jeudi 4 mai 2017

Emmanuel Macron : c'est moi le gars de la Marine !

Il fallait avoir le pied marin ou tout simplement aimer les tempêtes et les gros grains pour suivre le duel télévisé opposant Marine Le Pen et Emmanuel Macron, qualifiés pour le second tour de l'élection présidentielle. Ce "combat" qu'espérait tant Emmanuel Macron, véritable affaire du siècle, s'est transformé en "amer du siècle" ! Si le candidat centriste est sorti vainqueur de l'arène médiatique, de nombreux spectateurs ont remarqué les attaques dont il a fait l'objet. Habillé pour plusieurs générations, il n'aura donc pas besoin de costumes offerts par ses amis comme François Fillon.

Capture images BFMTV
Un débat ou un duel entre deux regards sur la société française ?
Ce débat n'a pas fait bouger les curseurs : les soutiens à Marine Le Pen n'en admirent que plus leur égérie ; les défenseurs d'Emmanuel Macron sont tout aussi déterminés et il reste les indécis que les échanges n'ont pas édifiés.
Sur le net, les réactions sont partagées. Teintées de fatalisme, nombreuses vont dans le sens d'Emmanuel Macron. Thierry : « Trumpez-vous pas... Clinton devait gagner, le Brexit ne devait pas passer... Le lièvre et la tortue (Jean de la Fontaine) » ; Philippe : « Non, le FHaine n'est pas encore battu, et même si Macron gagne, il faut que le FHaine soit le moins haut possible » ; Pierre-Jacques : « Vu le niveau. Une Le Pen égale à elle-même. Un Macron mauvais. Le danger est proche. Votons dimanche pour un mauvais pour éviter le pire » ; Henri-Perre : « Les journalistes sont lamentables ! Le Pen dit n'importe quoi, Macron a le charisme d'une huître, mais qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? » ; Alexandre : « un Macron pas bon, mais comme peut-on être bon face à une telle violence, face à un tel vide en face ? » ; Michel : « Je suis en grande discussion avec une maison d'édition pour un livre au contenu très blanc. Peut-être vide comme beaucoup d'autres programmes... » ; Gérard : « Ce fut du mauvais théâtre de boulevard, très éloigné de la Comédie Française ! », etc, etc... 
Dominique Bussereau, quant à lui, est plus direct : « Violente, vulgaire, peu compétente, telle fût @lepen.Voter @EmmanuelMacron est une ardente obligation ! ». 

Marine Le Pen, très offensive...
Des journalistes un peu tétanisés (on les comprend !)
Bref, certains se demandent si Marine Le Pen ne se serait pas sabordée volontairement, n'ayant aucune envie de diriger le pays et rejoignant en cela son père qui préférait la position d'agitateur.

Dimanche soir, l'élection du prochain Président de la République ne sonnera pas la fin de la partie. Les 11 et 18 juin, auront lieu les élections législatives où les Républicains, éliminés de la Présidentielle, entendent reprendre du poil de la bête. Emmanuel Macron a déclaré qu'il accueillerait les candidats socialistes et républicains se ralliant au mouvement En Marche. Appel du pied qui déplaît à François Baroin, le nouveau patron des Républicains, lequel aimerait faire une coalition avec Emmanuel Macron si la droite "classique" remporte la députation (le Président, en effet, a besoin d'une majorité pour gouverner). L'attitude François Baroin est logique : Question élémentaire de survie du parti de Nicolas Sarkozy !
Si tel est le cas, E. Macron aura alors deux possibilités : "pactiser" avec les parlementaires républicains si le nombre de députés d'En Marche est inférieur, ou dissoudre cette nouvelle Assemblée Nationale, provoquant une nouvelle consultation des citoyens. Voilà qui promet des agitations, de grosses vagues sur les flots politiques d'autant que Marine Le Pen, qui constitue un courant puissant aujourd'hui, entendra compter dans les futurs équilibres...

Amateurs de surf, à vos planches ! 

En juin, les Législatives...

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