mercredi 7 juin 2017

Mickaël Vallet, candidat sur la 5ème circonscription : « Tout le monde semble avoir oublié que c'est du résultat de l'élection législative que dépendra l'orientation du Gouvernement »

Mickäel Vallet, maire socialiste de Marennes, conseiller départemental et président de la communauté de communes du bassin de Marennes est candidat sur la cinquième circonscription (Royan/Saint-Agnant) face au député sortant, le républicain Didier Quentin qui brigue son cinquième mandat. Appartenant à la jeune génération des élus qui "comptent" dans le département, il pèsera dans cette élection qui réunit pas moins de 19 candidats, dont certains sont à peine identifiés par les électeurs. Ce n'est pas le cas de Mickaël Vallet qui entend participer à la modernisation du pays tout en apportant à son territoire les aménagements qui s'imposent. Détail qui compte : il est pour la gratuité du pont de l'Ile d'Oléron...
Mickaël Vallet répond à nos questions :

Agé de 38 ans, Mickaël Vallet est maire de Marennes, ville où il a réalisé 
de nombreux aménagements
• Des 19 candidats qui se présentent sur la cinquième circonscription, vous êtes le candidat du Parti socialiste. Depuis les Présidentielles, comment ce parti se situe-t-il sur l'échiquier politique ?  

La France est fracturée et les Français sont divisés. Le positionnement des partis politique ne veut plus rien dire. Ce qui compte, ce sont les valeurs et les projets. J'assume être un homme de gauche et je suis honnête. Je regrette que tous les candidats n'aient pas cette honnêteté. Je ne me laisse pas enfermé dans un cadre figé. En 2005, j'ai voté non à la Constitution Européenne et je ne le regrette pas.

• Emmanuel Macron est Président de la République. Si vous êtes élu, appartiendrez-vous au groupe de la Gauche à l'Assemblée Nationale ou les curseurs peuvent-ils bouger vers En Marche ?

Tout le monde semble avoir oublié que c'est du résultat de l'élection législative que dépendra l'orientation du Gouvernement. C'est à lui d'être à l'image de l'Assemblée et pas l'inverse. C'est donc au Gouvernement de savoir si il veut passer en force ou favoriser le travail entre les différents partis politique.

• Autour de quels thèmes avez-vous axé votre campagne ? Quels sont les défis que doit relever cette circonscription aux facettes si différentes ?

Les thèmes de campagne que nous avons développés sont les suivants :
- Contre la marchandisation des biens communs : Gratuité des ponts d'Oléron et de Ré ; abrogation de la loi Écotaxe ; gratuite du contournement de Tonnay-Charente ; reprise en main des profits des autoroutes par l'Etat.
- Pour un monde rural et des citoyens respectés : Reprise en main en urgence de l'administration du RSI pour libérer les petits commerçants des contraintes administratives ; télévision nette pour tous ; loi de remboursement des frais d'abonnement internet et de parabole en cas de réception défaillante ; reconnaissance dans la loi de la particularité des zones humides et des marais comme c'est déjà le cas pour les zones de montagne
- Santé et solidarité nationale entre génération : Création d'une agence nationale de l'aide à domicile et tarif d'intervention égal partout en France ; mutuelle incluse dans une sécurité sociale intégrale ; remboursement à 100% des soins dentaires, optiques et auditifs.
- Pour des élites financières et politiques qui ne soient pas au-dessus des lois : Intensification de la lutte contre les paradis fiscaux et renforcement des poursuites contre l'évasions fiscale ; exemplarité des parlementaires avec interdiction d'embaucher des membres de sa familles et contrôle par l'Assemblée de l'indemnité de représentation.

• Quel regard portez-vous sur les autres candidats, Didier Quentin député depuis 1997, ou bien le différend entre Christian Gerin et Gérard Potennec par exemple ? Deux autres candidats se revendiquent également d'En Marche. Pensez-vous que l'élection d'Emmanuel Macron ait déstabilisé le paysage politique traditionnel ? 

Je ne conçois pas la politique comme un affrontement de personnes, mais d'idées. Je n'ai aucun regard à apporter sur les autres candidats, si ce n'est que je n'aime pas qu'on s'autorise à tromper les électeurs par une valse d'étiquettes...

• Votre regard face à l'actuel Gouvernement ? 

Ce qui compte, c'est qu'Emmanuel Macron ait été élu avec toute la légitimité qui va avec. En revanche, ce gouvernement est un gouvernement de transition puisque sa composition dépendra de l'Assemblée nationale qui le définira.

• Question un peu plus personnelle : Sur votre affiche de campagne, on peut lire sous votre nom "La République pour tous". Est-ce une façon de se rapprocher de celle qui est en marche ?...

C'est l'inverse. J'ai choisi ce slogan avant qu' En Marche ne choisisse la République En Marche. Je suis quelqu'un de très ouvert. Si les marcheurs veulent travailler avec moi, ils sont les bienvenus !

Mickaël Vallet est passionné par l'histoire de sa région. Sur cette photo, il est aux côtés de Marc Seguin, membre de l'Académie de Saintonge et président des Archives Historiques de l'Aunis et de la Saintonge

Aucun commentaire: