Qu'un électeur sur deux se soit déplacé pour voter est un signe grave et inquiétant de l'état de confiance des citoyens envers la politique. Le Parti Socialiste a contribué à ce désintérêt. Il n'en est pas le seul comptable mais il doit en tirer tous les enseignements. D'autre part, cette forte abstention permet de relativiser les résultats et ne permet en aucun cas de s'en satisfaire.
Nous ne donnerons aucune consigne de vote pour le 2ème tour, le 18 juin, et ce, pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, la composition du Gouvernement laisse l'économie et la finances entre les mains de ministres issus des Républicains. C'est un message libéral qui est adressé aux Français à travers ces nominations extrêmement symboliques. En tant que socialistes, nous ne pouvons l'accepter.
D'autre part, les projets dont nous avons connaissance tels que la réforme du code du travail, la casse du système éducatif, l'absence de réelles orientations sociales, les dispositions relatives à l'état d'urgence, etc. ne reflètent en rien les valeurs progressistes dont nous sommes garants.
Le danger du Front National étant aujourd'hui écarté, il n'y a aucune raison pour le Parti Socialiste d'appeler à voter en faveur de l'un des dix candidats libéraux encore en lice qui ne représentent pas nos idées ».
Cyril Chappet
Premier Secrétaire fédéral
Mickaël Vallet
Secrétaire fédéral aux Elections
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