mardi 7 février 2017

Saintes : Polémique autour des platanes abattus cours Reverseaux. Etaient-ils ou non attaqués par un champignon ?

Dernièrement, la municipalité a décidé de couper cinq platanes du cours Reverseaux, victimes d’un champignon nommé phellin. Constat dressé par l’ONF qui a étudié une grande partie du parc saintais. Les arbres ont donc été abattus et les riverains, qui ont découvert la coupe, sont surpris. Elles ne font apparaître aucune « attaque » comme en attestent les photos. 

Les arbres viennent d'être coupés. La vue n'est pas sensationnelle...
Un habitant du quartier Saint-Eutrope s’indigne : « encore une fois, la mairie s’acharne sur les arbres du secteur dans le but de dégager le vallon des arènes où un circuit touristique sera élaboré ».
Du côté de la municipalité, on admet que les troncs étaient « corrects » mais pas les branches qui, elles, étaient atteintes : « L’expertise de l’Office National des Forêts ainsi qu’un constat du service des espaces verts de la ville ont démontré que les cinq spécimens étaient touchés par ce champignon qui les fragilisait. Ce pourrissement interne entraînant un risque de chute, il a été recommandé de s'en séparer. Ce qui a été fait. Si les bas étaient relativement sains, il n’en était pas de même pour les parties supérieures. Afin que la maladie ne se propage pas, nous privilégions le principe de précaution. Je comprends toutefois que la disparition de ces platanes puisse interpeller les gens du voisinage » remarque Marcel Ginoux, maire adjoint. Quant aux autres arbres sur le flanc en contrebas, ils appartiennent à des privés : « cette action n’est pas du ressort de la mairie » précise-t-il.

Ces arbres abattus appartiennent à des privés

Effectivement, les voisins ne sont pas ravis. Leurs arbres, ils les aiment bien et les connaissent depuis des lustres. L'un d'eux s’interroge : « je trouve cela étrange. Côté vallon, les platanes sont atteints du phellin ; en face, ils n’ont rien ! Côté vallon, leur disparition dégage la vue ; côté rue, ils ne gênent pas » ! Un autre se plaint du bruit : « depuis que les arbres ont été coupés, cela peut paraître bizarre, mais on entend davantage les voitures ». D’une manière générale, ils admettent que si les arbres présentaient un danger, la collectivité devait intervenir. « Autrefois, dans le vallon, il y avait une friche que des équipes des espaces verts ont nettoyée. C’était une action intéressante. Si la municipalité coupe, il faut qu’elle replante. C’est naturel puisque nous sommes dans une zone classée ». 

Effectivement, ces troncs ne présentent aucune anomalie...

Sur le chapitre "environnement", les idées ne manquent pas. Dans le sentier, pourquoi ne pas imaginer une allée de pins parasol (style via Appia à Rome), clin d’œil au passé gallo-romain de Saintes et un peu plus loin, un verger de variétés anciennes (verger qui a autrefois existé) ?
Cette question pourrait figurer au prochain conseil municipal…

Situé devant le Temple, un autre platane atteint du chancre sera abattu

Outre le phellin, les platanes sont également touchés par le chancre, un véritable fléau. Il est provoqué par un champignon dangereux qui n'affaiblit pas l'arbre, mais le blesse. Les premiers symptômes consistent en une lésion de couleur brune ou violette sur le tronc et les branches. La maladie évolue ensuite par l'apparition de gonflements et de craquelures sur l'écorce. Le bois noircit. Chez l'arbre contaminé, un dessèchement entraîne sa mort entre deux et cinq ans.

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