samedi 21 octobre 2017

L'artiste Jephan de Villiers honoré par l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France

L’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France a décerné le prix de sculpture 2017 de la Fondation Simone et Cino Del Duca à Jephan de Villiers pour l’ensemble de son œuvre. Vous pouvez découvrir ses créations à la Maison des Douaniers, à Saint-Palais sur Mer, où le 10.000ème visiteur a été accueilli. Félicitations à cet artiste dont les créations, étonnantes, portent la voix d'anciennes résonances...

Voyage en Arborie (© Nicole Bertin)
Très tôt, à l’âge de quatorze ans, Jephan de Villiers commence à réaliser d’immenses villages de terre, d’écorces et de feuilles dans le jardin de sa grand-mère au Chesnay, près de Versailles. Il aime le cirque, le théâtre et le mime. Dès lors, son travail de sculpteur et de poète ne s’arrêtera jamais. 
Dans les années soixante, il découvre l’atelier reconstitué de Constantin Brancusi. Naissance des « Structures Aquatiales » à Paris en 1966.  Un an plus tard, il s’installe à Londres et y expose régulièrement son travail. En 1976, la forêt de Soignes, près de Bruxelles, est pour lui une révélation.  Le « Voyage en Arbonie » commence. Depuis 2000, il vit et travaille en Charente-Maritime, non loin de l’estuaire de la Gironde.

Jephan de Villiers : « Je n’ai rien inventé, je me suis souvenu… »
Jephan de Villiers nous invite à quitter notre quotidien pour nous plonger dans une civilisation imaginaire qui appartient à un passé où l’homme et la nature ne faisaient qu’un. De très nombreuses expositions lui sont consacrées. Ses sculptures sont présentes dans des lieux publics ouverts, des musées et de nombreuses collections privées. Des « Fragments de mémoire » ont été déposés à travers le monde.

 Jephan de Villiers, guetteur de mémoires des mondes oubliés

Jephan de Villiers possède le pouvoir de dissoudre le temps. Celui-ci se dilate, tel un vortex imaginaire au contact de l’alchimie de l’artiste. Jephan se comporte avant tout un écologue de la mémoire.
Son fleuve de prédilection est l’estuaire de la Gironde et ses eaux lourdement chargées d’alluvions. Jephan utilise tout ce qui vient de ce monde secret des végétaux tombés sur la terre. Il marche beaucoup, il travaille toujours debout, s’interrompt puis reprend les sculptures sur lesquelles il intervenait.
« Ses créations, issues des différents éléments glanés et patiemment assemblés : bois flottés - fragments de ces forêts originelles aujourd’hui disparues - plumes, feuilles, terre, boues, sont toujours pour lui des « fragments de mémoire ». Sculptées, séchées, transformées, ces matières sauvages donnent à voir individus, peuples, nomades, envols, funambules, chutes, animaux farouches, cris gelés, soupirs murmurés, écritures qui sont gestes, pluies, traces, mouvements, danses, fragments de mémoire mystérieux, ficelés, recouverts d’une écriture inconnue » déclare à son sujet Simon du Chastel, anciennement président de la Fondation Jephan de Villiers à Bruxelles.

Tout un monde réuni sous l'aile protectrice

L'atelier de l'artiste
Photos Nicole Bertin

1 commentaire:

Juliette a dit…

Voyage en arborie Voir couverture de l édition folio du magnifique livre d Andrei Makine : Requiem pour l est