mercredi 10 mai 2017

« Nous avons évité le pire, construisons le meilleur »

Communiqué d'Aurélien Sion et Anne-Laure Jaumouillé
Représentants de Benoît Hamon (PS) en Charente-Maritime



La victoire d’Emmanuel Macron lors de ce second tour des élections présidentielles est un indéniable soulagement et nous félicitons le Président élu.
 Mais c’est un soulagement de courte durée. La République est sauvée, certes. Mais certains chiffres, à ne pas occulter, donnent le tournis. Le FN a doublé son score par rapport au second tour de 2002 : 11 millions de voix se sont portées pour Marine Le Pen. 12 % des votants n’ont choisi ni l’un, ni l’autre, préférant mettre un bulletin blanc ou nul. Un quart des inscrits n’a pas non plus voulu choisir. Le danger est donc réel de voir, dans cinq ans, à la fois le FN continuer sa progression, et le « front républicain » ne plus faire son effet.


A ce titre, la responsabilité du nouveau président est énorme. Il a cinq ans, avec son futur Gouvernement, pour enrayer ce mouvement, réparer les injustices, rétablir la confiance. A commencer par garder celle de ces citoyens qui croient sincèrement au renouveau qu’il prétend incarner. Puis par rassurer ceux, nombreux, qui ont voté pour lui hier dans l’unique but d’éviter le pire.

Nous ne lui faisons pas de procès d’intention et souhaitons pour nous tous qu’il y parvienne. Peut-être y arrivera-t’il.Tout dépend de la politique qu’il entend mener. Si, comme il l’a promis pendant la campagne, il réduit le nombre d’enfants par classe, il ouvre les droits au chômage des salariés qui démissionnent, il augmente les investissements dans la formation, alors il peut y parvenir.
Si, en revanche, il met en application ses promesses concernant la suppression de l’impôt sur la fortune, la réduction drastique du nombre de fonctionnaires, la réduction des droits au chômage, alors le risque sera grand d’une incapacité à « sauver les meubles de la République » en 2022.
Pour infléchir sa politique, c’est donc le Parlement qui aura un rôle central.
 C’est pourquoi nous devons élire des députés qui seront très clairs dans leur démarche : accompagner les mesures sociales du futur Gouvernement, mais combattre sans relâche, ni ambiguïté les propositions de loi qui creuseront les inégalités. Les députés que nous devrons élire ne devront pas être des godillots, le doigt sur la couture, votant servilement et sans discernement tout ce qui sera proposé par les ministres.


Quelles que soient leurs origines politiques ou militantes, socialistes, insoumis, écologistes, communistes, les députés que nous devrons élire devront être des femmes et des hommes résolument de Gauche, avec pour seul impératif : rétablir la justice sociale, anticiper l’avenir, rassembler les Français dans une seule communauté de destin. 
C’est ce que nous appelons de nos vœux dès aujourd’hui.

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