lundi 10 avril 2017

Courcoury : Jean-Claude Dunoyer reçoit la Légion d'honneur

Samedi dernier, s'est déroulée à Courcoury une cérémonie exceptionnelle, la remise de la Légion d'honneur à Jean-Claude Dunoyer. Voilà qui double le nombre de Légionnaires de cette commune.

Remise de la Légion d'honneur par Alain Philippe à Jean-Claude Dunoyer (photos Joël Faveau)

1er avril 2017 à Courcoury : non, ce n’était pas un poisson, mais c’était bien une cérémonie officielle qui se tenait dans la salle de réception du restaurant « l’Amaryllis » !
Un Courcourois, Jean-Claude Dunoyer recevait, en effet, l’insigne de Chevalier de la Légion d’honneur devant un parterre d’une soixantaine d’invités (famille et amis). Des personnalités : Catherine Quéré, députée, Eric Bigot et Jean-Michel Mellier, maire et premier adjoint de Courcoury, Gabriel Gaboriau et Ludovic Proust, Président d’honneur et Président de l’Union Fédérale des Anciens Combattants saintais avaient tenu à féliciter le récipiendaire.
Jean-Claude Dunoyer a été nommé dans le premier Ordre national (créé par Napoléon en 1802), dans la promotion du 1er janvier 2017 par décret signé par le Président de la République, Grand Maître de la Légion d’Honneur.
Le nouveau décoré est un bel exemple de réussite professionnelle et la preuve que le courage, le travail, la persévérance, l’abnégation et la volonté permettent de soulever des montagnes et de s’élever socialement.
A ce titre, il mérite amplement sa prestigieuse distinction qui récompense 55 ans de services.
Alain Philippe, Président de la SMLH, Comité de Saintes-Jonzac, lui aussi Courcourois, a décoré Jean-Claude Dunoyer et lui a donné l’accolade.
Il a indiqué se sentir désormais moins seul puisque la commune a ainsi doublé le nombre de ses Légionnaires !
Dans son allocution, il détailla le parcours de Jean-Claude Dunoyer. Apprenti à la SNCF dès l’âge de 14 ans, il est devenu, 26 ans plus tard, PDG de sa propre entreprise de bâtiment, spécialisée dans la rénovation du patrimoine ancien. A son actif, figurent des résidences présidentielles, des châteaux (Rambouillet, Versailles), la Comédie Française, l’Opéra Comique avec, à la clé, de nombreux prix récompensant la qualité du travail réalisé.
Au-delà de son activité professionnelle, Jean-Claude Dunoyer a cultivé deux passions : le sport (dont  le football jusqu’au niveau Division d’Honneur, le tennis, l’athlétisme et la natation) ainsi que l’astronomie avec 50 ans d’exploration du ciel, fidèle lecteur de « Science & Vie » et de « Science & Avenir ».     
Jean-Claude Dunoyer a servi en Algérie, de 1957 à 1959, et a été major de son stage d’artificier. Ses actions lui ont valu la Médaille commémorative, la Croix de la Valeur Militaire, ave étoile de bronze, et citation à l’ordre de la Brigade (par le Général Bertron), puis la Médaille Militaire.

Une sympathique manifestation
C’est devant le buffet préparé par Philippe Guillaud que chacun a pu féliciter personnellement Jean-Claude Dunoyer, nouveau Légionnaire.

• La Légion d’Honneur, premier Ordre national :

C’est en 1802 que Napoléon a promulgué la loi portant création de la Légion d’Honneur en affirmant : « Il faut créer un Ordre qui soit le signe de la vertu, de l’honneur, de l’héroïsme, une distinction qui serve à la fois à la bravoure militaire et au mérite civil, un Ordre qui récompense les mérites éminents ». Il souhaitait une décoration unique car, pour lui, il n’y avait qu’une seule France et il était donc inconcevable de créer un Ordre militaire et un Ordre civil.

Cet Ordre unique est, depuis cette date, la décoration la plus prestigieuse remise à nos compatriotes et il distingue aussi bien les services militaires que les vertus civiles.

 Actuellement la Légion d’Honneur est accordée, chaque année, à environ 3 000 récipiendaires, sur proposition des Ministres, validées par le Grand Chancelier et entérinées par un décret de nomination, signé par le Président de la République.

Il y a environ 90.000 légionnaires vivants aujourd’hui, sur un million qui ont été décorés depuis l’origine. Sachez qu’en 1962, il y en avait 320.000 et c’est le Général de Gaulle qui a décidé d’une part de fixer à 125.000 le nombre maximal de légionnaires et d’autre part de créer, l’année suivante, l’Ordre National du Mérite pour récompenser les mérites distingués.

Tous présents pour féliciter Jean-Claude Dunoyer
Une vie bien remplie


Jean-Claude Dunoyer est un enfant de la Saintonge, né à St-Sever en juillet 1936. A 14 ans, en 1950, il entre, sur concours, à l’Ecole d’Apprentissage de la SNCF de Saintes. Trois ans plus tard, il décroche son CAP de menuisier, au pemier rang. De 1953 à 1957, il travaille comme ouvrier SNCF à Saintes. Guerre oblige, il se retrouve, en mai 1957, en Algérie, affecté au 106ème Bataillon du Génie à Marnia. Il se spécialise dans le déminage, après avoir été major de son stage d’artificier, relevant les mines piégées tant sur les routes que sur les voies ferrées, mines souvent artisanales commandées par des pinces à linge et des élastiques. Il est finalement libéré en 1959 avec le grade de sergent.
C’est le retour à la vie civile avec des emplois de menuisier, toujours à la SNCF, à Sotteville-lès-Rouen, puis à Châtillon.
En 1962, il réussit le concours d’employé de bureau comptable SNCF et se retrouve muté à Paris, à la comptabilité de la Gare de l’Est, à Montparnasse, puis au Champ de Mars.
En 1966, nouvelle réussite au concours de métreur en bâtiment de la SNCF : deux reçus seulement dans toute la France ! Ce diplôme lui permet d’accéder au statut « cadre » et d’entrer à la division des bâtiments de la SNCF.

Grand changement d’orientation en 1970 puisqu'il choisit de quitter le service public. Il travaille alors, pendant six ans, au sein d‘une entreprise de bâtiment, Bravin dans les Yvelines, en tant que métreur et conducteur de travaux. Nouveau changement, en 1976, avec la création de sa propre entreprise, une entreprise générale de bâtiment qui se spécialise dans la rénovation du patrimoine ancien, des monuments historiques et des palais nationaux, et dans le ravalement zn particulier (à l’ancienne évidemment, avec des techniques très pointues). Il travaille alors en partenariat avec des Architectes en chef des Monuments Historiques, des Architectes des Bâtiments de France (les fameux ABF, bien connus à Courcoury !).

Le petit apprenti de la SNCF à Saintes est devenu le PDG de sa propre entreprise, à Versailles, à force de volonté, de courage, de persévérance, d’abnégation. Quel beau parcours !
En 2007/2008, il vend sa société et arrête son activité professionnelle, au grand dam de ses ouvriers compagnons qui appréciaient ce patron humain et exemplaire.

Quelques références professionnelles de la société Dunoyer : Résidences présidentielles, Châteaux de Rambouillet, de Breteuil, de Versailles, Comédie Française, Théâtre du Chatelet, Opéra Comique, Musée de Port-Royal, Petit Palais, églises, de demeures classées, d’hôtels particuliers
avec, à la clé, plusieurs prix du ravalement décernés par la ville de Versailles pendant de nombreuses années (maisons particulières et immeubles collectifs).
En 1981, Jean-Claude Dunoyer s’est vu accorder le Prix des Bâtisseurs des Yvelines par l’Ordre des Architectes, prix qui ne peut être décerné qu’une seule fois.

Parmi les édifices religieux, citons les travaux du clocher de l’église de Beynes que l’entreprise Dunoyer a été chargée de redresser et qui a fait l’objet de nombreux articles de presse !

Avec Jacques Chirac, alors président de la République

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