samedi 21 octobre 2017

Saintes : Le temps du parloir pour les familles de détenus...


Dans le cadre des Journées Nationales Prison, le groupe local de concertation de la prison de Saintes propose deux manifestations : une exposition au Centre Belle Rive et une projection lundi 20 novembre au Gallia.


• Le temps du parloir pour les familles de détenus, film présenté par Jeanne Favre

Pour rencontrer un proche en prison, il est nécessaire pour les familles de mettre en route la lourde machine pénitentiaire : intégrer les savoir-faire pour obtenir un permis de visite, maitriser tout un ensemble de règles sécuritaires qui interviennent à l’entrée de la prison, respecter les horaires avant de pouvoir pénétrer en prison et arriver jusqu’au parloir.
Les réalités sont différentes en fonction des lieux et de la période de détention, depuis le parloir individuel “mono famille" selon les établissements, ou le parloir commun “multi familles” aménagé avec ou sans boxes, jusqu’aux unités de vie familiale ou aux parloirs familiaux qui interviennent plus tardivement dans le parcours carcéral.
Quelles que soient les conditions du parloir, il s’agit toujours de la confrontation de deux mondes, celui de l’intérieur et celui de l’extérieur, de vécus différents qui ont du mal parfois à coexister. A force d’autocensure des gestes et des émotions, à force de faire bonne figure pour protéger l’autre, de ne pas dire, à force de contraintes et de difficultés de toutes sortes, l’incompréhension arrive souvent à s’insinuer au fil du temps pour se traduire en soupçons, exigences et parfois en déchirures et ruptures.
Quant aux enfants, nombre d’entre eux ont également “à faire" au lieu parloir pour rencontrer leur mère ou leur père incarcéré, un lieu aux normes le plus souvent strictes et inappropriées à leurs besoins essentiels. Leur présence au parloir ne saurait toutefois être remise en cause tant ces temps de contacts entre enfants et parents permettent de nourrir des liens fondamentaux.
Le film « De sas en sas » de Rachida Brakni investit ce lieu du côté des bancs des visiteurs et nous amène ainsi à nous interroger sur ce temps si particulier du parloir pour les familles de détenus.

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