Philippe Sebert

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